Harcèlement : les députés LFI plaident pour des "moyens sonnants et trébuchants"

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Par AFP
Publié le 26 octobre 2017 - 23:30
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Une partie du groupe des députés de La France insoumise à l'Assemblée nationale, le 25 octobre 2017
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© Thomas SAMSON / AFP
Une partie du groupe des députés de La France insoumise à l'Assemblée nationale, le 25 octobre 2017
© Thomas SAMSON / AFP

Les députés de la France insoumise ont plaidé jeudi pour des "moyens sonnants et trébuchants" pour lutter contre le harcèlement, arguant que "les mots ne suffiront pas", même s'ils sont "essentiels", dans une tribune publiée dans Le Monde.

Dans cette tribune, Clémentine Autain, Jean-Luc Mélenchon et les autres membres du groupe des Insoumis, jugent que "la libération massive de la parole", dans la foulée notamment de l'affaire Weinstein, "marque une étape décisive pour que cessent, dans la réalité, tous ces actes qui humilient, agressent, violentent les femmes par millions".

Ils saluent le courage des femmes qui s'expriment, qui fait que "la honte est en passe de changer de camp". Mais, disent-ils, "même s’ils sont essentiels, les mots ne suffiront pas".

"Nous avons besoin de moyens sonnants et trébuchants pour que les plaintes puissent être recueillies dans des conditions satisfaisantes, pour que la justice puisse faire son travail dans un délai raisonnable, pour que les personnels éducatifs ou les travailleurs sociaux soient sensibilisés aux stéréotypes sexistes ou aux mécanismes de la sidération", écrivent les députés.

Ils réclament aussi des moyens pour les associations, les lieux d'écoute ou la médecine du travail, souvent une "porte d'entrée" dans les cas de harcèlement sexuel au travail.

Les élus LFI, qui déplorent l'absence d'un "véritable ministère des Droits des femmes," s'engagent aussi à soutenir "tout ce qui relève du progrès du droit pour l’émancipation des femmes", citant la volonté de la secrétaire d'Etat Marlène Schiappa d'"étendre le délai de prescription ou définir un âge minimal en matière de consentement".

"Mais ne nous leurrons pas. Dans le cadre de l’austérité budgétaire et de la dérégulation néolibérale, les avancées seront mineures, les reculs certains", disent-ils.

"Quand on réduit sans cesse comme peau de chagrin les budgets et les moyens de l’intervention publique, il n’est pas vrai que les violences sexuelles peuvent substantiellement être combattues", poursuivent-ils, en défendant "une tout autre logique".

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