Le breakdance fait vibrer la Seine Musicale pour un mega show

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Par Sabine COLPART - Boulogne-Billancourt (AFP)
Publié le 24 février 2019 - 00:17
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Des danseurs s'affrontent en breakdance dans le cadre de la "Seine Musicale", le 23 février 2019 à Boulogne-Billancourt
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© LUCAS BARIOULET / AFP
Des danseurs s'affrontent en breakdance dans le cadre de la "Seine Musicale", le 23 février 2019 à Boulogne-Billancourt
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Quatre mille personnes dans une salle de l'ouest parisien où des danseurs se tordent dans tous les sens avec une agilité impressionnante aux rythmes puissants de la musique: le breakdance a transporté samedi soir la Seine Musicale pour le Battle Pro.

"Kiffez-bien !", lance dans un grand sourire Stéphane Sabotinov, vêtu tout de noir et blanc, casquette sur la tête, avant d'entrer dans l'arène de Boulogne-Billancourt, qui accueille 120 danseurs parmi les meilleurs du monde.

Le danseur est trop fier de son art, "futur sport olympique" en 2024 à Paris, après l'annonce faite il y a 2 jours.

"Le breakdance, c'est impressionnant. Y-a le côté battle, on va au clash mais dans le respect. Ca checke à la fin même si on va à la guerre", explique-t-il, avant d'ajouter qu'il espère que le passage aux JO effacera "les mauvais clichés".

"On vient de la rue alors on est associé à la violence. Et comme on a une casquette, forcément, on est un délinquant. Mais c'est tout le contraire. On met toute notre agressivité dans la danse".

A la Seine Musicale, l'ambiance est plutôt familiale. De nombreux parents accompagnent leurs enfants, de tous âges, pas seulement des ados. Et le port du survêtement n'est pas le +dress-code+ de la soirée.

Deborah Lombo est venue avec sa fille de 9 ans, Cassie.

"C'est la toute première fois qu'on vient voir du breakdance. Il y a un côté convivial, c'est pas comme la danse classique. Je pense que je vais en avoir plein les yeux. Les garçons regardent le foot à la maison et nous, on s'est fait une sortie entre filles !" dit cette chargée de clientèle dans une banque, âgée de 29 ans.

- Brahim Zaibat en guest-star -

Passionnées de danse, elles sont aussi venues pour la musique.

"Le DJ est très important, c'est lui qui donne le tempo et le rythme par rapport aux danseurs. A 80%, les DJ sont tous d'anciens danseurs", relève Zoubir, créateur du Battle Pro il y a 19 ans.

La musique est à fond et fait trembler les gradins. Précaution d'usage pour ce père de famille: il a posé des bouchons dans les oreilles de ses deux petites filles avant que ne commence le show.

Le public est assis quand sur d'autres compétitions il est en cercle autour des danseurs. L'ambiance est bon enfant. Seuls quelques sifflets fusent pour contester une ou deux décisions du jury.

Samedi soir, le Battle Pro était consacré à l'épreuve par équipes. Que des hommes sur la scène. Les filles n'ont pas réussi à se qualifier.

Invité de marque, Brahim Zaibat savoure. La star très médiatisée de la danse est venue encourager les copains et partager de bons moments, "tranquille".

"Ici, il y a le plus gros niveau du Hip Hop", souligne Brahim Zaibat, qui a participé trois fois au Battle Pro et qui manie l'art du breakdance depuis 25 ans.

"J'ai découvert le breakdance dans mon quartier à Lyon. Il y avait le foot et la danse et j'ai fini par choisir la danse !" confie le Français qui a dansé avec Madonna et qui salue timidement l'entrée du breakdance aux jeux Olympiques.

"C'est bien pour les danseurs, c'est une évolution. Mais il faut voir comment ça va se passer, comment ça va être jugé. On attend de voir", relève-t-il.

Il est près de 23 heures, la team des RedBull All Stars a été la meilleure.

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