Guadeloupe : affrontements lors du démantèlement du piquet de grève du CHU

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Par AFP - Pointe-à-Pitre
Publié le 10 janvier 2022 - 19:39
Mis à jour le 11 janvier 2022 - 01:02
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Une voiture de police devant l'entrée du CHU de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, le 26 novembre 2021
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© Christophe ARCHAMBAULT / AFP/Archives
Un véhicule de police devant le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Pointe-à-Pitre, le 26 novembre 2021 en Guadeloupe
© Christophe ARCHAMBAULT / AFP/Archives

En Guadeloupe, des affrontements ont eu lieu entre manifestants et forces de l'ordre en fin de matinée lundi après le démantèlement du piquet de grève du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) et l'interpellation d'un manifestant, a-t-on appris de source policière.

Au CHU de Pointe-à-Pitre, le piquet de grève en place depuis plusieurs mois a été démantelé par les forces de l'ordre qui ont fait usage de bombes lacrymogènes, selon les médias locaux.

Un manifestant a été interpellé pour "violences volontaires sur les forces de l'ordre", selon une source policière, et 80 personnes se trouvaient toujours devant le CHU en fin de matinée, selon cette même source.

Par ailleurs, "trois barrages" ont été érigés tôt lundi matin au rond point de Rivière des Pères sur la commune de Basse-Terre, a indiqué à l'AFP une source policière. "Un véhicule de police a été brûlé" et les forces de l'ordre ont essuyé des "jets de cailloux", selon la même source.

Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre un motard chutant lourdement devant le barrage enflammé de Rivière des Pères. Les pompiers ont confirmé que le motard a été "transporté en état grave au Centre hospitalier de Basse Terre".

Des pics de 10 à 20 cm de long ont été jetés sur la route et de l'huile de vidange a aussi été déversée sur les axes concernés, selon la même source policière. Le nettoyage des axes étaient en cours en fin de matinée.

La Guadeloupe a été secouée en novembre par un violent mouvement de contestation sociale, sur fond de crise autour de l'obligation vaccinale.

Le combat contre l'obligation vaccinale ne concerne plus désormais que certains manifestants "déterminés à aller jusqu'au bout", selon les leaders des différentes organisations, et qui maintiennent des meetings et des actions sporadiques.

Il y a une semaine, le directeur du CHU de Guadeloupe Gérard Cotellon et ses deux adjoints avaient dû être exfiltrés par la police de leurs bureaux assiégés par des militants contre l'obligation vaccinale.

Samedi, plusieurs centaines de personnes ont participé à un rassemblement citoyen pour dire "stop" aux violences contre le personnel hospitalier de l'île. Des soignants sont venus témoigner d'un climat "de terreur" au CHU et déploré le climat généralisé de désinformation autour de la crise sanitaire.

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