Changement d'heure : avec l'hiver vient la dépression
Le week-end dernier, les Français ont pu dormir une heure de plus grâce au passage à l'heure d'hiver. Un petit bonus de sommeil qui fait toujours plaisir à voir venir, mais les lendemains sont pour beaucoup moins réjouissants. La faute à la "dépression hivernale" ou "dépression saisonnière", ce coup de blues qui frappe lorsque les jours se font de plus en plus courts.
En effet, pour une heure de sommeil gagnée, c'est de la luminosité perdue pendant de longues semaines qui pour certains peut être un peu difficile. Ce phénomène qui toucherait un Français sur six ne relève cependant pas toujours que d'un moment de cafard passager. Selon une étude danoise, le passage de l'heure d'été à l'heure d'hiver entraînerait une hausse significative du nombre de cas de dépressions graves.
Les auteurs de cette étude publiée dans la revue Epidemiology ont observé les dossiers de plus de 185.000 patients psychiatriques au Danemark entre 1995 et 2012. Ils ont comparé le nombre de personnes se rendant à l'hôpital pour des problèmes de dépression lors des passages à l'heure d'hiver mais également à l'heure d'été.
Ces chiffres montrent une augmentation du nombre de dépressions de 11% lors du passage à l'heure d'hiver. Les scientifiques rappellent que de précédentes études avaient déjà mis en évidence les effets sur la santé du changement d'heure ou du manque de lumière, mais que les effets sur la dépression n'avaient pas encore été mis en évidence."La détresse liée à la précocité de l'heure de couché du Soleil et l'avènement d'une période de jours cours peut expliquer cela", précise l'étude.
Toutefois, les effets que met en avant cette étude sont limités, le temps que les sujets s'habituent à cette situation. En effet ces épisodes dépressifs se dissiperaient au bout d'environ 10 semaines. Une chance puisque la dépression hivernale concernerait 1,6 milliard d'individus dans le monde.
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