Financement libyen : Mimi Marchand (BestImage) et un journaliste de Paris Match en garde à vue pour "subornation de témoin"

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 03 juin 2021 - 18:18
Image
Mimi Marchand, le 22 avril 2017 à Paris
Crédits
© Eric Feferberg / AFP/Archives
Mimi Marchand, le 22 avril 2017 à Paris
© Eric Feferberg / AFP/Archives

Mimi Marchand, la patronne de l'agence photo BestImage, et un journaliste de Paris Match ont été placés jeudi en garde à vue pour soupçons de "subornation de témoin" dans l'affaire du possible financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, a-t-on appris de sources proches du dossier.

Selon l'une de ces sources, ces gardes à vue, annoncées par Mediapart, sont menées à Nanterre à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff), sur demande de deux juges d'instruction financiers parisiens.

Elles porteraient sur des soupçons de "subornation de témoin" et "association de malfaiteurs" relatives à un entretien accordé en novembre dernier par Ziad Takieddine au journaliste de Paris Match, qui s'était rendu au Liban avec un photographe de Bestimage, selon cette source.

Sollicité par l'AFP, le parquet national financier a répondu ne pouvoir "communiquer aucune information à ce stade".

L'avocate de Mimi Marchand, Me Caroline Toby, n'a pas non plus souhaité commenter l'information.

Dans cet entretien, qui avait également fait l'objet d'une diffusion vidéo sur BFMTV, M. Takieddine avait retiré ses accusations contre M. Sarkozy, ce dont l'ancien chef de l’Etat et ses soutiens s'étaient immédiatement félicités.

Mais deux mois plus tard, interrogé le 14 avril à Beyrouth par les juges d'instruction Aude Buresi et Marc Sommerer chargés du tentaculaire dossier libyen, il avait déclaré qu'il ne "confirm(ait) pas les propos" de l'entretien à Paris Match "qui ont été mal tournés par le journaliste".

"Paris Match appartient à un ami de Sarkozy, ils ont déformé mes propos", avait-il soutenu, dans cet interrogatoire dévoilé par l'AFP.

Comme celui de Michèle Marchand, surnommée "Mimi", le domicile du journaliste de Paris Match en garde à vue, François de Labarre, a fait l'objet d'une perquisition jeudi matin, selon plusieurs sources.

Dans un communiqué, la directrice de publication de l'hebdomadaire, Constance Benqué, a dénoncé une "arrestation contraire à tous les principes démocratiques" relevant "d'une forme d'intimidation" et d'une "violation de ses droits et de la liberté de la presse".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.