Cancer de la prostate : le test du dosage sanguin du PSA est remis en cause

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 16 novembre 2016 - 08:25
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Une piqûre d'insuline.
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©Sajjad Hussain/AFP
Le dosange sanguin du PSA est considéré comme un test de base pour le cancer de la prostate.
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L'Assurance maladie et des urologues remettent en cause l'usage du test classique pour dépister un possible cancer de la prostate, celui du dosage sanguin du PSA. Il ne serait en effet pas révélateur et amène de fréquents diagnostics erronés.

Le monde médical n’a-t-il pas pêché par excès de zèle sur la prévention du cancer de la prostate? C’est en tout cas ce qui se lit entre les lignes d’une étude sur la période 2009-2015 menée par l’Assurance maladie et des médecins de l’Association française d’urologie. Dans leurs conclusions publiées dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’agence Santé publique France, ils indiquent que la pratique du dépistage de ce type de cancer en utilisant le test "PSA" n’est pas recommandé, car présentant des résultats souvent faussés.

Les PSA –pour "antigène prostatique spécifique"– sont des éléments présents dans le sérum des hommes à un niveau bas, en principe. Mais, en cas de cancer de la prostate, leur concentration s’envole. Le taux est donc mesuré comme indicateur majeur d’une alerte à un cancer. Problème: d’autres pathologies non cancéreuses comme les prostatites ou les hypertrophies bénignes peuvent également impacter le niveau de PSA relevé. Et un taux bas n’est en outre pas le signe d’une absence de cancer. Autant d'exceptions qui rendent le test moins fiable que prévu.

Dès 2012, l’Assurance maladie avait déjà alerté le monde médical, se plaignant d’un usage massif du dépistage du cancer de la prostate par dosage sanguin du PSA, ce qui était contraire aux recommandations de la Haute autorité de santé (HAS). Conséquence de cette dérive: des surdiagnostics et des surtraitements de cancers latents, globalement peu agressifs et de bon pronostic.

En effet, les hommes atteints d’un cancer localisé de la prostate ont peu de risque d’en décéder dans les dix années, et une intervention chirurgicale ou une radiothérapie n’ont que peu d’impact à ce stade. C’est en tout cas les conclusions d’une étude parue dans le New England Journal of Medicine.

 

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