Séries : c'est quoi le binge watching ?
Le binge watching est, depuis quelques années maintenant, devenu un phénomène de société. Cette pratique consiste à littéralement consommer des séries en masse, à regarder des saisons (voire des séries) entières pendant des heures, et à ne pas souffrir du suspense d'une semaine à l'autre entre chaque épisode programmé à la télévision.
L'expression binge watching a été créée pour faire l'analogie avec "binge drinking" (qui signifie en anglais "boire cul sec" ou "d'une traite"). Car c'est bien ce en quoi ça consiste: regarder une série d'un coup.
Ce nouveau mode de consommation a forcé les plateformes de streaming comme Netflix et même les chaînes (comme Canal+ via son application MyCanal) à s'adapter pour gagner des abonnés et à mettre à disposition des téléspectateurs des saisons entières, pour qu'ils puissent s'organiser un marathon, et ne pas décoller de leur canapé sans avoir tout vu.
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En France, Canal+ avait commencé à l'époque de la série 24h chrono, avec Kiefer Sutherland, à proposer des journées spéciales de rattrapage, avant la diffusion de chaque saison inédite, en diffusant les 24 épisodes de la saison précédente d'une seule traite (avec quelques bandes-annonces au milieu tout de même).
Et désormais, après la première soirée de diffusion d'une série, la saison est disponible en intégralité sur MyCanal.
Mais le binge watching n'est pas sans risque. Car si regarder une série peut être un vecteur social, permettre de communiquer avec d'autres personnes, le faire de manière incontrôlée, addictive, peut représenter un danger pour la santé.
Cela peut provoquer une certaine forme de dépendance, isoler petit à petit socialement une personne, influer sur la vie professionnelle et la productivité à cause de la fatigue (due au manque de sommeil). Le tout pouvant mener à la dépression.
"On peut imaginer des liens entre binge watching et dépression, car il peut y avoir comme motivation de s’évader d’un quotidien douloureux", a ainsi expliqué sur le site 20 Minutes Marie Grall-Bronnec, médecin à l’institut fédératif des addictions comportementales à Nantes.
Comme pour tout produit, il faut donc rester dans le contrôle. Et comme pour l'alcool, consommer avec modération.
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