Loi travail : Mélenchon a "perdu" une "bataille" mais "Macron a mangé son pain blanc"

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Par AFP - Paris
Publié le 21 janvier 2018 - 10:34
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Jean-Luc Mélenchon, président du groupe de La France insoumise, lors de ses voeux à la presse, le 19 janvier 2018 à Marseille
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© boris HORVAT / AFP
Jean-Luc Mélenchon, président du groupe de La France insoumise, lors de ses voeux à la presse, le 19 janvier 2018 à Marseille
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Le président du groupe de La France insoumise à l'Assemblée nationale Jean-Luc Mélenchon affirme que s'il a "perdu" la "bataille" sur la loi travail face à Emmanuel Macron, le président de la République a désormais "mangé son pain blanc", dans un entretien au Journal du dimanche.

Interrogé sur le fait de savoir pourquoi il est moins audible ces derniers mois, l'ancien candidat à la présidentielle assure que, "depuis six mois, (il) chasse en meute au Parlement et dans la lutte". "Il est vrai que je limite mes interventions dans les médias. Mais pour le reste, on se donne à fond".

"Nous avons perdu la bataille des ordonnances", réaffirme-t-il, mais désormais, "il y a un devoir", selon lui, car Emmanuel Macron "a ouvert des appétits qui en demandent davantage".

"La droite est en extase: cet homme-là mène la politique dont elle a toujours rêvé sans jamais oser aller au bout. Mais il a mangé son pain blanc. Il va désormais sentir le poids des mots et le choc du réel: les mots utilisés pour mépriser les classes populaires; le réel car les gens sont en train de comprendre ce qu’il a fait voter", estime M. Mélenchon.

"Macron s’est d’abord affirmé comme le président des riches. Désormais, il fait la guerre aux pauvres ! Voyez: les revenus les plus faibles du pays vont perdre 60 euros tandis que les plus élevés vont en gagner 1.700… D’un côté, la suppression de l’impôt sur la fortune, de l’autre, l’augmentation de la CSG. École, hôpital: tout se disloque. C’est le gouvernement le plus féroce depuis longtemps", accuse encore le député des Bouches-du-Rhône.

Et, à ses yeux, ce n'est pas avec le Parti socialiste qu'il faudra compter face à Emmanuel Macron. "C’est inouï: après le désastre du quinquennat Hollande et l’effondrement aux dernières élections, ils commencent aussitôt une bataille haineuse sans le début du commencement d’une idée. Ils ne prennent acte ni de leur disqualification totale dans les milieux populaires, ni de notre existence comme première force de l’opposition populaire. Un déni complet", ironise-t-il.

"Entre Macron et nous, il n’y a que cette simagrée ridicule. Qui va revenir au réel parmi eux ?", ajoute M. Mélenchon.

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