"Interstellar", de Christopher Nolan : c'est "Gravity" 2014

Auteur(s)
Jean-Michel Comte
Publié le 04 novembre 2014 - 07:59
Mis à jour le 12 novembre 2014 - 21:26
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Anne Hathaway et Matthew McConaughey dans "Interstellar"
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©Warner Bros.
Anne Hathaway et Matthew McConaughey, très loin de la Terre pour sauver l'humanité.
©Warner Bros.
C'est l'un des films les plus attendus de l'année. Avec "Insterstellar", ce mercredi 5 novembre sur les écrans français, le réalisateur britannique Christopher Nolan ajoute un nouveau film qui marquera le cinéma de science-fiction. Très loin de la Terre, très, très loin de ce que l'on voit habituellement sur les écrans, il embarque le spectateur dans un suspense aux relents de conte philosophique, avec suspense, émotion et… gravité.

Vous vous souvenez de Gravity, l'an dernier, avec Sandra Bullock et George Clooney, l'un des grands succès de l'année? En 2014, le film de science-fiction qui fera date est Interstellar. C'est Gravity 2014 –en mieux, avec un scénario nettement plus élaboré.

Le film est réalisé par Christopher Nolan, devenu l'un des piliers d'Hollywood grâce à sa trilogie Batman Begins, The Dark Knight et The Dark Knight Rises ainsi qu'Inception en 2010. Mais il avait montré son savoir-faire et son originalité dans l'un de ses premiers films, Memento, en 2000.

Ici il emmène le spectateur encore plus près des étoiles qu'on ne l'a jamais été, même dans 2001, L'odyssée de l'espace.

On est dans un avenir pas si lointain, genre après-demain. La vie sur Terre semble toucher à sa fin, le climat a tout déréglé et des tempêtes de sable régulières menacent ce qui reste de récoltes pour nourrir la population du globe.

Joseph Cooper (Matthew McConaughey), un ancien pilote de la NASA, est devenu agriculteur, pour survivre, comme les autres. Veuf, il vit dans sa ferme avec son fils Tom, 15 ans, sa fille Murphy, 10 ans, et son beau-père.

Par un hasard qui n'en est pas tout à fait un, il va tomber sur une équipe de scientifiques de la NASA qui a établi un camp de base secret pour une mission inédite. L'équipe, dirigée par le Dr Brand (Michael Caine), a découvert depuis plusieurs années l'existence, aux alentours de Saturne, d'un "trou de ver" –sorte de tunnel à travers l'espace-temps– qui permettrait de parcourir des distances inimaginables.

Seul Cooper est capable de piloter un vaisseau interstellaire susceptible d'aller chercher, ailleurs, bien loin, en dehors du système solaire, d'autres planètes habitables. Pour sauver l'humanité, il part donc avec un équipage de deux hommes, une femme (la fille du Dr Brand, Anne Hathaway) et deux robots intelligents. ''Je reviendrai'', promet-il à ses enfants. Mais quand?...

Bien au-delà d'un simple film de science-fiction, Interstellar donne à réfléchir, à frémir, à verser des larmes, sorte de conte philosophique sur le sens à donner à l'humanité, à l'amour, à l'instinct de survie et à l'expression ''Home, sweet home''.

Il y est question d'un vaste trou noir en rotation nommé Gargantua, de la gravité universelle utilisée comme moyen de communication, et d'un rebondissement à la mi-film (qui dure au total près de trois heures) installant un supplément de suspense.

Jessica Chastain et Matt Damon font leur apparition dans la seconde moitié –on ne vous dira pas dans quels rôles–, après que le spectateur a eu sa dose massive d'empathie pour Matthew McConaughey, pour ses enfants, et pour Anne Hathaway.

C'est un nouveau rôle à Oscar pour Matthew McConaughey, lui qui l'a emporté l'an dernier pour  Dallas Buyers Club, symbole d'un retour au premier plan ces dernières années après une carrière en dents de scie.

Ici il est fabuleux de solidité, de fragilité, d'humanité, de doutes et d'espoirs. L'une des scènes où il communique avec ses enfants depuis son vaisseau spatial tirerait des larmes à un bloc de pierre.

Il nous prend par la main pour nous emmener loin, très loin, on est cloué à son fauteuil comme dans son vaisseau spatial, on a l'esprit qui flotte comme en absence de gravité. On fait comme lui: on quitte la Terre...

 

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