Jean-Luc Mélenchon : le leader du Front de gauche interviewé par "Closer"

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AZ
Publié le 19 décembre 2014 - 11:45
Mis à jour le 20 décembre 2014 - 14:35
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Jean-Luc Mélenchon en avril dernier.
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Jean-Luc Mélenchon, en avril dernier.
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Dans une longue interview accordée au magazine "Closer", parue ce vendredi, Jean-Luc Mélenchon a défendu le magazine people, d'ordinaire très décrié par les hommes politiques. Cet entretien a aussi été l'occasion pour le leader du Front de gauche de s'adresser au plus "grand nombre".

Ce n'est pas la première fois qu'il se livre à la presse people. Après avoir accordé une interview à Voici en 2010 puis à Gala en 2012, Jean-Luc Mélenchon à choisi cette fois-ci un autre poids lourd de la presse à scandale pour parler politique: l'hebdomadaire Closer. Pour le leader du Front de gauche, le magazine, connu pour avoir publié les premières photos de Julie Gayet et François Hollande, ainsi que celles du vice-président du FN, Florian Philippot, et son compagnon offre un "espace de liberté".

Les médias classiques "sont souvent le lieu d'un +entre soi+ cruel et vaniteux", affirme dans les colonnes du magazine l'eurodéputé du Front de gauche, qui a passé plusieurs heures à visiter la rédaction du magazine. "Je suis un rebelle. Je ne suis pas une sorte de Manuel Valls en plus âgé. Face à ce robot qui construit un mur de phrases toutes faites dans les médias officiels, je dois tout le temps trouver des failles dans le mur par lesquelles passer le message. A cet instant, vous êtes pour moi un espace de liberté".

Si Jean-Luc Mélenchon a toujours fait comprendre qu'il n'appréciait pas la presse people, l'ex-candidat à la présidentielle n'a cependant rien contre les lecteurs. "Moi, ce qui m'intéresse ici (chez Closer, NDLR), c'est le grand nombre, qui a des goûts simples, qui ne se prend pas trop au sérieux", confie-t-il avant d'ajouter "Les prétentieux, les arrogants vont nous faire le coup du dégoût... Ils ne s'occuperont pas de ce que j'ai pu dire, mais du lieu où je l'ai dit".

Pour autant, le leader du Front de gauche s'oppose à cette "tyrannie de l'intimité" qui sévit actuellement. Sur le sujet, l'homme politique est formel: "c'est (…) une déroute idéologique pour nous, hommes politiques. Vous nous infligez un supplice horrible: la transparence. Tout le monde a besoin d'un jardin secret, de sa part d'ombre. Alors que personne ne peut être parfait", explique-t-il.

Pour Closer, cette fin d'année se termine en beauté. Il s'agit du premier homme politique "de cette envergure" qui se confie à l'hebdomadaire, a déclaré Laurence Pieau, la directrice du magazine people. 

 

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