Pollution à Grenoble : une voiture sur quatre immobilisée ce mardi

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 13 décembre 2016 - 14:22
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a ville de Grenoble a décidé d'interdire mardi une voiture sur quatre pour lutter contre le pic de pollution historique qui sévit depuis quelques jours.
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C'est la première fois qu'une telle mesure est mise en vigueur en France : la ville de Grenoble a décidé d'interdire mardi une voiture sur quatre pour lutter contre le pic de pollution historique qui sévit depuis quelques jours.

Face à la persistance de la pollution à Grenoble, un véhicule sur quatre ne pourra pas circuler ce mardi 13 dans le cadre du dispositif de vignettes que la métropole alpine est la première à expérimenter et que le gouvernement souhaite généraliser.

Alors que la situation est rentrée dans l'ordre à Paris, le niveau de particules fines demeurait élevé lundi dans une grande partie de la région Auvergne-Rhône-Alpes, malgré un léger mieux durant le week-end. Ainsi, le niveau d'alerte 1 est maintenu à Grenoble, à Lyon, autour de Chambéry, Annecy et dans la vallée de Chamonix. Dans la Vallée du Rhône et dans les plaines de l'Ain, on respire mieux en revanche.

Cet épisode est assez rare par sa durée puisqu'il sévit en région lyonnaise et dans les Alpes depuis douze jours, et à Grenoble depuis huit. Et mardi, une nouvelle dégradation est attendue en raison d'une stabilité des conditions météorologiques, souligne Géraldine Guillaud, ingénieure coordinatrice chez Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, l'organisme chargé de surveiller la qualité de l'air.

En conséquence, les interdictions de circulation vont monter en puissance dans l'agglomération grenobloise.

Depuis samedi, les voitures de plus de 20 ans, les poids lourds et autocars antérieurs à 2001 (sans distinction de motorisation) ainsi que les deux-roues datant d'avant 2000, n'ont déjà plus le droit de circuler dans les 49 communes de la métropole grenobloise, ni sur les axes autoroutiers y menant.

A partir de mardi, les véhicules munis des certificats "qualité de l'air" numérotés 4 et 5 (voitures diesel de plus de 10 ans, poids lourds et autocars diesel immatriculés avant le 1er octobre 2009 et deux-roues immatriculés avant le 1er juillet 2004) seront aussi invités à rester au garage.

En tout, 26% du parc automobile de la métropole sera interdit à la circulation. En contrepartie, les transports en commun et les vélos en libre-service seront gratuits.

Dans la région de Chamonix (haute Vallée de l'Arve), qui subit aussi un pic de pollution depuis 12 jours, la circulation alternée des poids lourds de plus de 7,5 tonnes immatriculés avant 2001 sera mise en place à partir de mardi.

Grenoble est la première ville à avoir mis en place ce dispositif que le gouvernement souhaite généraliser et qui permet, en cas de pic de pollution, d'interdire la circulation aux véhicules les plus polluants, classés via ces vignettes. Un système, selon ses défenseurs, plus précis et juste que la circulation alternée, mesure dont l'efficacité est contestée.

Il sera également en place à Paris dès janvier mais dans la capitale, les vignettes serviront avant tout à créer des zones à circulation restreinte au quotidien. Le préfet du Rhône doit présenter un dispositif similaire jeudi pour Lyon.

S'agissant de Lyon justement, la préfecture, qui a expérimenté pour la première fois vendredi la circulation alternée, n'a pas prévu pour l'instant de nouvelles dispositions pour la semaine, hormis les restrictions habituelles comme la baisse de la vitesse de 20 km/h sur les grands axes.

Selon Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, la mise en place de la circulation alternée vendredi a permis une baisse de l'épisode de pollution de 6% grâce à une diminution du trafic de 20% par rapport au vendredi précédent.

L'organisme n'était en revanche pas en mesure de dire si l'interdiction aux véhicules les plus anciens avait été efficace à Grenoble ce week-end. "Difficile de faire la part des choses entre le trafic et le vent qui a clairement été un facteur d'amélioration", souligne Géraldine Guillaud.

Toutefois, selon les autorités locales, l'épisode en cours est essentiellement dû à la combustion, et en particulier au fait que trop de ménages utilisent encore des chauffages au bois non performants.

 

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