Julien Clerc ravive sa flamme romanesque pour ses 50 ans de carrière

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Par AFP
Publié le 19 octobre 2017 - 17:02
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Le chanteur Julien Clerc, le 16 novembre 2015 à Paris
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© LOIC VENANCE / AFP/Archives
Le chanteur Julien Clerc, le 16 novembre 2015 à Paris
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"Finalement, j'ai choisi le bon métier, j'ai la chance de continuer à vivre de ma passion, d'être suffisamment frais et inspiré, de m'amuser": Julien Clerc célèbre ses 50 ans de carrière, avec "A nos amours", un 24e album entraînant et radieux.

Et si la jeunesse éternelle avait choisi Julien Clerc pour cobaye? Avec ses cheveux légèrement poivre et sel, son sourire pleines dents et ses pattes d'oie naissantes, difficile de croire que l'interprète de "Ma préférence", "Ce n'est rien" et "Fais moi une place", vient de fêter ses 70 ans.

Son nouveau disque n'en laisse pas plus paraître. Réalisé par Calogero et fort de titres comme "Je t'aime etc.", "A nos amours" ou "Ma colère", il renoue avec la veine lyrique, voire grandiloquente qui a marqué ses débuts, de la fin des années 60 à la fin des années 70.

"Que ce soit les auteurs emblématiques, comme Maxime Le Forestier et Carla Bruni, ou les autres, tels Brigitte Fontaine et Vianney, avec qui je n'avais jamais encore travaillé, tout le monde a concouru à apporter ce souffle", affirme à l'AFP Julien Clerc qui ne cache pas sa joie d'avoir trouvé en Calogero un arrangeur "qui partage comme moi le goût de la mélodie".

- "Le style, c'est la clé" -

"Je suppose que pour lui qui connaît bien mon travail, ce qui l'a touché, c'est ma première période. Il était jeune adulte lorsqu'il m'a entendu pour la première fois. Or les musiques qu'on entend à cette période là ne nous quittent plus, elles nous accompagnent toute notre vie", expose-t-il.

Du style, il en faut aussi pour être un bon parolier. "C'est même la clé", insiste celui qui confesse "vivre le pire des moments", lorsque qu'il dit aux auteurs qu'il a approchés, "non, merci, je ne vais pas la garder".

"Heureusement, les paroliers sont beaux joueurs, dit celui dont la discographie doit tant à Etienne Roda-Gil, Jean-Loup Dabadie, Françoise Hardy ou Jean-Claude Vannier. Mais moins à Serge Gainsbourg qui lui écrivit une poignée de chansons. "Il m'a dit un jour: +je ne t'ai pas donné ce que j'avais de mieux. Mais toi non plus+", sourit-il.

Pas lassé qu'on lui propose surtout des chansons d'amour - "c'est quelque chose d'inépuisable, qui vivra tant que l'homme existera" -, l'interprète de "Femmes je vous aime" avoue être ravi de chanter "des textes qui sortent de l'ordinaire".

"Aimé", écrit par Marc Lavoine et dédié à l'écrivain martiniquais Aimé Césaire, est de ceux-ci. "J'ai été touché qu'il ait cette inspiration, car une partie du sang qui coule en moi vient des Antilles", rappelle-t-il.

- "Le privilège du temps" -

"Ma colère", de Maxime Le Forestier, surprend aussi avec sa rythmique empruntée à Ennio Morricone. "C'est rare d'aborder la colère. Or là, elle est sous-tendue par des comptes que nous avions respectivement à régler avec toute une équipe managériale, à la fois Maxime, Carla Bruni qui fait les choeurs et moi-même", éclaire-t-il sans s'étendre.

"L'époque est plus dure, mais c'est déjà bien d'être encore là, de rester créatif. Et avoir un répertoire qui grossit, ça, c'est le privilège du temps", se réjouit Clerc. Il "n'aime pas trop regarder dans le rétroviseur", mais se sent tout de même un peu obligé pour préparer les tours de chant de sa prochaine tournée, qui l'occupera jusqu'à la fin 2018.

"Pour fêter dignement mes 50 ans de carrière, je me suis dit +allez, 50 chansons!+. Une vingtaine de titres seront inamovibles, que des singles, et à côté je vais faire trois listes de huit chansons, moins connues ou rares. Chaque soir, je proposerai une de ces listes au public qui choisira quatre titres sur les huit soumis. Ma proposition changera d'une ville à l'autre", explique-t-il.

Sa relation au public, Julien Clerc la trouve "toujours aussi forte". "Je dirais même que maintenant c'est plus assumé que ça ne l'a jamais été".

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