Maltraitance : 60% des enfants repérés par le 119 inconnus des services sociaux

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Par AFP
Publié le 20 novembre 2017 - 11:52
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Le numéro d'urgence 119 a traité en 2016 près de 33.000 appels d'enfants en danger ou de leurs proch
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© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP/Archives
Le numéro d'urgence 119 a traité en 2016 près de 33.000 appels d'enfants en danger ou de leurs proches, et dans six remontées aux services sociaux sur dix, la victime n'était pas c
© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP/Archives

Le numéro d'urgence 119 a traité en 2016 près de 33.000 appels d'enfants en danger ou de leurs proches, et dans six remontées aux services sociaux sur dix, la victime n'était pas connue pour maltraitance, selon le rapport annuel de ce service téléphonique.

Lancé en janvier 1990 pour participer à la prévention des mauvais traitements des mineurs, le numéro gratuit a reçu 469.966 appels en 2016, dont 32.766 ont donné lieu à un traitement, soit environ 90 par jour, indique lundi le bulletin 2016 du Service national d'accueil téléphonique de l'enfance en danger (Snated).

Dans le détail, 17.328 ont fait l'objet d'une aide immédiate (conseils, soutien, orientation) d'un des 45 écoutants qui se relaient 24H/24, et 15.438 ont donné lieu à une "information préoccupante", c'est-à-dire, en plus d'une aide, à un compte-rendu adressé à la Cellule de recueil des informations préoccupantes (Crip) du département de résidence de l'enfant.

Ainsi, environ un appel traité sur deux (47,1%) a fait l'objet d'un signalement. "Près de 60% des situations n'étaient pas connues pour fait de maltraitance" par les services sociaux départementaux, souligne dans ce bulletin Hermeline Malherbe, présidente du Groupement d'intérêt public Enfance en danger (Giped), insistant sur la mission de "dépistage des situations".

11% des appelants étaient les enfants concernés, quatre sur dix des membres de la famille (mère, père, frère ou sœur, grand-parent...). L'an passé, plus 3.600 appels traités provenaient d'un voisin, 65 d'un gendarme ou policier.

Quelque 32.000 enfants ont été repérés: 47,8% de filles et 46,8% de garçons (5,4% de sexe indéterminé) dont la moyenne d'âge est de 8,5 ans.

Les violences psychologiques ont été davantage évoquées (36,1% des appels), puis les négligences lourdes (22,3%) et les violences physiques (21%). Les violences sexuelles ont représenté 4% des faits.

Dans neuf cas sur dix, l'auteur présumé est un membre de la famille.

En 28 ans d'existence, le 119 a traité plus de 745.000 appels et près de 375.000 enfants ont fait l'objet d'une information préoccupante.

A partir de lundi, Journée internationale des droits de l'enfant, le Snated, qui gère le 119, prendra également la charge des appels reçus via le numéro d'urgence européen, 116.111, et provenant de France.

Ce numéro, également gratuit, disponible 24H/24 et dédié à l'assistance aux enfants, a été créé en 2009 par la Commission européenne.

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