Sexe: c'est la qualité qui compte, pas la quantité


Augmenter la fréquence de ses rapports sexuels ne rend pas les couples plus heureux. C'est la conclusion d'une étude de chercheurs de l'université Carnegie Mellon de Pittsburgh (est des Etats-Unis), que vient de publier la revue spécialisée Journal of Economic Behavior.
Les chercheurs ont mené cette étude auprès de couples mariés hétérosexuels, âgés de 35 à 65 ans. Ils n'ont pas étudié les couples homosexuels, ni les célibataires, ni les moins de 35 ans.
Pendant trois mois, 32 couples ont accepté de doubler le nombre habituel moyen de leurs relations sexuelles, et 32 autres couples ont fait l'amour comme d'habitude. Tout au long de l'expérience, les chercheurs ont mesuré, au moyen de questionnaires, le niveau de bonheur, de satisfaction et de moral des personnes impliquées.
Résultat: les personnes qui ont multiplié par deux leurs rapports sexuels se sont déclarées un peu moins heureuses, faisant état notamment d'une baisse de leur libido et de leur satisfaction sexuelle.
"Nous avons trouvé qu'une hausse de la fréquence (des rapports) n'entraînait pas une hausse du bonheur, peut-être parce qu'elle entraîne une baisse de l'envie de sexe et de la satisfaction qu'il apporte", expliquent les chercheurs.
"Au lieu d'essayer d'accroître la fréquence de leurs rapports sexuels vers un niveau similaire à celui du début de leur relation, les couples devraient essayer de créer un environnement propice à développer leur désir, et rendre plus agréables leurs relations sexuelles", concluent-ils.
Selon l'enquête Contexte de la sexualité en France réalisée en 2006, la fréquence des rapports sexuels des couples hétérosexuels français (de 18 à 69 ans) était de 8,7 par mois. Elle est estimée à 5,9 pour les couples américains, selon diverses études.