Euro 2016 : le doublé d'Antoine Griezmann sauve la maison face à l'Irlande

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 27 juin 2016 - 17:44
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Football Antoine Griezmann
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Griezmann ce héros: un doublé de l'attaquant a permis à l'équipe de France, longtemps menée par l'Eire, de se sortir du piège irlandais (2-1).
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Griezmann ce héros: un doublé de l'attaquant a permis à l'équipe de France, longtemps menée par l'Eire, de se sortir du piège irlandais (2-1), propulsant les Bleus en quart de finale de l'Euro-2016, dimanche à Lyon. "Dans le foot, il ne faut pas réagir, il faut agir": pour la suite de la compétition, Patrice Evra, l'un des patrons du vestiaire français, a bien cerné la ligne de conduite des Bleus.

Que ce fut dur pour le pays-hôte, passé tout près d'un fiasco de grande ampleur, après l'ouverture du score de Robbie Brady sur penalty à la suite d'une faute stupide de Paul Pogba sur Shane Long (2e). Mais le joueur de l'Atletico Madrid, déjà sauveur de la patrie contre l'Albanie au 1er tour (2-0), est passé par là pour rétablir une situation bien périlleuse et libérer un pays qui commençait à désespérer de ses joueurs.

Une tête (57e) puis un tir de près après une belle remise d'Olivier Giroud (61e) ont délivré des Bleus tendus et incapables jusque-là de répondre au combat impulsé par les Irlandais. Voilà "Grizou" avec 3 réalisations au total dans cet Euro et double buteur providentiel dans un match couperet, un peu à l'image de Lillian Thuram en demi-finale de la Coupe du monde 98 face à la Croatie (2-1).

Difficile toutefois de voir en cette équipe de France poussive un futur vainqueur, comme ses glorieux aînés de 1998, mais elle a encore prouvé qu'elle avait du coeur et un mental à toute épreuve. Son prochain adversaire est prévenu.

"A la mi-temps, on n'avait pas peur mais on était plein de colère et de frustration. Les leaders ont parlé, le coach aussi", a expliqué Evra. "Je peux monter le ton. Je ne vais pas vous dire ce qui s'y est dit, il y avait besoin de calme, de ne pas s'énerver et de secouer le cocotier", a ajouté le sélectionneur Didier Deschamps en conférence de presse.

L'Eire ne prendra donc pas sa revanche sur la fameuse main de Thierry Henry, qui l'avait privée du Mondial-2010, et les Français peuvent poursuivre leur route qui les mènera vers le vainqueur d'Angleterre-Islande, dimanche prochain au Stade de France. Encore un succès et l'objectif du dernier carré fixé par la Fédération française de football sera atteint.

Avant ce rendez-vous, Didier Deschamps aura tout le loisir de méditer sur les difficultés de ses troupes à venir à bout d'une formation limitée, seulement 3e de la poule E au prix d'une victoire arrachée à la 85e minute face à une Italie bis (1-0).

Comme lors du match d'ouverture, les Bleus ont été anesthésiés par la pression et ont attaqué les rencontres à élimination directe la peur au ventre. Du pain bénit pour l'Eire dont la principale qualité est justement ce "fighting spirit" légendaire.

Outre son penalty concédé, Pogba a de nouveau joué de travers et la charnière centrale Rami-Koscielny a été catastrophique en défense en début de matches. Il a fallu la pause pour voir des Bleus transfigurés après avoir été sans doute violemment secoués par Deschamps.

L'entrée de Kingsley Coman et la sortie de N'Golo Kanté, lui aussi en grande difficulté, ont remis de l'ordre dans la maison bleue avant que Griezmann ne fasse craquer le verrou irlandais. André-Pierre Gignac a même trouvé la barre transversale (77e) puis a manqué l'immanquable (85e), tout comme Griezmann (90e+2). Des ratés heureusement sans conséquences. La France ne sort pourtant pas sans dommage de cette partie longtemps irrespirable. Elle va attaquer son quart de finale sans sa sentinelle Kanté et sans Rami, suspendus après avoir récolté un 2e carton jaune.

Yohan Cabaye devrait sans souci suppléer au milieu la révélation de la saison en Angleterre. Le remplacement de Rami va causer plus de tracas au sélectionneur et va l'obliger à bricoler en défense, un secteur en chantier permanent. Mais le soulagement est tel dans le camp français que personne ne risque de faire la fine bouche devant ces deux absences. Pour les Bleus, à chaque jour suffit sa peine.

 

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