Comment repérer une éventuelle addiction aux écrans ?


Le temps passé à consulter les réseaux sociaux, les actualités, une recette ou une adresse a explosé depuis que les dispositifs portables et la connexion internet se sont généralisés. De plus en plus de gens ont du mal à s'éloigner de leurs téléphones portables, et peuvent même ressentir de l'anxiété lorsqu’ils sont coupés de l’information en direct et de leurs notifications. On peut alors parler d’addiction, mais comment déterminer le point de bascule qui entre un comportement sain et un autre qui ne l'est plus? Le Dr Pierre Poloméni, psychiatre addictologue, responsable du Centre Phenix Mail (addictions/adolescents) à Genève, a répondu à la question pour RFI.
Le sommeil et la qualité de vie peuvent être profondément affectés par des usages toxiques des écrans
Pour le Dr Pierre Poloméni, l’important n’est pas forcément la quantité d’heures passées sur les écrans, mais le moment de la journée pendant lequel on consomme sur les écrans. Chez les jeunes par exemple, choisir le mauvais moment de la journée pourrait par exemple augmenter considérablement le risque de décrochage scolaire. Cela n’est pas la même chose, par exemple, de se connecter tous les matins dès le réveil, ou de se connecter en fin d’après-midi pour se détendre. Comment détecter une dépendance? Souvent, ce sont des épisodes violents au sein des familles qui alertent d'un possible état de dépendance de la part des jeunes. Pour les adultes, l'impossibilité d'éteindre son portable lorsque l’on devrait se reposer la nuit ou le weekend, peut être un signal préoccupant.
On peut expliquer des addictions par des phénomènes neurologiques
Selon le Dr Poloméni, chez certaines personnes, on peut expliquer une dépendance aux écrans par la manière dont fonctionne leur “circuit du plaisir”. Une tendance à une recherche de dopamine immédiate peut être satisfaite par des activités virtuelles, qui deviennent difficile à contrôler.
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