Syrie : comment al-Qaïda reprend pied en zone djihadiste

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Matteo Puxton, édité par Maxime Macé.
Publié le 28 juin 2018 - 14:13
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Loyaux à al-Qaïda, les djihadistes de Tanzim Hurras ad-Din pourrait faire concurrence à l'Etat islamique dans la région d'Idlib.
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Loyaux à al-Qaïda, les djihadistes de Tanzim Hurras ad-Din pourrait faire concurrence à l'Etat islamique dans la région d'Idlib.
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Éclipsé sur le théâtre irako-syrien par l'Etat islamique, Al-Qaïda n'en reste pas moins présent au sein des organisations djihadistes. Matteo Puxton, agrégé d'Histoire, spécialiste des questions de défense et observateur de référence du conflit irako-syrien, présente en partenariat avec "France-Soir" la nouvelle formation militaire des loyalistes du groupe djihadiste "historique": Tanzim Hurras ad-Din.

L'apparition de Tanzim Hurras ad-Din (THD) s'inscrit dans un contexte où la domination d'Hayat Tahrir al-Cham (HTC) comme principale formation djihadiste et acteur majeur dans le nord-ouest de la Syrie est de plus en plus contestée.

Le 27 février 2018, un groupe djihadiste qui s'intitule les Gardiens de la Religion (Tanzim Hurras ad-Dini, THD) publie un communiqué insistant sur le fait que les djihadistes doivent se consacrer au combat contre le régime syrien, qui investit la poche tenue par les rebelles dans la Ghouta orientale, et cesser les querelles intestines. Le groupe est rallié par Jaysh al-Malahim, Jaysh al-Badiya et Jaysh al-Sahel, de petites formations qui ont fait défection d'Hayat Tahrir al-Cham à la fin de l'année dernière pour les deux premières et au début de cette année pour la dernière citée. Ces groupes sont rejoints par trois autres formations en mars: Saraya Kabul, Jund al-Sharia et Jund al-Aqsa.

Emblème de Tanzim Hurras ad-Din (chaîne Telegram).

Hayat Tahrir al-Cham, depuis sa création en janvier 2017, n'a cessé en effet d'être l'objet de querelles quant à son affiliation à al-Qaïda, prolongeant les débats nés autour du premier "reformatage" de Jabhat al-Nosra en Jabhat Fatah al-Cham en juillet 2016. Le clerc saoudien Abdullah al-Muhaysini, particulièrement influent sur le théâtre syrien, a ainsi quitté HTC en septembre 2017, reprochant comme d'autres à Abou Muhammad al-Jolani, le chef de cette dernière formation, d'avoir rompu sa ba'ya (allégeance) à al-Qaïda.

Plusieurs cadres importants liés à Aymann Zawahiri (l'actuel chef d'al-Qaïda), dont le cheikh Sami al-Oraydi, un idéologue influent, ont même été temporairement détenus par HTC en novembre 2017, avant d'être relâchés suite à un arbitrage. Zawahiri a violemment critiqué la position de Jolani dans plusieurs documents. Les Gardiens de la Religion seraient organisés par Abou Hammam al-Shami, un vétéran d'al-Qaïda, commandant militaire du front al-Nosra qui avait critiqué le changement de nom du Jabhat al-Nosra en juillet 2016 pour Jabhat Fateh al-Cham, puis la naissance d'Hayat Tahrir al-Cham en janvier 2017. Il a été en Afghanistan en 1998-1999, a rejoint le célèbre Abou Moussab al-Zarqaoui en Irak avant d'être arrêté, emprisonné en Syrie puis relâché, passant au Liban où il est également incarcéré. Il repart en Afghanistan avant de revenir en Syrie où il entre dans le front al-Nosra à sa création.

THD serait piloté, aussi, par des Jordaniens violemment opposés à la ligne de Jolani, qui cherche à adapter sa formation aux réalités du terrain, sans vouloir dépendre des ordres de Zawahiri: on trouve Iyad al-Tubasi, Bilal Khreesat, le cheikh Sami al-Oraydi, Abou Abd al-Rahman al-Makki et Khaled al-Arouri. De fait, à côté d'HTC, il existe désormais d'autres formations se revendiquant directement d'al-Qaïda, une séparation d'ailleurs clairement reconnue dans les derniers discours de Zawahiri.

Le 12 avril, Tanzim Hurras ad-Din prête officiellement allégeance à Aymann al-Zawahiri; pour l'instant al-Qaïda n'a pas encore accepté ce serment d'allégeance. Le 29 avril 2018, un communiqué annonce la fusion entre Hurras ad-Din et Ansar al-Tawhid, le groupe né début mars à Sarmin, à côté de la ville d'Idlib, autour des prisonniers vraisemblablement relâchés par HTC du groupe Liwa al-Aqsa (pro-Etat islamique), et constitué aussi de ralliés d'autres formations, et qui comptait alors 300 hommes. Les deux formations se rassemblent dans une coalition baptisée Nusrat al-Islam, qui dispose maintenant d'une chaîne Telegram.

Communiqué annonçant la fusion avec Ansar al-Tawhid, dont on voit l'emblème en bas à gauche

Cette chaîne Telegram est liée à une autre apparue sous le nom de Sham Ribat Media, le 26 avril 2018. Cette chaîne a publié le 30 avril un reportage photo sur une attaque menée contre les positions du régime syrien (peut-être celle lancée le 26 avril dans la province de Hama?). On peut voir notamment dans ce reportage un lance-grenades chargé avec des munitions 40x46 mm HDEP 01 croates, sans aucun doute pour un lance-grenades RBG-6 de même origine. Un pick-up Land Cruiser avec ZPU-2 en position antiaérienne est également photographié, et semble arborer le drapeau de Tanzim Hurras ad-Din. On semble aussi voir ce drapeau sur une autre photo montrant plus d'une vingtaine de combattants écoutant le discours d'un cadre. Une position est bombardée avec un mortier lourd de 120 mm. Le média annonce aussi la mort d'un premier "martyr" dans le raid, Abou Hafs Sharqiyah.

Ce développement des capacités d'Hurras ad-Din ne passe pas inaperçu de l'Etat islamique. Dans la lettre d'informations hebdomadaire al-Naba n°129 parue le 27 avril 2018, l'EI s'en prend violemment à Hurras ad-Din, détournant le nom du groupe pour le qualifier de "gardiens du polythéisme". Daech redoute en effet le ralliement de certains de ses partisans dans le nord-ouest de la Syrie, comme cela s'est produit avec les anciens de Liwa al-Aqsa, pro-EI, rassemblés dans Ansar al-Tawhid en mars, et qui font maintenant partie de la nouvelle coalition Nusrat al-Islam, aux côtés de Tanzim Hurras ad-Din.

Al-Qaïda en Syrie continue ainsi son évolution, la rupture ayant commencé avec le reformatage du front al-Nosra en Jabhat Fateh al-Sham en juillet 2016. Dès le mois d'août 2016 en effet, deux cadres importants du groupe, Abou Hummam al-Shami et Abou Julaybib, avaient quitté la nouvelle formation, en désaccord avec le retrait formel d'al-Qaïda annoncé par Abou Muhammad al-Jolani, le chef d'al-Nosra. Sami al-Oraydi, le principal idéologue, quitte quant à lui la nouvelle formation Hayat Tahrir al-Cham dès février 2017, un mois après sa naissance. En novembre 2017, HTC a fait arrêter quatre figures majeures d'al-Qaïda, ex-membres d'al-Nosra; ce même mois, Zawahiri critique la position du front al-Nosra et des deux organisations qui ont pris la suite, relayant le discours d'Abou Muhammad al-Maqdisi, un des principaux idéologues d'al-Qaïda, qui dès mars 2017 avait condamné la rupture entre Hayat Tahrir al-Cham et al-Qaïda.

De fait, après juillet 2016, il n'existe plus d'organisation structurée liée à l'organisation d'Oussama Ben Laden en Syrie, mais un ensemble de personnalités et de réseaux qui y sont reliés. On y trouve Abou Hummam al-Shami, un Syrien, et surtout de nombreux cadres jordaniens, Sami al-Oraydi, Abou Julaybib, Abou Khallad al-Muhandis, Bilal Khuraysat, et Abou al-Qassam. En novembre 2017, un nouveau groupe fidèle à al-Qaïda fait son apparition: Ansar al-Furqan fi-Bilad al-Sham, dont beaucoup croient qu'il ne s'agit que d'une annonce, sans aucune réalité concrète. En fait, les remous à l'intérieur d'HTC sont tels que de nombreuses factions se déclarent pro-al-Qaïda, mais sans parvenir à réaliser une structure coordonnée. Il faudra attendre le 27 février 2018, alors qu'Hayat Tahrir al-Cham affronte la nouvelle coalition Jabhat Tahrir Souriya (constituée du regroupement d'Ahrar al-Cham et des brigades Nour ad-Din al-Zanki, anciennement membre d'HTC), qui se pose en alternative modérée au premier groupe, dans la province d'Idlib et l'ouest de la province d'Alep, pour que Tanzim Hurras ad-Din annonce son existence, fédérant les factions favorables à l'allégeance à al-Qaïda. Si al-Qaïda reste bien présent en Syrie, ce n'est pas par l'intermédiaire d'HTC et de ses combattants, mais bien par le ralliement de quelques milliers d'hommes.

Le 15 mai 2018, al-Sham Ribat Media met en ligne une première vidéo d'une durée de 11 minutes 33 secondes: "Camp militaire Hamza Ibn Abd al-Muttalib". Le camp porte le nom de l'oncle du prophète, connu pour sa bravoure, tombé lors de la bataille d'Uhud (625).

Bandeau d'annonce de la vidéo. Il ressemble à ceux des autres branches d'al-Qaïda.

La vidéo, qui calque par endroit les productions de l'Etat islamique, se rapproche aussi, dans le montage du camp d'entraînement, des réalisations d'autres branches d'al-Qaïda comme celle, récente, du Groupe de Soutien à l'Islam et aux Musulmans (GSIM) du Sahel. On y retrouve un discours audio de Sami al-Oraydi, l'un des principaux idéologues de l'organisation en Syrie qui a contribué à la naissance de Tanzim Hurras ad-Din. Une quinzaine d'hommes au moins se forment dans ce camp, avec des armes relativement modernes, comme une AK-103 ou un lance-grenades RBG-6 de 40 mm. Les recrues s'entraînent au tir, sur arme individuelle ou collective, mais mènent aussi des simulations d'assaut plus complexes, avec les armes d'appui, et pratiquent le close-combat.

Cette première vidéo montre que Nusrat al-Islam dispose déjà de capacités médiatiques non négligeables. La branche média de la formation, Sham al-Ribat Media, a un potentiel de réalisation qui la place déjà presque au même niveau que les productions d'HTC. Si le nombre de recrues de ce camp d'entraînement reste limité (15-20), on observe toutefois que les armes collectives ne manquent pas, de même que les munitions, car les tirs à balles réelles sont particulièrement nombreux.

Le 18 mai, Abou Jasim Kansafra, un membre de Tanzim Hurras ad-Din, est tué par un IED visant son véhicule dans le Jabal al-Zawiya (au nord d'Idlib). Le 23 mai, les réseaux sociaux annoncent la défection d'un membre important d'HTC, Abou Obeida Kansafra, en désaccord avec Abou Muhammad al-Jolani sur les négociations menées avec la Turquie quant à l'avenir d'HTC à l'ouest de la province d'Alep et dans la province d'Idlib et sur les zones de désescalades, et qui aurait rejoint THD. On s'étonne que le département d'Etat américain, qui place finalement sur la liste des organisations terroristes HTC après un an et demi d'existence, n'inclut pas également THD sur cette même liste. D'autant que Tanzim Hurras ad-Din compte des vétérans du fameux "groupe du Khorasan", ciblé par les Américains en 2014, et des envoyés personnels de Zawahiri récemment arrivés en Syrie. Le 3 juin, le groupe publie un long reportage photo sur une opération menée la veille contre le régime syrien dans le village d'Ard al-Wata, dans la province de Lattaquié. Cette attaque montre combien Tanzim Hurras ad-Din est attaché à bousculer les accords respectés par HTC: l'opération a en effet lieu dans un secteur très calme depuis la négociation entre la Turquie et la Russie l'été dernier. Le raid des djihadistes provoque une série de bombardements aériens en zone rebelle. Le 16 juin, Abou al Qassam, un autre Jordanien dirigeant de THD, incite les moudjahiddines à se regrouper et à mener une guérilla contre la Russie et la Turquie.

Le 16 juin 2018 également, al-Sham Ribat Media met en ligne une deuxième vidéo d'une durée de 11 minutes 45 secondes: "Le chemin du défiant", alors même que Tanzim Hurras ad-Din est pointée du doigt comme étant partie prenante de la campagne d'assassinats qui vise depuis plusieurs mois les cadres d'Hayat Tahrir al-Cham et de son allié, le Parti islamique du Turkistan.

La vidéo démarre par la citation d'un verset de la sourate al-Nisa ("Les femmes"), puis elle incorpore des extraits de vidéos où des Syriens se lamentent sur les morts et les destructions infligées par le régime syrien. On peut voir ensuite Sami al-Oreidi prononcer un sermon; c'est en réalité la reprise d'une vidéo mise en ligne le 30 juillet 2014, où l'intéressé parlait pour l'Aïd el-Fitr de cette année-là. Dans le prolongement de la vidéo précédente, on peut voir les hommes de Tanzim Hurras ad-Din à l'entraînement.

La vidéo passe ensuite sur une scène où un combattant charge des grenades dans un lance-grenades RBG 40mm/6 M11 de fabrication serbe. On peut voir ensuite la préparation d'un lance-grenades automatique AGS-17 (manifestement fabriquée en 1988 d'après les marquages), préparé pour le tir. De la même façon, les combattants préparent une bande de munitions pour canon ZU-23 bitube monté sur un pick-up Land Cruiser; l'arme est bâchée pour le transport.

La vidéo montre ensuite le raid sur les positions du régime près d'Ard al-Wata le 2 juin précédent. Avant l'attaque, le chef de groupe prononce un discours. D'après le bandeau accompagnant les images, les combattants de Tanzim Hurras ad-Din ont réussi à s'infiltrer derrière les lignes du régime syrien. Sur le reportage photo, on les voit même neutraliser une mine anti-personnelle. L'escouade, divisée en plusieurs groupes, progresse silencieusement vers un bâtiment. Trois hommes pénètrent à l'intérieur: deux, dont le porteur de la caméra GoPro qui filme, montent au premier étage, le troisième reste au rez-de-chaussée. Le premier homme, devant le porteur de la caméra, repère deux combattants du régime assis dans des fauteuils et les abat avec son fusil d'assaut AK-74M. Par-dessus cette scène, la vidéo insère le verset 12 de la sourate al-Anfal (le butin): "Et ton Seigneur révéla aux Anges": "Je suis avec vous: affermissez donc les croyants. Je vais jeter l’effroi dans les cœurs des mécréants. Frappez donc au-dessus des cous et frappez-les sur tous les bouts des doigts".

Par une fenêtre du premier étage, le porteur de la GoPro fait signe au reste de l'escouade qui se tient encore à distance du bâtiment investi. Par petits groupes de deux ou trois, ceux-ci progressent vers les bâtiments voisins, en ouvrant le feu. Un fantassin portant fusil d'assaut AK et lance-roquettes monocoup RPG 22/26 jette des grenades sur les défenseurs. Le porteur de caméra GoPro utilise une mitrailleuse PKM trouvée dans le bâtiment investi pour tirer depuis un balcon. Le combat se poursuit avec jets de grenades et tirs de fusils d'assaut AK. Le lance-grenades AGS-17 appuie l'assaut, et tire presque à la verticale. Le bandeau final précise que l'attaque a eu lieu le 17 du mois du Ramadan (samedi 2 juin), que les moudjahiddines ont infligé des pertes à l'ennemi et ont pu se retirer sans dommage.

Si l'opération est de faible ampleur, il n'en demeure pas moins que Tanzim Hurras ad-Din dispose de troupes de choc capables de mener de véritables opérations inghimasi, et ce dans un secteur où le calme prévalait jusqu'ici, ce qui a eu pour effet d'y relancer l'activité militaire.

Le front de la province de Lattaquié était relativement calme depuis le début de l'année. Aux frappes aériennes russes ponctuelles répondaient les opérations inghimasiyyi des rebelles contre le régime syrien ou les tirs de missiles antichars. Depuis le mois d'avril, l'activité était plus soutenue: des combattants déplacés de Daraya, au sud de Damas, ont monté une opération inghimasi. Après le raid éclair des combattants de THD, Hayat Tahrir al-Cham a choisi de monter sa propre opération. Le 19 juin, un raid est lancé contre les positions du régime dans la montagne Turkmène, dont des photos sont montrées le 20 juin, puis une vidéo le 22 juin. 

Cette opération a été conduite par HTC et la katiba Jabal al-Islam, une formation turkmène qui opère dans la montagne turkmène, au nord-est de la province de Lattaquié. Le groupe comptait 300 combattants en juillet 2015. Ce groupe, qui a combattu avec le front al-Nosra, s'est déclaré proche en juillet 2016 des positions religieuses de penseurs djihadistes particulièrement influents comme le Saoudien Muhaysini. Le raid a entraîné la mort d'au moins neuf combattants du régime, dont un major. La katibat Jabal al-Islam a d'ailleurs publié le 20 juin la même vidéo qu'HTC le 22. Les inghimasiyyi de l'opération ont été formés par le fameux groupe Malhama Tactical, ainsi que le confirme le chef actuel du groupe, Abou Salman Belarus.

Hayat Tahrir al-Cham est donc menacé sur plusieurs fronts. Outre la présence de la Turquie, de plus en plus prononcée avec le cordon de postes d'observation installé par l'armée turque entre les provinces d'Idlib, Alep et Hama, elle doit compter avec ces loyalistes d'al-Qaïda qui lui sont de plus en plus hostiles, alors même que l'affrontement avec Jabhat Tahrir Souriya a entraîné des pertes sérieuses entre février et mai 2018. Enfin, les cellules pro-Etat islamique se montrent de plus en plus entreprenantes dans la province d'Idlib en dépit des efforts des services de sécurité des djihadistes d'Hayat Tahrir al-Cham depuis des semaines. Sans compter les entreprises du régime syrien et de son allié russe. Le 26 juin, Tanzim Hurras ad-Din se permet même de lancer un appel à l'unité pour soutenir les combattants du sud de la Syrie, qui font face à une offensive du régime, un jour après celui lancé par Hayat Tahrir al-Cham, qui n'est même pas cité.

La création et le développement de Tanzim Hurras ad-Din rendent encore plus complexe la situation dans la zone tenue par les rebelles et les djihadistes au nord-ouest de la Syrie. Outre l'affrontement qui se dessine avec Hayat Tahrir al-Cham, le groupe djihadiste est peut-être amenée à devenir le moyen, pour al-Qaïda, de conserver, à terme, une présence en Syrie, tout en devant faire face à la concurrence de l'Etat islamique, qui reste très actif dans ce même secteur nord-ouest.

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