Cession de Bricorama : un accord prévoit des garanties pour les salariés

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Par AFP
Publié le 30 novembre 2017 - 14:38
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Le rapprochement entre Les Mousquetaires et Bricorama, annoncé début juillet, donnera naissance au n
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© PHILIPPE HUGUEN / AFP/Archives
Le rapprochement entre Les Mousquetaires et Bricorama, annoncé début juillet, donnera naissance au numéro 3 du marché du bricolage en France
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Un accord apportant certaines garanties en termes d'emploi aux salariés de Bricorama, dans le cadre de la cession de l'enseigne au groupement Les Mousquetaires, a été conclu entre les directions des deux entreprises et deux syndicats, a-t-on appris jeudi de sources syndicales.

Cet accord a été signé par la CFE-CGC et la CGT (près de 57% à eux deux), mais pas par la CFDT, première organisation syndicale (43%) chez Bricorama, pour qui "le compte n'y est pas".

Le rapprochement entre Les Mousquetaires (société ITM-EM) et Bricorama, annoncé début juillet, donnera naissance au numéro 3 du marché du bricolage en France. Il devrait être effectif au 1er janvier, avant des cessions de magasins aux adhérents des Mousquetaires à partir du deuxième semestre.

L'accord conclu prévoit une garantie de maintien de l'emploi de 20 mois, jusqu'au 31 août 2019, pour les quelque 2.600 salariés en France de Bricorama. Cette garantie s'appliquera aussi quand un magasin sera cédé à un adhérent, a souligné Sylvie Fauqueux, secrétaire (CFE-CGC) du comité central d'entreprise (CCE).

Pour Alain Laisné (CFDT), l'accord ne comporte au contraire "aucune garantie concrète sur l'emploi", "au vu des exclusions notifiées" dans le texte, par exemple en cas de baisse de 5% du chiffre d'affaires d'un magasin sur 12 mois glissants, a-t-il expliqué.

Les magasins qui seraient cédés sur décision de l'Autorité de la concurrence - dont l'avis est attendu en décembre - ne sont pas concernés par l'accord, a aussi regretté le représentant de la CFDT.

Autres dispositions figurant dans l'accord, une prime de transfert de 1.300 euros brut minimum au moment de la cession à un adhérent, compensant la perte de l'intéressement, l'engagement de l'ouverture de discussions trois mois avant la cession d'un magasin et des mesures d'accompagnement pour les départs.

La CFDT, qui réclamait une prime de 1.800 euros net, déplore aussi de ne pas avoir obtenu, en cas de licenciement, d'indemnités supra-légales d'un mois par année d'ancienneté.

"Il vaut mieux avoir quelque chose que rien du tout", a estimé pour sa part Mme Fauqueux, en jugeant "importante" pour les salariés la garantie des 20 mois.

Pour obtenir des négociations et des informations précises sur la cession, dont les salariés n'avaient pas été au préalable avisés, le CCE de Bricorama avait assigné la direction en justice en septembre. Une action qui a finalement été suspendue.

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