Jacques Rouffio, mort d'un réalisateur engagé et critique
©Capture d'écran DeodatvIl était le cinéaste qui savait dénoncer les travers de la société française des années 1970 et 1980. La mort de Jacques Rouffio marque le décès de l’auteur des inoubliables Le Sucre et Sept morts sur ordonnance.
Né à Marseille le 14 août 1928, Jacques Rouffio débute dans le cinéma comme assistant-réalisateur au début des années 1950. Il travaille notamment sous la direction de Jean Delannoy (La Route Napoléon, Obsession), de Bernard Borderie (Le Gorille vous salue bien…) ou de Jean-Pierre Mocky (Les Dragueurs, Les Vierges).
En 1966, il fait le grand saut comme réalisateur principal et tourne L’Horizon, prenant pour héros un jeune soldat blessé pendant de la Première Guerre mondiale (Jacques Perrin) que sa compagne (Macha Méril) veut persuader de ne pas retourner au front. Le film sera un échec commercial. Jacques Rouffio devra attendre dix ans avant de retourner derrière la caméra.
Dix ans d’attente pour un chef d’œuvre, puisqu’il s’agira de puisque Sept morts sur ordonnance (1975) qui sera acclamé par le public. Sélectionné parmi les postulants au César du Meilleur film en 1976, ce film narre les ravages d'une rumeur détruisant la vie de deux chirurgiens qui seront poussés au suicide.
Trois ans plus tard, Le Sucre dénonce la spéculation boursière et l’escroquerie financière. Gérard Depardieu et Michel Piccoli, déjà présents dans Sept morts sur ordonnance donnent la réplique à un Jean Carmet dans l’un de ses meilleurs rôles.
Jacques Rouffio restera aussi dans l’histoire La Passante du Sans-Souci (1982), d’après le roman de Joseph Kessel, qui sera le dernier film tourné par Romy Schneider. Le réalisateur s’éclipsera ensuite du devant de la scène et se consacrera intégralement au petit écran.
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