Enora Malagré revient sur ses deux avortements et témoigne de violences

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La rédaction de France-Soir
Publié le 02 octobre 2018 - 10:08
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La chroniqueuse Enora Malagré.
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©Thomas Samson/AFP
Enora Malagré explique les violences qu'elle a subies lors de son deuxième avortement.
©Thomas Samson/AFP
L'ancienne chroniqueuse de l'émission "Touche pas à mon poste" revient dans un article sur un site qu'elle a fondé sur ses deux expériences d'avortement. Elle explique avoir subi la seconde fois des violences visant à la faire culpabiliser et lui faire regretter son choix.

C'est un témoignage très personnel que livre Enora Malagré, ancienne chroniqieuse dans Touche pas à mon poste (TPMP) aux côtés de Cyril Hanouna, et qui dirige actuellement le magazine féminin en ligne La WTF. Agée de 38 ans, celle qui a exercé ses talents à la radio, à la télé ou sur les planches revient sur ses expériences de l'avortement. La trentenaire a en effet pratiqué deux fois une Interruption volontaire de grossesse (IVG), et explique notamment les violences qu'elle affirme avoir subi la seconde fois.

Son premier recours à l'avortement, Enora Malagré l'évoque en des termes directs: "Nous n’étions pas prêts, je n’en avais pas envie. Et je n’ai pas à être jugée pour cela (…) j’ai choisi la méthode médicamenteuse. J’ai eu mal mais n’ai pas souffert de complications".

Mais c'est lors de la seconde IVG que la situation va devenir plus délicate. L'animatrice l'admet, elle était "plus âgée, installée dans un couple qui fonctionnait bien, avec une situation financière confortable et un toit sur la tête". Pourtant, elle a choisi d'avorter: "L’homme avec qui je partageais ma vie faisait un métier instable. Il n’était pas souvent là et je sentais que ce n’était pas le père que j’aurais voulu pour mon enfant".

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A l'hôpital, elle va visiblement faire la rencontre d'une équipe médicale qui n'est pas favorable aux interruptions volontaires de grossesse: "Dans un premier temps, le salaud de gynéco a fait exprès de me faire écouter le cœur qui bat… (pour bien me faire culpabiliser). Une fois ravagée par la honte, ils m’ont mise dans la chambre d’une femme enceinte…" explique-t-elle, avant d'évoquer des maltraitances physiques: "Les douleurs ont été violentes et je me suis évanouie dans la salle de bains de la chambre d’hôpital au moment où je devais expulser la cellule de mon corps. Alors que j’étais étendue sur le sol, à demi réveillée, une infirmière s’est approchée de moi et m’a glissé à l’oreille: «ça t’apprendra». Je ne l’oublierai jamais. Elle m’a laissé sur le sol, a enjambé mon corps meurtri et est retournée s’occuper des femmes plus acceptables".

Enora Malagré profite de ce témoignage pour rappeler le libre choix des femmes de pouvoir avorter, elle qui dont ces mauvaises expériences ont, selon elle, entraîné des réactions néfastes pour son corps: "Il ne se passe pas un jour sans que j’imagine ces deux potentiels enfants, moi qui aujourd’hui hurle de tristesse contre ces entrailles qui ne veulent plus me faire ce cadeau, rongées par cette saloperie d’endométriose". Un mal dont elle avait révélé souffrir sur le plateau de TPMP en 2017.

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