Waze, Coyote : le gouvernement renonce à interdire les signalements des contrôles

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La rédaction de France-Soir
Publié le 28 novembre 2018 - 09:52
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Un gendarme contrôle la vitesse des automobilistes avec un radar jumelle.
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©Regis Duvignau/Reuters
L'interdiction ponctuelle des avertisseurs de radars comme Waze ou Coyote a été retirée du projet de loi.
©Regis Duvignau/Reuters
L'article du projet de loi sur les mobilités prévoyant la possibilité d'interdire ponctuellement aux applications de signaler la présence des forces de l'ordre sur les routes a été supprimé. Un choix du gouvernement qui intervient en pleine grogne des gilets jaunes sur, notamment, le prix du carburant et le pouvoir d'achat.

Après les péages urbains, le gouvernement rétropédale sur une autre mesure de la loi sur les mobilités impopulaire auprès des automobilistes: à savoir la possibilité d'interdire ponctuellement les applications avertissant les conducteurs de la présence de radars ou de contrôles des forces de l'ordre.

Ce qui devait être l'article 24 de cette loi n'apparaît finalement pas dans le projet de loi présenté, relève RTL. Un abandon ou un report qui n'a fait l'objet d'aucune communication particulière du gouvernement mais est en tout cas interprété par l'association 40 Millions d'automobilistes, citée par BFMTV, comme la compréhension par l'Etat "qu'interdire la diffusion ponctuelle des signalements routiers revenait non seulement à mettre sur pied une usine à gaz, mais aussi à formuler une véritable déclaration de guerre contre les usagers de la route, déjà pris à la gorge par une quantité astronomique de mesures les mettant en difficulté au quotidien et impactant directement leur mobilité et leur pouvoir d'achat".

Voir: 91,2% des recettes des radars ont financé la sécurité routière en 2017 (ministère)

En pleine grogne des gilets jaunes, la suppression de cette mesure peut en effet apparaître comme un geste d'apaisement sans néanmoins donner l'air de reculer sur la taxation des carburants. Si telle était l'idée de ce retrait, il ne représente cependant aucun bénéfice pour des conducteurs laissés dans la situation initiale, et qui ne risquent donc pas d'acclamer ce choix.

Face à l'interdiction des détecteurs de radar ou de donner leur position exacte, les applications telles que Waze ou Coyote signalent des "zones" de danger ou de contrôle qui recouvrent les radars, les accidents, les obstacles, mais aussi la présence des forces de l'ordre pour d'autres raisons que des contrôles de vitesse.

A l'origine, le projet de loi prévoyait la possibilité d'obliger ces applications à ne plus signaler les policiers ou gendarmes pendant quelques heures. Le gouvernement soulignait le fait qu'elles pouvaient être utilisées par les trafiquants de drogue lors des "go fast", les terroristes, les auteurs d'enlèvements ou encore les conducteurs en état d'ivresse pour éviter les barrages et contrôles.

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