"Deadpool" : délirant, jouissif, et fait pour les fans (VIDEO)

Auteur(s)
Victor Lefebvre
Publié le 09 février 2016 - 19:15
Mis à jour le 10 février 2016 - 09:24
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Deadpool.
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©Twentieth Century Fox
Vulgaire, violent, déjanté, Deadpool dénote face aux super-héros habituels.
©Twentieth Century Fox
Membre peu connu de la grande famille des super-héros Marvel, Deadpool débarque ce mercredi en salles. Antihéros totalement déjanté, le personnage bouscule les codes du genre pour un résultat loin d'être intelligent et réservé aux connaisseurs, mais qui leur offrira une bonne tranche de délire.

Alors que les super-héros n'ont jamais été aussi présents au cinéma, Deadpool, qui sort ce mercredi 10 dans les salles françaises, fait figure d'ovni. Et pour cause, dans la longue lignée des personnages issus des comics Marvel (Captaine America, Iron Man, les X-Men, Hulk, Thor et bien d'autres), Deadpool (Ryan Reynolds) est de loin le plus cinglé.

Résultat: la noblesse des héros est mise au placard au profit d'un délire permanent qui se moque allégrement des codes du genre. Parler de "politiquement incorrect" est un euphémisme. Les gags, souvent graveleux, s'enchaînent tout au long du film, rythmés par quelques bonnes bastons. Le côté délirant s'affiche dès les premières secondes dans un générique bien trouvé qui marque la différence du film -autant une comédie barrée qu'un film d'action trash.

Par exemple, Deadpool est conscient d'être un personnage de cinéma. Il s'adresse donc régulièrement aux spectateurs, se moque des précédents films de l'univers Marvel, de leurs acteurs, et même à l'occasion de Ryan Reynolds lui-même. En cela, le film est vraiment destiné aux fans du genre, au risque pour les autres spectateurs de ne pas comprendre une partie des blagues qui fusent encore plus que les balles. Les deux sont nécessaires puisque le film n'a pas d'autres arguments et l'assume.

Son scénario peut se résumer en deux phrases. Atteint d'un cancer, l'ancien militaire Wade Wilson accepte qu'une obscure organisation fasse des expériences sur lui pour le rendre "meilleur". Après d'atroces souffrances, il devient presque invulnérable mais aussi incroyablement laid, et part à la recherche de ses bourreaux tout en devant protéger l'amour de sa vie (Morena Baccarin). Rien de très original et aucun détail superflu.

Pour éviter une longue mise en situation, le réalisateur Tim Miller a fait le choix d'un système de flashbacks entre la genèse de Deadpool et sa quête de vengeance. Choix d'autant plus judicieux que les scènes d'action ne sont pas aussi nombreuses ni aussi violentes que le buzz le laissait croire. Mieux vaut, pour en profiter, ne pas avoir vu les bandes-annonces.

Deadpool est une parenthèse délirante, presque lourde, et (heureusement) sans prétention mais qui amusera les fans de Marvel. Ils seront aussi séduits par la présence de deux X-Men -Colossus et Negasonic Teenage Warhead- dont le côté "boy-scouts" (surtout pour le premier) met en relief le statut d'antihéros. Les profanes quant à eux risquent plus d'être déboussolés, voire consternés par le niveau intellectuel du personnage et du film.

(Voir ci-dessous la bande-annonce de Deadpool):

 

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