Pénurie de vaccins contre la grippe : y a-t-il un risque ?

Auteur(s)
La rédaction de France-Soir
Publié le 18 décembre 2018 - 19:10
Image
Un vaccin contre la grippe présenté dans une pharmacie américaine CVS le 4 octobre 2018 à Miami
Crédits
© JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives
Le vaccin contre la grippe est frappé par une pénurie, mais l'épidémie n'est pas encore là.
© JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives
La ministre de la Santé a confirmé ce mardi la pénurie de vaccins contre la grippe. Une situation qui démontre l'efficacité de la prévention, mais qui pourrait être source de problèmes si elle se poursuivait.

La ministre de la santé Agnès Buzyn a confirmé ce mardi 18 la pénurie de vaccins contre la grippe qui s'annonçait depuis plusieurs jours. Une rupture de stock certes problématique mais dont les conséquences sont à relativiser, puisqu'il s'agit paradoxalement d'un bon signe dans la lutte contre la maladie.

"Quasiment tous les stocks de vaccins (ont) été utilisés", a-t-elle déclaré. Cela alors que le nombre de doses disponibles avait pour cet hiver été augmenté de 10%. "C'est la première année (que cela arrive), ce qui veut dire que le message de l'intérêt de la vaccination contre la grippe commence à passer dans la population", s'est félicitée la ministre.

C'est en effet une demande nettement accrue qui a mené à cette pénurie, alors que les campagnes pour la vaccination sont l'un des grands enjeux de santé publique défendu par le gouvernement. La ministre s'est également voulu rassurante en expliquant que "le vaccin de cette année protège bien contre les virus qui circulent actuellement dans l'hémisphère sud, et donc a priori nous devrions être bien protégés".

Voir: Grippe - pénurie de vaccin avant même l'épidémie

"Nous allons recommander des vaccins bien entendu. (...)Il reste encore du temps pour se faire vacciner, parce que la grippe n'est pas encore arrivée", a précisé la ministre. A la mi-décembre, le virus ne sévissait que modérément et localement en France avec une moyenne de 32 cas pour 100.000 habitants selon le réseau Sentinelle. Le pic de l'épidémie n'arrive généralement que vers février. Toutefois, le vaccin n'est pleinement efficace que 15 jours après l'injection.

Des mesures ont été mises en place pour faciliter l'accès au vaccin cette année. Toutes les personnes de 18 ans et plus pour qui la vaccination antigrippale est recommandée peuvent désormais retirer leur vaccin à la pharmacie, sur simple présentation de leur bon de prise en charge de l’Assurance Maladie. Elles peuvent ensuite se faire vacciner par le professionnel de leur choix, infirmier, médecin, sage-femme et par un pharmacien participant à l’expérimentation menée dans quatre régions: Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.