Déficit d'Autolib à Paris : l'opposition LR demande des comptes à la mairie 

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 31 mai 2018 - 16:45
Image
Une station à Paris des voitures électriques en libre service Autolib', gérées par le groupe Bolloré.
Crédits
© THOMAS SAMSON / AFP
Une station à Paris des voitures électriques en libre service Autolib', gérées par le groupe Bolloré.
© THOMAS SAMSON / AFP

L'opposition LR à la mairie de Paris a demandé jeudi des comptes à la Ville sur la dette d'Autolib, après la parution d'un article du Monde selon lequel le groupe Bolloré demanderait plusieurs dizaines de millions d'euros par an pour combler le déficit d'exploitation.

"Le contribuable parisien sera-t-il mis à contribution pour régler l'addition d'une nouvelle faiblesse de la Ville ?", a demandé dans un communiqué Pierre-Yves Bournazel, député et conseiller LR de Paris, faisant mention d'un autre dossier épineux pour la mairie, les "nombreuses défaillances" dans l'installation des nouveaux Vélib.

"Cette gestion hasardeuse sur des dossiers structurants est inquiétante pour les finances, mais pas seulement. Vélib et Autolib sont des services publics majeurs pour la mobilité des Parisiens et le développement durable", poursuit l'élu LR, pour qui "les services rendus ne sont pas à la hauteur de la capitale de la France" et illustrent des "dysfonctionnements" dans la gouvernance de la ville.

La présidente du groupe LR au Conseil de Paris et maire du 5e arrondissement Florence Berthout a annoncé que son groupe allait demander la publication d'un audit sur Autolib.

"Après le fiasco Velib, le fiasco Autolib", a également déploré la conseillère LFI Danièle Simonnet.

Selon les informations du journal Le Monde, la direction du groupe Bolloré a demandé le 25 mai dans un courrier que Paris et les 97 communes d'Île-de-France qui bénéficient du service de location de voitures électriques, lui versent quelque 40 millions d'euros par an jusqu'en 2023 pour combler le déficit cumulé du service.

D'après Yann Wehrling (UDI-Modem), le groupe Bolloré annonce une dette de "293 millions d'euros" et réclame des collectivités "40 millions par an", ce qui viendrait confirmer les informations du quotidien. Les 60 millions d'euros de différence seraient quant à eux réglés par l'industriel, selon les termes du contrat négocié en 2011 sous le précédent maire PS Bertrand Delanoë.

Bruno Julliard, premier adjoint à la maire PS Anne Hidalgo a lui dénoncé un "montant largement excessif et en partie injustifié". "Nous contestons radicalement et fermement l'ampleur des chiffres", a-t-il insisté.

Le groupe Bolloré gère Autolib' jusqu'en 2023, dans le cadre d'une délégation de service public. Il a conçu les véhicules électriques Bluecar, vitrines de sa technologie de batteries, utilisés pour ce service pionnier de l'autopartage. Il s'est engagé à couvrir les pertes cumulées, jusqu'à 60 millions d'euros, à l'échéance du contrat.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.