"Le Bon Gros Géant" : Steven Spielberg, le conte est bon (VIDEO)

Auteur(s)
Jean-Michel Comte
Publié le 07 juillet 2016 - 17:14
Mis à jour le 20 juillet 2016 - 10:52
Image
Film BGG Bon Gros Géant
Crédits
©Metropolitan FilmExport
La petite Sophie et le Bon Gros Géant deviennent les meilleurs amis du monde.
©Metropolitan FilmExport
Tiré d'un conte pour enfants paru en 1982, "Le Bon Gros Géant", le nouveau film de Steven Spielberg présenté hors-compétition au dernier Festival de Cannes, sort dans les salles françaises ce mercredi.

Il a beau être le plus grand cinéaste vivant, à 69 ans Steven Spielberg n'a pas perdu son âme d'enfant. Il le montre à nouveau dans son 29e film, Le Bon Gros Géant, adaptation d'un célèbre conte moderne pour enfants, qui sort ce mercredi 20 sur les écrans français après avoir été présenté hors-compétition au dernier Festival de Cannes.

Un soir, dans le dortoir de son orphelinat au cœur de Londres, au beau milieu de la nuit, la petite Sophie, 10 ans, a du mal à trouver le sommeil. Quand elle entend du bruit dans la rue, elle se remémore les instructions de la responsable de l'établissement: "Ne jamais sortir de son lit. Ne jamais aller à la fenêtre. Et ne jamais regarder derrière le rideau". Bien sûr, elle sort de son lit, va à la fenêtre et regarde derrière le rideau.

Là, elle voit quelque chose surgir soudain de l’obscurité, quelque chose de noir et de très, très grand... C’est un géant mesurant 7 mètres, et celui-ci s’empare de Sophie et l’emmène dans une lointaine contrée: au Pays des Géants. Par chance, c'est un gentil géant, le seul végétarien au sein d'une famille d'abrutis: ses neuf frères sont deux fois plus grands que lui et tous mangeurs de chair fraîche.

Le Bon Gros Géant, BGG pour les intimes, dont le métier est d'attraper les rêves des humains avec une épuisette et de les enfermer dans des bocaux fluorescents de différentes couleurs, va défendre Sophie contre ses frères dévoreurs d'humains, et sympathiser avec elle en lui montrant ses secrets. De son côté la petite fille va aider le géant à résoudre ses gros problèmes. Mais pas question de la ramener à Londres, où elle pourrait révéler aux humains l'existence de ce Pays des Géants…

"C’est une histoire sur l’amitié, la loyauté et le fait de protéger ses amis qui montre qu’une petite fille est à même d’aider un géant à résoudre ses problèmes les plus gigantesques", explique Steven Spielberg, qui a adapté Le BGG – Le Bon Gros Géant, un livre de l'écrivain britannique Roald Dahl (1916-1990) publié en 1982, l’année où le réalisateur a lui-même conquis le coeur et captivé l’imagination des petits et des grands grâce à l’histoire d’une amitié atypique et un peu similaire dans E.T., l’extra-terrestre.

Dans le livre, Roald Dahl (qui a également écrit Charlie et la chocolaterie, lui aussi adapté au cinéma), utilise un langage qu'il a créé pour faire s'exprimer les géants, le "Gobblefunk", mélange de termes inventés, de noms détournés et de mots-valises qui suggère d'aller voir le film en version française, pour profiter des moments où le BGG prononce ses "illico-presti", "hippopodames", "pleurements", "charabiage", "rigoleries", "Sa Majestueuse la Reinette" et autres "c'est mort de question".

Le film raconte l’histoire de deux âmes solitaires qui, en se rencontrant, trouvent leur place dans le monde –un thème récurrent dans l’oeuvre prolifique de Steven Spielberg. Mélangeant prises de vue réelles et effets spéciaux, alternant humour et poésie, le film comporte sa dose de suspense et de mystère propre aux contes pour enfants et qui fera délicieusement frémir les jeunes spectateurs.

"Il était très courageux de la part de Roald Dahl d’introduire ce mélange d’ombre et de lumière qui n’est pas sans rappeler les premiers films de Walt Disney comme Dumbo, Fantasia, Blanche-Neige et les sept nains ou Cendrillon", explique le réalisateur. "Le fait qu’il ait réussi à associer la peur et la rédemption tout en enseignant une leçon durable aux lecteurs, quel que soit leur âge, est tout à fait remarquable. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles j’ai eu envie de réaliser l’adaptation de ce livre".

Le charme du film, dont la dernière partie perd de sa magie ce qu'il gagne en humour, tient beaucoup dans ses deux interprètes principaux: dans le rôle du Bon Gros Géant, l'acteur britannique Mark Rylance, Oscar du meilleur second rôle en février dernier dans le précédent film de Spielberg, Le pont des espions; et dans celui de Sophie, la jeune Ruby Barnhill, une écolière originaire de Knutsford dans le Cheshire en Angleterre, craquante avec ses lunettes et son sens de la répartie face à son nouveau grand ami.

(Voir ci-dessous la bande-annonce du film):

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.