Syrie : la 3eme Légion, rebelles syriens et supplétifs de la Turquie à Afrin

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Matteo Puxtton, édité par la rédaction de France-Soir
Publié le 08 novembre 2018 - 16:33
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Les rebelles syriens de la 3eme Légion.
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Supplétifs de l'armée turque, les rebelles syriens de la 3eme Légion sont inféodés à Ankara.
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Poursuivant son agenda dans le nord-ouest Syrie, le pouvoir turc s'appuie fortement sur des formations rebelles qu'il a formées et armées. Matteo Puxton, agrégé d'Histoire, spécialiste des questions de défense et observateur de référence du conflit irako-syrien, présente pour France-Soir la 3eme Légion qui a été à la pointe des combats contre les Kurdes dans le canton frontalier d'Afrin.

La 3ème Légion fait partie de l'Armée nationale syrienne (ANS), la structure créée par la Turquie pour réorganiser les groupes rebelles syriens ayant combattu à ses côtés pendant l'opération Bouclier de l'Euphrate (août 2016-mars 2017) contre l'Etat islamique, dans la zone conquise par l'offensive turque, au nord et à l'est d'Alep. L'annonce du lancement de l'ANS est faite dès mai 2017, mais elle n'est réellement formée qu'en décembre 2017.

C'est alors que les groupes rebelles se constituent autour des 1ère, 2ème et 3ème légions. L'ensemble comprend 20 à 25.000 hommes entraînés et équipés par la Turquie. La 1ère Légion représente l'ancien "front de la victoire" constituée de plusieurs groupes rebelles syriens, dont la brigade Muntasir Billah. La 2ème Légion est basée sur le bloc de la division Sultan Murad, un des groupes les plus puissants du nord de la province d'Alep, largement soutenu par la Turquie. La 3ème Légion est la prolongation du bloc du Levant, autour du Front du Levant (Jabhat al-Shamiya), de la brigade Tempête du Nord et de la branche nord-Alep d'Ahrar al-Sham. Ces blocs s'étaient constitués dès juin 2017 après la fin de l'opération Bouclier de l'Euphrate. L'objectif de la réorganisation, en coordination avec les forces spéciales turques, est d'obtenir un outil militaire plus cohérent. Le 2 novembre, le Front du Levant et la branche nord-Alep d'Ahrar al-Sham annoncent la constitution de la 3ème Légion, sous la direction d'Abou Riyadh, qui dirigeait précédemment le Front du Levant.

Lire aussi - Conflit syrien: les rebelles de la division Sultan Mourad, fer de lance de la Turquie en Syrie

En janvier 2018, la 3ème Légion participe à l'offensive sur le canton d'Afrin (opération Rameau d'olivier). Son chef la justifie par la collusion supposée entre le PYD/YPG kurde et le régime syrien. La 3ème légion fournit aussi des cadres pour la police mise en place par la Turquie à partir des groupes syriens dans la zone conquise pendant l'opération Bouclier de l'Euphrate. Au moment de l'entrée dans la ville d'Afrin, le 18 mars, la 3ème Légion est accusée de pillages, à un moindre degré que la 2ème Légion qui regroupe l'ancien bloc Sultan Murad. En mars 2018, Ahmed Mujahid Abou Hafs, un des commandants de l'unité, affirme que la conquête d'Afrin est importante car elle permet de ravitailler plus facilement l'enclave d'Idlib. Il affirme aussi que le prochain objectif de la 3ème Légion est la reconquête des autres zones tenues par les Kurdes, Tal Rifaat, Manbij et la région à l'est de l'Euphrate. De fait, bien que parrainés par les Turcs, les rebelles syriens se battent de moins en moins contre le régime syrien. L'organisation se sépare en mars de deux chefs de groupes rebelles, Abdul Fattah Ibrahim (de la brigade des épées du Sham) et Faris al-Omar, qui ont commis des crimes de droit commun contre la population d'Afrin. En mai 2018, la 3ème Légion intervient pour stopper un conflit entre factions rebelles à al-Bab, impliquant notamment le groupe Ahrar al-Sharqiya. En juillet 2018, la 3ème Légion transfère la sécurité dans la région de Maabtali du canton d'Afrin aux forces de police formées par la Turquie, que le groupe contribue à alimenter. Le 6 septembre, elle impose un couvre-feu dans deux quartiers d'Afrin, pour prévenir les vols et les enlèvements et lutter contre les cellules clandestines de l'YPG. Elle intervient encore pour régler un conflit dégénérant en affrontement armé entre deux tribus locales au nord d'Alep, en octobre 2018. Le 10 octobre, le bataillon de sécurité de la 3ème légion démantèle un gang qui détenait 11 personnes et pratiquait l'enlèvement contre rançon, à Afrin.

Le Front du Levant est sous les feux des projecteurs en septembre 2018 car un Néerlandais est jugé pour avoir appartenu à ce groupe. Le procureur accuse la formation d'être djihadiste, salafiste, de rechercher à établir un Etat islamique et d'avoir des motivations terroristes. Or les Pays-Bas ont fourni une aide non-létale (pick-up, uniformes, moyens de communication, etc) à cette formation. Aymenn Jawad al-Tamimi, que l'on ne peut pas spécialement qualifier de pro-rebelle ou pro-djihadiste, explique que l'accusation est utilisée à tort et à travers, appliquée à des groupes ayant commis des crimes de droit commun ou contre les droits de l'homme, ou étant accusés de corruption, ce qui est bien le cas du Front du Levant. D'après lui il n'y a aucun indice laissant supposer que le Front du Levant ait le projet d'établir un Etat islamique, ni qu'il ait un projet djihadiste transnational. Au contraire, le Front du Levant a combattu l'EI au nord d'Alep, et ses composantes, avant sa création en décembre 2014, avaient de même pourchassé ce qui était encore l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) dans les premiers mois de 2014. En outre, comme on l'a dit, le groupe a reconnu les problèmes de crimes de droit commun et a même pris des mesures contre certains de ses membres; cela n'en fait pas pour autant un groupe djihadiste.

L'emblème de la 3ème Légion comprend l'aigle, avec au centre le drapeau de l'Armée syrienne libre (ASL), noir-blanc-vert avec les trois étoiles rouges (celui de la république syrienne apparu en 1932, adopté en 1936 et conservé jusqu'en 1958, puis repris entre 1961 et 1963); en-dessous, deux FN FAL (fusil d'assaut que la Turquie a souvent livré aux rebelles syriens) entrecroisés, avec en dessous le nom de l'Armée Nationale Syrienne organisée par la Turquie. En bas, en rouge, le nom de la formation, 3ème légion (al faylaq al thalith). Chaque légion de l'Armée nationale syrienne a un emblème similaire.

Emblème de la 3ème légion.

L'idéologie de la 3ème Légion est difficile à cerner par la production du groupe sur les réseaux sociaux, qui se concentre uniquement sur l'aspect militaire, ou quasi. Les codes adoptés sont ceux de l'Armée syrienne libre, comme le montre l'emblème, toutefois certains indices laissent entrevoir une idéologie plus islamiste.

La 3ème Légion dispose d'un compte Twitter créé en janvier 2018 et d'un compte Telegram. Elle diffuse ses vidéos via une page YouTube. Le groupe montre parfois la religiosité de ses combattants sur le champ de bataille. Le 5 février 2018, un cliché montre ainsi un fantassin en prière sur le mont Sakarkaya. Même chose le 6 mars dans le village reconquis d'al-Sankari, avec toute une escouade.

La 3ème Légion cherche aussi à montrer que ses hommes se comportent bien avec les populations civiles. Le 4 mars, le compte Twitter de l'organisation montre un de ses combattants discuter avec un habitant d'un village reconquis sur l'YPG (milice kurde syrienne). Même chose le 8 mars dans le village de Ma'arskeh (Maratah al-Khatib). Les combattants posent même avec des enfants; idem le 9 mars dans un autre village. On voit encore le même genre de photo les jours suivants jusqu'à la reconquête d'Afrin.

Le 15 août 2018, une vidéo rend hommage aux "martyrs": on y reconnaît Abdul Qader Saleh, le chef de Liwa al-Tawhid mort en septembre 2013, et Zahran Alloush, le chef de Jaysh al-Islam tué en décembre 2015, deux chefs de groupes clairement reliés à une idéologie salafiste.

La 3ème légion communique aussi sur ses pertes. Le 11 février 2018, elle reconnaît la perte de deux hommes. Le 7 mars, un communiqué annonce la mort de plusieurs autres "martyrs. Un autre communiqué de condoléances est publié le 9 mars. Le 11 mars, c'est Muhammad Abdullah, membre de la shoura (conseil) du Front du Levant, qui est tué. Le 12 mars, la 3ème Légion annonce la mort de quatre hommes: capitaine Sumer Abaza, capitaine Nasrallah Hammadin, capitaine Munther Mohammed, Raed Al-Maaz. Le 14 mars, elle déclare la mort du capitaine Ahmed Al-Ahmad Al-Safi.

Jusqu'ici, la 3ème Légion a participé à une campagne d'envergure, l'opération Rameau d'olivier visant à conquérir le canton d'Afrin contre l'YPG kurde. Elle est engagée sur le front est du canton d'Afrin, attaquant à partir des environs d'Azaz. Il faut noter que durant toute l'opération, la discipline de feu des rebelles syriens est particulièrement pauvre, preuve qu'ils ne sont pas bien entraînés; en outre on remarque de nombreux adolescents parmi eux (recrutement dans les camps de réfugiés ou dans les zones tenues au nord de la Syrie?).

Progression de la 3ème légion pendant l'opération Branche d'olivier, jusqu'à la ville d'Afrin.

Pour cette opération, la 3ème Légion déploie une infanterie assez nombreuse pourvue d'armes flambant neuves, comme des RPG-7 avec charges tandem, sans aucun doute fournies par la Turquie. Les fantassins portent des brassards jaunes pour l'identification sur le champ de bataille sur les premières images visibles mais la couleur des brassards change fréquemment, il ne semble pas y avoir de couleur désignant spécifiquement la 3ème légion. Un des fantassins est armé d'un Steyr AUG. Le groupe dispose d'un pick-up Land Cruiser muni d'un canon Oerlikon 20 mm fourni par la Turquie.

Dès le 23 janvier, il capture un prisonnier dans les combats du mont Barsaya. Ce sera le seul adversaire, vivant ou mort, que la 3ème Légion montre de toute la campagne à travers sa propagande. Le 28 janvier, elle hisse le drapeau de l'ASL, à côté du drapeau turc, au sommet du mont Barsaya. La Turquie semble avoir cédé un ACV-15 AAPC à l'unité. Certains fantassins de la 3ème Légion sont casqués. On note une équipe de mitrailleurs sur W85 et un sniper armé d'un SVD Dragunov. Dans une vidéo du 28 janvier, les combattants de la 3ème légion sont soutenus par un char Leopard 2A4 de l'armée turque. Ce jour-là les fantassins ont des brassards rouges, et non jaunes comme dans les premières images. Dans une vidéo du 29 janvier, les rebelles ont à leur disposition des ACV-15 AAPC qui sert pour le transport de troupes; à côté de l'un d'entre eux, on observe un soldat turc. L'infanterie est appuyée par le pick-up Land Cruiser armé d'un canon Oerlikon de 20 mm, et par un char Leopard 2A4. Un autre ACV-15 porte le numéro 272.

ACV-15 AAPC fourni par la Turquie; pick-up Land Cruiser avec canon Oerlikon de 20 mm également fourni par la Turquie.

Le 5 février, la 3ème Légion combat sur le mont Sakarkaya. Elle engage un ACV-15 AAPC qui cette fois semble piloté par les rebelles syriens. Dans une vidéo mise en ligne ce jour-là, on peut voir 2 ACV-15 AACP: l'un manœuvré par les rebelles syriens (numéro 277), l'autre par les soldats turcs.

5 février: cet ACV-15 AAPC semble bien manœuvré par des soldats turcs.

Le 20 février, la 3ème Légion reprend le village d'Arab Wiran à l'YPG. Elle dispose d'un pick-up Land Cruiser renforcé de plaques de blindage à l'arrière pour en faire un transport de troupes, un peu comme ceux utilisés par les djihadistes d'Hayat Tahrir al-Sham. Elle aligne aussi plusieurs technicals. Les fantassins portent cette fois des brassards orange. L'unité photographie les mines laissées par l'YPG sur les routes. Un ACV-15 AACP est piloté par les rebelles. L'un des véhicules porte le numéro 201. La 3ème légion dispose aussi d'un pick-up Land Cruiser avec mitrailleuse lourde KPV (14,5 mm). Sur une vidéo du 20 février, on voit que plusieurs fantassins disposent, en plus de leurs fusils d'assaut, de lance-roquettes monocoups HAR-66 fournis par la Turquie. La vidéo montre un assaut effectué à l'aide de 3 ACV-15 AACP et d'un technical.

A gauche, un pick-up Land Cruiser avec blindage ajouté à l'arrière, ressemblant un peu à ceux d'HTS; à droite un ACV-15 AAPC. On note au premier plan les deux fantassins portant un lance-roquettes HAR-66, copie du M-72 LAW, fournis par la Turquie.

Le 22 février, la 3ème Légion arrête une voiture piégée venue, selon les rebelles, du secteur de Manbij. Le 24 février, elle se bat dans le secteur d'Omranli. Les hommes portent cette fois des brassards blancs. L'ACV-15 AAPC numéro 267 appuie les fantassins. On voit dans une autre vidéo du 24 février un autre ACV-15 AAPC portant le numéro 266. Comme souvent, on peut aussi observer que les équipes médias comprennent deux opérateurs avec caméra.

Le 3 mars, le groupe attaque le village de Bafliyun. Munis de bandeaux bleus, les fantassins sont appuyés par un ACV-15 AAPC et par le Land Cruiser armé du canon Oerlikon de 20 mm, ainsi que par un technical avec KPV.

Le 4 mars, les rebelles syriens annonce se diriger sur l'axe de Shaikh al-Hadid, sur le front ouest du canton d'Afrin. Pourtant les images montrent ses combattants toujours dans le même secteur, sur le flanc est. Munis de bandeaux bleus, les combattants progressent dans le Jabal Bafliyun. Ils disposent d'une mitrailleuse Zastava M84 flambant neuve, sans aucun doute fournie par la Turquie. Certains fantassins sont armés de M-16; un autre a toujours, en plus de son fusil d'assaut, un HAR-66. Un autre homme est armé d'un AKS-74U. Transportés en ACV-15 AAPC, soutenus par le technical armé de l'Oerlikon et de l'autre armé de la KPV, les fantassins détruisent un camion léger de l'YPG équipé d'un canon ou d'une mitrailleuse. Ce sera le seul véhicule adverse détruit filmé de toute la campagne. Pendant un des assauts, on distingue également un M113 sans doute fourni par l'armée turque.

4 mars: à gauche un ACV-15 AAPC, à droite un M113 fourni également par la Turquie à la 3ème légion.

Le 6 mars, dans le camp de Qatma repris à l'YPG, une photo montre un combattant armé d'un AKS-74U. Lors de cette attaque, deux ACV-15 AAPC sont engagés dont l'un porte le numéro 245. Un des mitrailleurs est armé d'une M249, sans doute, comme les M-16, un reliquat de l'aide américaine du printemps 2016 contre l'Etat islamique, au nord d'Alep, dans la poche d'Azaz. Un autre assaut engage deux ACV-15 AAPC (dont encore le 245), deux pick-up Land Cruiser sublindés à l'arrière, appuyé par le tir de l'Oerlikon. L'infanterie est précédée par une équipe de déminage. Pour l'assaut sur al-Sinakri, la 3ème Légion engage deux ACV-15 AAPC (dont le numéro 261241) et un équipage de déminage en avant de l'infanterie. On revoit la mitrailleuse M249 et aussi un sniper utilisant un M-14EBR, lui aussi sans aucun doute un reste de l'aide américaine du printemps 2016. Le 7 mars, l'unité est à Kafr Jannah.

Le 8 mars, pour l'assaut sur Ma'arskeh (Maratah al-Khatib), les combattants de la 3ème Légion engagent un technical avec mitrailleuse lourde DSHK (12,7 mm) et celui avec l'Oerlikon. On note un tireur avec SVD ou PSL dans une des escouades. Le 9 mars, l'unité s'empare du village de Kafr Miza. Elle y capture un missile antichar Konkurs/Fagot. Elle engage dans la bataille un ACV-15 AAPC, un Land Cruiser avec KPV; on peut voir un fantassin tirer au M-16, muni d'une lunette de visée PU. La 3ème Légion déploie aussi le M113 fourni par la Turquie.

Le 10 mars, la 3ème Légion est dans la montagne de Khalidiyah. Les rebelles utilisent pour l'assaut un M113 fourni par l'armée turque. Ce même jour, ils prennent le village de Jalbul à l'est d'Afrin. L'assaut implique le technical Oerlikon, les pick-up Land Cruiser surblindés et le M113, un technical avec KPV. Il semble que des soldats turcs soit présents pour épauler les rebelles: sur une photo, on peut voir un soldat avec un HK 416, arme qui a priori n'est pas utilisée par les rebelles syriens, et un autre avec un fusil d'assaut MKEK, arme là aussi peu courante dans la rébellion. Sur une vidéo, un homme casqué et en uniforme ressemblerait à un soldat des forces spéciales turques.

Sur ce cliché pris lors de l'assaut du village de Jalbul, le soldat à gauche avec un HK 416 et celui à droite avec le fusil d'assaut MKEK semblent bien être des fantassins turcs.

Le 12 mars, la 3ème Légion entre dans le village de Kubla, puis dans celui de Baskalib. Le 15 mars, un combattant pose avec un M79 Osa dans le village d'Ali Jaro. Le 18 mars, elle entre dans Afrin. On observe un combattant avec une mitrailleuse M249, de nouveau.

Après la chute du canton d'Afrin, la 3ème Légion va mener des opérations de police à l'intérieur de la zone conquise et tenir une partie de la ligne de front, plus à l'est, face à l'YPG ou face au régime syrien. Le 30 avril, elle débusque une cellule clandestine de la milice kurde dans le village de Kafr Maz. Le 26 mai, un reportage photo montre le groupe dans des positions défensives en face du secteur tenu par l'YPG autour de Tal Rifaat. Le 31 mai, elle affronte encore une cellule clandestine de l'YPG autour du village de Maryamin.

Le 9 juillet, la 3ème Légion est en position sur le front de Minagh. Le 25 juillet, elle démantèle une voiture piégée placée à un carrefour entre Kafr Jannah et Afrin. Ce même jour, une grande opération de ratissage est lancée dans les montagnes où le groupe avait combattu en janvier-mars pour débusquer les cellules de l'YPG. On note que les rebelles portent désormais tous un uniforme, pour cette opération, contrairement aux combattants présents sur la ligne de front avec l'YPG ou le régime syrien.

La 3ème Légion dans des positions défensives sur le front de Tal Rifaat.

Le 14 août, des affrontements éclatent avec l'YPG sur la ligne de front autour de Malikya. Le 3 septembre, la elle combat des cellules kurdes dans les camps autour de la ville d'Afrin. Le 15 octobre, des affrontements éclatent avec le régime syrien et l'YPG sur la ligne de front à l'ouest d'Alep. Le 18 octobre, l'unitéannonce avoir arrête une cellule de trois membres de l'YPG qui préparaient des attaques dans Afrin. Le 22 octobre, la 3ème Légion échange des tirs avec des éléments du régime syrien qui tentent de s'infiltrer dans les lignes près de Tadef, au sud d'al-Bab.

Activité récente de la 3ème légion.

Depuis sa création, la 3ème Légion suit donc l'agenda turc, Ankara ayant largement contribué à l'équipement de la formation, au sein d'Armée nationale syrienne. Basée à Afrin, tenant la ligne de front plus à l'est face à l'YPG et face au régime syrien, l'unité sera probablement engagée, une fois de plus, par la Turquie, selon ses objectifs du moment, quand le besoin s'en fera sentir.

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