Les applications santé risquent de "mettre en danger" les utilisateurs, alertent les autorités
Suivre son rythme cardiaque ou son poids, compter ses pas ou encore ses calories: les applis pour smartphones, notamment, se multiplient (plus de 50.000 sont disponibles!) et sont de plus en plus utilisées. Le marché est énorme alors que les populations sont de plus en plus sensibilisées à leur bien-être et leur bonne santé, notamment via le programme nutrition santé en France, mais tous ces services ne se vaudraient pas. Certains pourraient ainsi être contre-productifs, voire même dangereux, selon la Haute autorité de santé qui a publié lundi 7 un guide des bonnes pratiques.
"Déjà 43% des Français déclarent en utiliser dans leur vie quotidienne et la santé est aujourd'hui l'un des terrains privilégiés de développement du numérique", constate ainsi la Haute autorité dans son guide, soulignant que "chaque jour il en apparaît de nouvelles".
Sauf que l'autorité publique s'inquiète de cette prolifération. Alors que les utilisateurs semblent accorder une grande confiance à ces applications, qui restent par nature des produits de consommation à but lucratif, elle pointe ainsi des "risques d'informations inexactes, partisanes ou sponsorisées". Se pose également la question de la confidentialité des données recueillies par les entreprises éditrices, qui ne sont pas tenues par le secret médical, contrairement aux professionnels de santé. Des éléments qui peuvent avoir une grande valeur pour les entreprises spécialisées dans la prévoyance, par exemple les assurances ou les mutuelles...
A ce contexte déjà source d'inquiétude, la Haute autorité ajoute un autre problème: la "non-fiabilité" de certaines applications. Elle n'hésite ainsi pas à évoquer clairement un risque de "mise en danger de l'utilisateur".
D'où ce guide des "101 règles de bonne pratique" qu'elle publie à destination des développeurs et évaluateurs d'application visant à "proposer un cadre de développement assurant la qualité et la fiabilité des applications afin que les utilisateurs, consommateurs comme professionnels, puissent utiliser ces technologies en toute confiance". Mais qui ne reste qu'un guide et n'a donc pas de valeur contraignante pour l'heure.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.