Tempête : encore 200.000 foyers privés d'électricité
Une mère de famille a été tuée par la chute d'un arbre déraciné par le vent dans les Alpes-Maritimes, tandis que la "forte tempête hivernale" qui a sévi dans le nord du pays privait encore d'électricité plus de 200.000 foyers ce vendredi 13 matin.
"Le cyprès lui est tombé dessus alors qu'elle s'apprêtait à emmener ses enfants à l'école. Elle est décédée sur le coup", a indiqué la gendarmerie de Saint-Jeannet, commune située au pied d'une falaise entre Nice et Vence.
L'alerte pour vents violents lancée par Météo France concernait surtout le nord et l'est du pays, où il n'y a eu qu'une "petite cinquantaine" de blessés légers, selon le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux, mais les Alpes-Maritimes avaient été placées en vigilance jaune.
Ce vendredi matin, la vigilance orange a été levée dans la moitié Nord selon Météo-France, mais la Haute-Corse a, à son tour, été placée en vigilance orange pour vent violent. Au total, les services de secours ont procédé à 4.452 interventions et un Thalys a été bloqué dans la nuit dans la Somme, a indiqué ce matin Bruno Le Roux.
Les 180 passagers de ce train venant de Bruxelles sont "arrivés en TGV à Gare du Nord à 09h46", selon un porte-parole de la SNCF, soit dix heures après l'heure d'arrivée prévue, à cause de deux incidents provoqués par la tempête, a expliqué à l'AFP Bertrand Camus, directeur des services de Thalys.
"Vers 21h, on a été arrêtés en pleine voie", raconte Eduardo Soteras, photographe collaborateur de l'AFP, présent à bord du train.
"Au début, il y avait l'électricité, puis ça a été coupé. Nous nous sommes retrouvés dans le noir, sans chauffage mais il ne faisait pas trop froid vu que nous étions nombreux et que les portes sont restées fermées", a-t-il détaillé.
Les vents violents ont nécessité l'évacuation de plus d'un millier de personnes, selon Bruno Le Roux.
Au plus fort de cette "forte tempête hivernale extrêmement violente" (Météo France), baptisée Egon, plus de 330.000 foyers ont été privés d'électricité, a indiqué le gestionnaire du réseau de distribution d'électricité Enedis. Les deux zones les plus affectées vendredi matin étaient la Normandie (76.000 clients) et la Picardie (61.000 clients).
Chutes d'arbres, ruptures de câbles et toitures envolées ont entraîné plus de 1.000 interventions des pompiers dans l'Aisne, l'Oise, la Somme et les Ardennes, placés en vigilance rouge jeudi 12. Dans l'Aisne, la rosace de la célèbre cathédrale de Soissons a été largement endommagée par les vents violents.
Le vent a atteint dans la nuit, 146 km/h à Dieppe, 138 km/h à Octeville près du Havre, 134 km/h à Méraulte dans la Somme et à Cerisy dans la Manche, 133 km/h à Caen, 108 km/h à Rouen et 102 km/h à Orly.
En Ile-de-France, le trafic était interrompu ou ralenti ce vendredi matin sur plusieurs lignes du réseau Transilien, par exemple sur la ligne D, en raison de la chute d'un arbre sur les fils d'alimentation électrique
Dans l'Oise, "le transport de trains de voyageurs (TER) reste très aléatoire sur l’ensemble des lignes traversant" le département, selon la préfecture.
Dans le nord du pays, les cours ont été suspendus ce vendredi dans les écoles, collèges et lycées de l'Aisne et de la Somme où un accueil sera toutefois assuré. Les transports scolaires ont été annulés dans les Ardennes, l'Aisne, la Somme et la Meuse, mais vont reprendre dans le Pas-de-Calais et le Nord dans la matinée.
Par ailleurs, le trafic à l'aéroport de Beauvais-Tillé, suspendu ce vendredi soir "a pu reprendre un trafic normal à 08h30", selon la préfecture de l'Oise, qui précise que "127 passagers ont passé la nuit dans l’aérogare, pris en charge par le gestionnaire de l’aéroport et la protection civile".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.