Aides sociales : un tiers des personnes y ayant droit ne les demandent pas
Un tiers des personnes éligibles aux aides sociales ne les touchent pas en France, et pour la moitié d'entre elles, c'est tout simplement parce qu'elles en ignorent l'existence, révèlait lundi 13 un sondage de l’OCIRP et du cabinet Adjuvance commandé par la fédération des structures d'aides à domicile Adessadomicile.
Celle-ci dénonce donc un "dysfonctionnement révoltant" qui "empêche la mise en place d’un accompagnement préventif pourtant recommandé par tous les acteurs et nécessaire pour les usagers. Il est également source de gabegie pour les finances publiques dans un contexte budgétaire restreint".
Selon cette enquête, toutes aides confondues, 34% des personnes éligibles ne bénéficient d'aucune d'entre elles. Pour près de la moitié de ces allocataires potentiels (49%), la raison invoquée est l'ignorance. Un peu moins d'un quart (23%) d'entre elles connaîtraient ces aides mais préfèreraient avoir recours à d'autres solutions disponibles grâce à leur entourage. Arrivent ensuite à égalité (16%) la complexité administrative, le reste à charge trop élevé ou la réticence à ouvrir sa sphère privée.
Adessadomicile prévoit donc d'envoyer un courrier à Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, pour demander que la détection des personnes éligibles et leur bonne information deviennent obligatoires, précise Le Parisien. Une mesure qui semble déjà avoir les faveurs de la Caisse d'allocations familiales. Un premier test vient d'être mené par la CAF de Gironde pour identifier les allocataires qui n'ont pas fait valoir leurs droits en utilisant une méthode analogue à celle de la détection des fraudeurs. Il est permis de relever que 12% des personnes interrogées n'avaient pas réclamé certaines allocations. Celles qui les ont ensuite réclamées pouvaient prétendre en moyenne à 210 euros mensuels.
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