Medi Sadoun, Anne Marivin, Pascal Demolon : ça balance dans le baby phone

En opération promo pour "Baby Phone", dans les salles mercredi, Medi Sadoun, Anne Marivin et Pascal Demolon ne tarissent pas d'éloges en ce qui concerne le réalisateur Olivier Casas. Ambiance de franche camaraderie lors de leur rencontre avec "FranceSoir". Mais à travers un baby phone imaginaire, les dossiers fusent, avec le sourire.

Le réalisateur Olivier Casas le dit, c'est un "groupe de potes" qui a permis à Baby Phone, son premier long métrage, de voir le jour. Et à interroger les acteurs principaux, on est prêt à y croire tant l'ambiance est bon enfant. Medi Sadoun et Anne Marivin arrivent en chantant, s'installent bras dessus, bras dessous: "On fait un buzz?" se demandent-ils avec un faux regard amoureux. Et entre deux œufs à la coque, Pascal Demolon est là pour défendre son réalisateur, ou enfoncer ses petits copains, qui le lui rendent bien.

Fidèle à son personnage de maman débordée, Anne Marivin monte au créneau: "Ce qui fait rire le spectateur, ce n'est pas que l'acteur s'amuse, mais qu'il se dépêtre avec ces révélations, ces mensonges. Il fallait qu'à travers une comédie, on vive un drame".

Medi Sedoun, qui interprète un compositeur près à (presque) tout accepter pour percer, la joue plus sérieux, loin des Kaira qui l'ont fait connaître. "Ma volonté c'est de changer complètement à chaque film". Et de souligner: "je n'ai pas fait que Les Kaira. Il y a eu un personnage pas +français+ mais avocat, un trader, un footballeur, un gynéco, un gitan. Si on a envie de jouer qu'à moitié parce qu'il y a d'autres motivations, pour moi ce n'est pas la peine".

Pascal Demolon, c'est le pote de 20 ans, déjà dans le court métrage Baby Phone en 2014. "Olivier Casas nous a fait à cadeau et j'ai l'impression qu'il est en train de faire un cadeau aux gens qui auraient la curiosité d'aller voir le film". Mais ses amis n'ont pas trop intérêt à lui tourner le dos.

Car lorsqu'on évoque le pitch du film -un couple qui entend ce que leurs amis pensent vraiment d'eux à cause d'un baby phone- tous sont d'accords."On traite bien les personnes qui réussissent alors que ça peut être les pires enflures dans leur vie intime", concède Medi Sadoun. "Chacun est convaincu de ses mensonges et va en faire une vérité", juge Pascal Demolon. Et pour Anne Marivin: "Heureusement qu'on ne dit pas tout".

Mais si un baby phone était resté allumé dans la pièce, elle assure qu'Olivier Casas ne l'entendrait pas dire du mal: "je crois qu'on s'est tout dit sur le tournage. On a eu des rapports très sains. Ça aurait pu imploser et parfois il a fallu aussi lui dire +attention+. La seule chose que j'aurais à lui dire aujourd'hui c'est +merde pour ton film+".

La même bienveillance envers Pascal Demolon, alors dans une autre pièce? "Non, Pascal est un vrai con!", lâche-t-elle un large sourire aux lèvres. Medi Sadoun dont la carrière est en pleine ascension? "Là c'est son dernier film, clairement il est mort". Comme dans Baby Phone, il ne faut pas trop la chercher. Elle est d'ailleurs ravie d'apprendre un nouveau "dossier" sur Medi Sadoun. Sa participation aux qualifications de l'Eurovision 2007:"Ça c'est une révélation! Je veux voir ce truc!".

Et Pascal Demolon d'en remettre une couche: "Ça reste entre nous, mais méfiez-vous de Medi Sadoun. C'est un pervers narcissique qui est sur le point de faire exploser ce pays". Visiblement pas au courant de ce qu'elle a dit de lui, il décide d'épargner Anne Marvin "parce qu'elle a une famille. Donc pour l'instant, je vais essayer de lui sauver la mise". Plus gentleman à la ville que dans le film.