Le méchant du nouveau Astérix inspiré de Jacques Séguéla et Patrick Buisson

On connaît désormais le nom du grand méchant du prochain Astérix, "Le Papyrus de César": Bonus Promoplus, révèle ce mardi le "Huffington Post". Pour réaliser ce personnage, conseiller intime de César, les auteurs de l'album se sont inspirés du publicitaire Jacques Séguéla et du politique Patrick Buisson.

Alors que le prochain Astérix, Le Papyrus de César, sortira le 22 octobre prochain dans les librairies, le Huffington Post  révèle ce mardi le nom du nouveau méchant, conseiller intime de César: Bonus Promoplus. "Une fois n'est pas coutume, son nom a un lien avec sa fonction" , a confié le scénariste de l’album Jean-Yves Ferri au journal. Et, étant donné ses noms dans les autres langues –Blockbustus en anglais, Promoplús en espagnol, Bestsellerus en italien ou encore Syndicus en allemand– on peut imaginer que ce personnage travaillera dans les domaines du marketing, de la publicité ou de la communication.

D’autant plus que le dessinateur Didier Conrad avoue s’être inspiré pour le personnage de… Jacques Ségéla, célèbre publicitaire français fondateur de l'agence Euro RSCG (devenu depuis Havas Advertising) pour réaliser les traits de Bonus Promoplus. "Il connaît les rouages du pouvoir, les comprend, en anticipe les retombées. Ce personnage est à la fois un conseiller de l'ombre mais qui est à l'aise en société et évolue dans les cercles d'influence. Il fallait traduire cette duplicité dans le visage", explique le dessinateur, poursuivant: "j'avais des photos de Séguéla âgé, donc je suis parti sur quelqu'un d'âgé...". Et de préciser: "les cheveux longs étaient une manière non seulement de contrebalancer le gros nez et de cacher un peu son cou qui aurait paru un peu trop tordu vu sa physionomie, mais aussi un moyen de le rajeunir un peu. C'est un vieux qui cherche à faire jeune...".

Joint par I>Télé, celui qui s’est occupé de la campagne présidentielle de François Mitterrand en 1981, semble avoir apprécié l’hommage. Il a en effet décrit son réveil de ce mardi comme son "plus beau réveil de l’année".

"J'ai trouvé que le calvitie était ressemblante. Sur le reste, je ne me suis pas vraiment reconnu", a-t-il d'abord expliqué avant de s’enthousiasmer sur le fait que la bande-dessinée ait décidé de s’approprier le monde de la communication. "Je crois que la pub revient en odeur de sainteté. Les jeunes adorent s'envoyer des bonnes pubs ou critiquer les mauvaises. La bande dessinée ne pouvait pas laisser passer cela (…)  c'est un jour de gloire pour la pub! "

Mais Jacques Séguéla n’est pas la seule personnalité à avoir inspiré les auteurs d’Astérix. Pour étoffer le caractère de Bonus Promoplus, Jean-Yves Ferri a expliqué s’être également inspiré de Patrick Buisson ou Henri Guaino, conseillers de Nicolas Sarkozy durant sa présidence. "Au départ, je voulais mettre César en première ligne. Mais on ne peut pas faire n'importe quoi avec Jules César. Il fallait trouver quelqu'un qui allait se prendre des baffes à sa place... Alors j'ai pensé à un homme de l'ombre, un conseiller occulte. Un Patrick Buisson, dans la fonction, pas dans l'allure physique", explique le scénariste.