Compteur Linky : La CNIL épingle Direct Energie sur les données des clients
Nouveau revers pour le compteur Linky dont la mise en place ne se fait décidément pas sans heurts. Après l'installateur Enedis (ex-ERDF) épinglé par la Cour des comptes pour le prix du système, c'est le concurrent d'EDF Direct Energie qui est mis en cause ce mardi 27 par la CNIL (Commission nationale informatique et libertés).
Motif de ces reproches: le fournisseur d'énergie recueillerait les données de ses clients sans suffisamment leur demander leur consentement. Ou plutôt en les trompant sur la portée de ce consentement.
L'un des avantages que doit présenter le compteur Linky est en effet d'analyser la consommation du locataire afin d'adapter l'offre à ses habitudes. Et Direct énergie demande donc à Enedis de lui transmettre ces données.
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"Ces données ne peuvent cependant être recueillies qu’après avoir obtenu le consentement des personnes concerné", rappelle la CNIL qui a effectué des contrôles en la matière. "Lors de l’information sur la mise en place du compteur Linky, Direct Energie demande à ses clients leur accord simultanément (...) sur la mise en service du compteur Linky et sur la collecte des données de consommation horaires, qui est présentée comme le corollaire de l’activation du compteur et comme permettant au client de bénéficier d’une facturation au plus juste", note-t-elle.
"Or, l’installation d’un compteur Linky revêt un caractère obligatoire, et sa mise en service ne dépend pas de la société Direct Energie: le client a donc l’impression, erronée, qu’il choisit d’activer le compteur alors qu’il ne consent, en réalité, qu’à la collecte de ses données de consommation".
La commission note également que la société se contente d'informer les clients de la collecte des données de consommation quotidienne auprès d'Engie au lieu de leur demander leur accord.
Elle a donc mis en demeure la société de se mettre en conformité avec la loi dans les trois mois.
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