Etiquetage nutritionnel : pas de "pertinence" pour les autorités sanitaires
Rien ne prouve "en l'état actuel des connaissances" que les nouveaux systèmes d'étiquetage nutritionnel prévus par la loi Santé seront efficaces pour faire diminuer les maladies chroniques (obésité, diabète, etc.) en France, a estimé mardi 14 l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).
"En l'état actuel des connaissances, la pertinence nutritionnelle dans une perspective de santé publique des systèmes d'information nutritionnels examinés n'est pas démontrée", affirme l'Anses.
L'organisme sanitaire a analysé la façon dont ces systèmes ont été construits et leur capacité à "orienter le comportement du consommateur".
L'Anses ne se prononce pas en revanche sur le test de quatre de ces systèmes mené dans 40 supermarchés à la fin de l'an dernier, dont les résultats n'ont pas encore été publiés.
Cet avis "confirme l'intérêt de travaux complémentaires tels que l'expérimentation en conditions réelles d'achat qui a été menée fin 2016 et dont l’objectif est de faciliter le choix du consommateur au regard de l’apport en énergie et en nutriments", a commenté le ministère de la Santé.
L'Anses a analysé les quatre systèmes qui ont fait l'objet de ce test (nutri-couleurs, nutri-repères, nutri-score et SENS), ainsi que le système "Health Star Rating", utilisé en Australie et en Nouvelle-Zélande.
La mise en place d'un tel étiquetage nutritionnel, pour mieux informer les consommateurs, est prévu par la loi Santé, votée en décembre 2015, en application de la réglementation européenne.
Le ministère de la Santé publiera "début avril" le décret définissant le système d'étiquetage choisi qui demeurera facultatif.
Il appuiera son choix sur le rapport du comité de pilotage du test dans les supermarchés, attendu "mi-mars", ainsi que sur un nouvel avis de l'Anses, a ajouté le ministère.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.