La Covid repart : échec absolu d’une folie à 600 milliards

Auteur(s)
Pierre-Antoine Pontoizeau, pour FranceSoir
Publié le 04 juillet 2022 - 14:35
Image
Billets
Crédits
iStock
La Covid repart: échec absolu d’une folie à 600 milliards
iStock

TRIBUNE - Toutes les décisions de la politique sanitaire d’Emmanuel Macron ont coûté plus de 600 milliards. Pour quel résultat ?

Les coûts de la politique sanitaire

Le confinement des premiers mois a été évalué par Laurent Cappelletti, professeur au CNAM. Dès avril 2020, il l’estimait à un coût mensuel de 150 milliards d’euros. Il avait raison. L’accroissement de l’endettement de la France de 700 milliards résulte bien de cette première folie, même s’il tient marginalement à quelques autres facteurs. L’ardoise sanitaire, c’est environ 600 milliards. En plus du confinement, les vaccinations représentent quelques milliards aussi. 146 millions de doses ont été administrées pour un prix compris en 15 et 20 euros la dose selon les périodes. La seule vaccination a coûté entre 2,3 et 2,8 milliards d’euros. Concernant les tests, bien mal nommés anti-Covid, le simple mois de décembre et ses 28 millions de tests ont couté un milliard d’euros à l’assurance maladie. Le ministre des Comptes publics reconnaissait un mois plus tard que les tests anti-Covid coûtaient 1,5 milliard pour le mois de janvier. Deux mois de tests ont coûté 2,5 milliards. Pourquoi faire ? La politique sanitaire représente donc une hystérie de plus de 600 milliards d’euros.

Un ministre des Finances amnésique

Et nous entendons un ministre des Finances parler de « cote d’alerte » avec près de 3 000 milliards d’euros de dettes, soit 114,5% du PIB. Peut-il rendre des comptes sur sa responsabilité et ses résultats, puisqu’il a contribué à son accroissement abyssal ? Nous étions en 2017 à 2 200 milliards de dettes, soit 98 % du PIB. Peut-il expliquer le ratio d’efficacité de cette dépense inédite dans l’histoire économique de la France ?

La valeur concrète de cette folle dépense

Prenons la mesure de cette dépense sanitaire faramineuse. Rappelons que le fonctionnement annuel d’un hôpital départemental s’estime dans une fourchette de 250 à 350 millions d’euros. Ce sont donc 2 000 hôpitaux fonctionnant pendant un an où 100 hôpitaux départementaux fonctionnant pendant 20 ans. 600 milliards, c’est 15 ans du budget de la défense (un peu moins de 40 milliards en 2021) ou 10 ans du budget de l’éducation nationale (55 milliards en 2021). Un tel sacrifice jamais engagé dans les dépenses publiques de la France exige un résultat rapide et parfait, à la hauteur de la dépense et des promesses exposées comme des certitudes de foi par tous les spécialistes, non ? Nous avons tous en mémoire l’agressivité, le scientisme des certitudes, l’arrogance et le mépris du ministre Véran en particulier. 600 milliards, pourquoi faire ?

La nullité du résultat

Or, cette dépense inouïe a-t-elle obtenu un résultat à la hauteur, soit l’éradication rapide du virus ? Non, puisque nous parlons d’une 7ème vague, que des personnes meurent encore de cette maladie, même si, fort heureusement, ce ne sont pas des milliers par jours. Mais ce confinement initial nous a-t-il libéré de la maladie ? Non. Le 2e confinement ? Non. La vaccination a-t-elle fonctionné ? Non, puisqu’aujourd’hui les chiffres démontrent que les malades sont des vaccinés ainsi que les hospitalisés. Charlatanisme, escroquerie ? Et les tests ont-ils été utiles ? Non plus, puisque la maladie demeure. Alors à quoi ont servi ces 600 milliards de dépenses publiques ? Et nous n’avons pas aujourd’hui la capacité de mesurer le coût des effets indésirables. Il risque d’être élevé.

La liberté démocratique d’inventaire des responsabilités

Est-il possible dans une société libre et démocratique de demander à nos nouveaux élus d’ouvrir une commission d’enquête transparente, voire populaire, pour exiger des réponses sur les responsabilités de ces engagements de dépenses faramineuses ? Il y a là plusieurs enjeux. Celui de ne jamais reproduire une telle folie. Celui de sanctionner les ministres, voire le président à la hauteur de cette absolue folie. Celui, enfin, de solder cette dépense par des mesures et sanctions financières à l’encontre de ceux qui ont profité, voire corrompus : Union européenne, laboratoires, actionnaires des laboratoires, États complices, etc.

L’enjeu majeur est de se libérer de cette emprise irrationnelle de quelques-uns sur le destin du plus grand nombre. Ils ont démontré qu’ils ne savaient rien. Nous avons maintenant la preuve que la dépense était irrationnelle, non pertinente et aujourd’hui sans résultat. Il est urgent de changer radicalement de paradigme. C’est cela le progrès, non ? Du moins, c’est une obligation avant de demander au Français de se sacrifier encore alors qu’il faut solder cette dette en la recouvrant auprès des auteurs de cette hystérie.

 

Essayiste, chercheur et fondateur de l'Institut de Recherches de Philosophie Contemporaine, Pierre-Antoine Pontoizeau a notamment publié des ouvrages sur la théorie de la communication, la théorie des organisations, la théorie du langage politique et la philosophie des mathématiques.

À LIRE AUSSI

Image
Prison cérébrale
Deux ans d’enfermement cognitif, la preuve
TRIBUNE — Les biais cognitifs sont à la mode dans l’enseignement des écoles de commerce et auprès des dirigeants d’entreprise. Ils cherchent à échapper à ces travers d...
21 décembre 2021 - 12:10
Opinions
Image
Place de la République
La liberté responsable, éthique de comptoir d’un Président et sa responsabilité scientifique
TRIBUNE - Emmanuel Macron vient de faire une leçon de morale, style IIIe République, pour expliquer à la petite classe que nous sommes tous, que la liberté s’organise ...
09 août 2021 - 18:56
Opinions
Image
Secret
Secret de la défense, secret médical, secret de la confession : En Marche et ses gros sabots
TRIBUNE — Est-ce un hasard si, en même temps, le parti En Marche et le gouvernement attaquent de manière très coordonnée les trois détenteurs des secrets qui font l'in...
17 novembre 2021 - 20:50
Opinions

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.