Elle explique dans un livre comment elle a tué son fils de trois ans et crée la polémique (vidéo)

Auteur(s)
La rédaction de France-Soir
Publié le 06 mars 2019 - 21:56
Image
Les crèches vont recevoir un financement "bonus" pouvant aller jusqu'à 3.100 euros par place et par an si elles s'ouvrent d'avantage à des enfants issus de familles pauvres a annoncé la ministre des S
Crédits
© LOIC VENANCE / AFP/Archives
Anne Ratier a créé la polémique en racontant dans un livre comment et pourquoi elle avait tué son fils lourdement handicapé de trois ans.
© LOIC VENANCE / AFP/Archives

Anne Ratier a témoigné lundi 4 de l'épreuve qu'elle a vécu en 1987. Cette mère de famille publie un livre dans lequel elle raconte comment, et pourquoi, elle a tué Frédéric, son enfant handicapé âgé de trois ans.

Son témoignage fait polémique. J'ai offert la mort à mon fils, un livre controversé, est sorti le 13 février dernier. Si jusque là le grand public n'en avait pas vraiment fait cas, c'est une interview du média Konbini qui a mis le feu aux poudres lundi 4.

Le journaliste Hugo Clément a rencontré la femme qui a écrit cet ouvrage, Anne Ratier, et qui a en effet tué son fils, les faits sont cependant prescrits.

La mère de famille explique sans détours pourquoi en 1987, elle donné la mort à son fils Frédéric alors âgé de trois ans.

A voir aussi: Son fils handicapé meurt après avoir mangé de la viande mal cuite

Dès sa naissance, le petit garçon était très lourdement handicapé. "Le manque d'oxygène avait détruit en grande partie le cerveau", a-t-elle expliqué. Devant son fils tétraplégique, épileptique et sans espoir que son état ne s'améliore, Anne Ratier a choisi de le tuer peu avant ses trois ans.

Son choix mûrement réfléchi, avec son mari d'ailleurs, lui permettait selon elle d'éviter une vie pénible à son fils, qui aurait dû être placé dans un centre et sous calmants chaque jour.

Elle a donc vidé "tout le tube de neuroleptiques" et mélangé les médicaments au lait de son enfant avant de lui faire manger.

Frédéric est alors tombé dans le coma et est finalement mort trois jours plus tard, le jour de ses trois ans.

La séquence de six minutes a vivement fait réagir les internautes. L'interview a soulevé de nombreuses questions sur la légitimité d'une personne "valide", même si c'est une mère, à décider de vie ou de mort sur une personne qui n'a pas la possibilité de raisonner ainsi. Hugo Clément a aussi été pointé du doigt par certains internautes et accusé de "complaisance" et même de faire l'apologie d'un meurtre.

A chaque fois, le journaliste s'est défendu de toute prise de partie.

A lire aussi:

Handicapé gazé par un policier à Toulouse: quelles règles pour la bombe lacrymogène? (vidéo)

Nord: délinquant sexuel récidiviste, il envoie des photos de son pénis à sa cousine handicapée mentale

Etre parent et handicapé: compliqué, mais pas impossible

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.