Nuit du doute : quelle est la date de début du Ramadan 2020 ?

C’est ce jeudi 23 avril à 18 heures que se réuniront les membres de la commission religieuse à la Grande mosquée de Paris pour la « nuit du doute ». Objectif : déterminer la date de début du Ramadan 2020/1441.

Les fidèles attendent le verdict de ce rituel avec grande impatience. Cette première nuit du doute est en un effet une tradition primordiale dans le calendrier musulman, dit Hégirien, qui se base en effet sur les cycles lunaires. Il dure donc soit 29 soit 30 jours.

Qu’est-ce que la nuit du doute ?
La nuit du doute se déroule le 29 chaabane (le mois en cours). Si le croissant de lune est observé à l’œil nu cette nuit-là, cela signifie que le mois en cours s’achève et que le mois du Ramadan peut donc débuter. Si personne n’aperçoit une partie de notre satellite ce jeudi soir, il y aura alors 30 chaabane et le Ramadan débutera non pas le 24 avril mais le 25, soit ce samedi. Le Ramadan débutera traditionnellement par la prière du maghrib, au coucher du soleil.

A lire aussi : le ramadan 2020 commence le vendredi 24 avril : les heures de prière et de jeûne

Réunion en comité restreint à la Grande mosquée de Paris
Les représentants de la communauté musulmane se réuniront en comité restreint ce jeudi soir et ont prévenu qu’il respecteraient les gestes barrières en vigueur. Seront vraisemblablement présents Mohammed Moussaoui, le Président du Conseil français du culte musulman, ainsi que des membres du Bureau du CFCM, des Présidents des fédérations musulmanes et des autorités religieuses de la Grande mosquée de Paris.

La deuxième nuit du doute dans 29 ou 30 jours
La deuxième nuit du doute permettra quant à elle de déterminer la date de la fin du Ramadan 2020.  Cette tradition se réfère au « hadith », une déclaration du Prophète dans laquelle il indique : « Ne jeûnez que lorsque vous verrez le croissant lunaire et rompez le jeûne lorsque vous le verrez aussi ».  

Un Ramadan inédit et compliqué mais pas impossible
Quoi qu’il en soit, les millions de musulmans de France, comme sur presque toute la planète, s’apprêtent à vivre un Ramadan tout à fait « inédit » et, comme le concède le recteur de la Grande mosquée de Paris, il sera même compliqué. Confinement oblige, les fidèles ne pourront ni aller prier à la mosquée, ni se retrouver pour les traditionnels grands repas de famille de rupture du jeûne. Ils sont invités à utiliser tous les moyens de communication modernes pour partager ce moment ensemble et à prier en famille.

A lire aussi : Ramadan 2020 : les conseils de l'OMS pour éviter la contamination au coronavirus