Irma : Edouard Philippe à Saint-Martin pour superviser la rentrée scolaire et la reconstruction

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Par AFP
Publié le 06 novembre 2017 - 04:30
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Le Premier ministre français Edouard Philippe (2-G) regarde des photos des dégâts causés par l'ourag
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Le Premier ministre français Edouard Philippe (2-G) regarde des photos des dégâts causés par l'ouragan Maria aux Trois Rivières avec le maire de la commune Jean-Louis Francisque (G
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Deux mois après le dévastateur ouragan Irma, Édouard Philippe supervise lundi la reprise des cours à Saint-Martin, dans une île portant encore les stigmates de la catastrophe et qui aborde à peine le défi complexe de la reconstruction.

Pour la dernière journée de sa tournée aux Antilles, le chef du gouvernement doit également passer quelques heures ‪lundi après-midi à Saint-Barthélemy, l'autre île française ravagée par les vents du surpuissant cyclone début septembre.

"Si nous sommes ici, c'est parce que nous tenions dès après le cyclone, à faire en sorte qu'une fois passée la gestion de l'urgence, la vie recommence. Pas normalement car il n'y a rien de normal en ce moment à Saint-Martin, mais dans les meilleures conditions possibles", a déclaré le Premier ministre en sortant de l'école Clair Saint-Maximin, dans la commune populaire de Quartier-d'Orléans, où il a assisté à la rentrée scolaire.

"On a donc une rentrée qui, globalement, et je le dis avec humilité, se passe bien et c'est indispensable parce que c'est un des éléments du retour à la normale, qui sera long mais est en route", a-t-il ajouté.

Conformément à l'objectif du gouvernement, tous les élèves ont repris le chemin des classes lundi, même si quatre établissements restaient impraticables et qu'un système de rotations matin/après-midi des élèves a dû être mis en place dans certaines écoles.

Après des mots durs de la ministre des Outre-mer Annick Girardin visant quelques cas d'"abandon de postes" d'enseignants, le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a assuré que 90% des professeurs étaient présents, en évoquant notamment des absences pour congés maladie, ainsi que "80 à 90% des élèves" (plusieurs centaines sont encore en Guadeloupe, dans l'hexagone ou à l'étranger).

Édouard Philippe, qui s'est aussi promené dans quelques rues de Quartier-d'Orléans, doit préciser le mécanisme d'aide "d'urgence" pour les Saint-Martinois les plus démunis, promis par Emmanuel Macron lors de sa visite il y a un mois et demi.

La collectivité de Saint-Martin ayant réclamé qu'il ne s'agisse pas d'un versement en espèces, un système de cartes prépayées a été retenu. Ce qui a rendu plus longue la mise en place du mécanisme, qui doit être opérationnel "en novembre", selon Matignon.

En pratique, l'aide accordée à quelques milliers de bénéficiaires s'élèvera à 300 euros par adulte et 100 euros par enfant (plafond de 900 euros par famille). La carte sera utilisable exclusivement sur la partie française de l'île.

- "Reconstruire intelligemment" -

Édouard Philippe doit rencontrer des commerçants ‪lundi midi, avant un entretien avec Daniel Gibbs, le président de la collectivité de Saint-Martin. C'est le dossier de la reconstruction et celui du difficile retour à la normale qui devraient dominer les échanges. Le préfet Philippe Gustin doit remettre ‪le 10 novembre un rapport sur le sujet.

"Nous ne pouvons pas reconstruire comme si rien ne s'était passé", plaide le Premier ministre depuis samedi, assurant que l'État serait "exemplaire" pour ses installations.

La question principale concerne le nombre important d'habitations sans permis, dont la reconstruction au même endroit pourrait être freinée. Reconstruire comme avant, et risquer dans un an ou deux une catastrophe similaire? Ou tenter un nouveau Saint-Martin, quitte à perdre les quelque 30.000 habitants de l'île surtout soucieux de retrouver un toit solide et un gagne-pain?

"Ils ont raison, il faut reconstruire intelligemment. Et en même temps on n'a pas le temps: on ne va pas passer cinq ans à écluser les eaux du toit. Et on sait très bien qu'avec la bureaucratie française, on ne va pas être aidés", juge Rodolphe, un quinquagénaire travaillant dans le tourisme qui habite l'île depuis 24 ans.

A l'appel de l'association "Saint-Martin uni", il devait se rendre lundi à la préfecture, vêtu de blanc, pour faire entendre sa voix.

Après un passage en Martinique samedi et en Guadeloupe dimanche, Edouard Philippe doit quitter les Antilles ‪lundi soir, pour un retour à Paris pour le Conseil des ministres de mardi.

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