Les leçons de l'Histoire (partie 2)

Auteur(s)
Xavier Azalbert, France-Soir
Publié le 08 octobre 2024 - 08:10
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Les leçons de l'Histoire (partie 2)
Crédits
DR, Pixabay, France-Soir
Les leçons de l'Histoire (partie 2)
DR, Pixabay, France-Soir

Comme annoncé dans la première partie de cet édito, cette seconde partie livre une version des événements d'octobre 1789 la plus complète que je puisse vous fournir. Je m'explique.

Des différentes retranscriptions de la version officielle, plus ou moins complètes de ces événements, j'ai tiré un texte qui reprend l'essentiel, mais avec quatre bonus, que, j'imagine, vous ne trouverez dans nul autre média.

Premier bonus : j’ai essayé de « traduire » en langage courant, les passages difficiles à appréhender.

Deuxième bonus : j'ai remis dans le corps du récit, les éléments factuels qui (allez savoir pourquoi ?) ont été retirés par Wikipédia et Cie

Troisième bonus : j'ai ajouté quelques exemples de ce qui était d'actualité à l'époque et qui l'est resté aujourd'hui.

Et, quatrième bonus : j'ai ponctué le tout d'une réflexion globale sur le sujet. Une analyse qui s'inscrit dans la lignée du message auquel j'essaie de donner corps depuis plusieurs éditos.

À savoir que dans ma modeste mesure, je participe à ce que, tous ensemble, nous puissions apporter une solution aux problèmes gravissimes que l'actualité nationale et internationale nous imposent en informant.

C'est parti !

Le 1ᵉʳ octobre, à l'Opéra royal de Versailles, un banquet est offert au régiment des Flandres nouvellement arrivé. L'apprenant, les Parisiens pauvres s'en irritent. Eux-mêmes manquent de pain en raison de l'insécurité qui rend difficile l'acheminement des grains. Le dimanche 4 octobre, une foule nombreuse se réunit dans les jardins du Palais-Royal.

Le lendemain, un cortège de 7.000 ou 8.000 femmes s'ébranle en direction de Versailles. Elles crient : « À Versailles ! » ou encore « Du pain ! » D'anciens combattants se joignent au cortège. Chacun brandit une arme improvisée : une pique, une fourche ou une hache pour la plupart.

D'où l'expression utilisée encore aujourd'hui pour brandir la menace d'une révolte populaire : « Sortir les piques, les fourches et les haches. » À la mi-journée, le cortège arrive devant les grilles du palais cependant qu'un autre quitte à son tour la capitale.

L'Assemblée est envahie et une délégation de femmes conduite par Mounier se rend auprès du roi. Il les écoute. Et, il leur promet de ravitailler Paris. Mais, le second cortège arrive sur ces entrefaites. Il force les grandes grilles des écuries. Les émeutiers s'installent alors sur la place d'Armes, devant le château, en vue d'y passer la nuit.

Informé des événements, La Fayette, un des « héros » de la Révolution française (1), arrive en fin de soirée à la tête de vingt mille hommes de la garde nationale. Il rétablit un semblant d'ordre, puis... va se coucher. Son inaction lui vaut le surnom de « Général Morphée. »

Le roi, qui dispose pourtant de troupes sûres, renonce à disperser les émeutiers, cela sur le conseil de son ministre Jacques Necker. Mais le lendemain matin, un garde de la Maison du roi, pris à partie par la foule, tue un garde national. Et là, c'est l'émeute. Plusieurs gardes royaux sont tués. Les grilles du château sont forcées, et la foule se rue alors sur les appartements de la reine. Un garde du corps a juste le temps de crier « Sauvez la reine ! », avant d'être tué. Marie-Antoinette s'enfuit par une porte dérobée, retrouve ses enfants et rejoint le roi dans ses appartements. Elle échappe ainsi de peu au massacre.

La Fayette, tout juste réveillé, accourt et persuade le couple royal de se montrer avec lui au balcon de la cour de marbre pour apaiser les émeutiers. La ruse fonctionne. À l'apparition de Louis XVI, les femmes crient : « Vive le Roi ! » puis « À Paris !! »

Enfin, La Fayette, judas en chef du moment, termine sa forfaiture. Il convainc Louis XVI de ratifier l'acte qui valide officiellement le remplacement de « la Royauté » par « la République », à savoir Déclaration des droits de « l'Homme » et du « Citoyen » (les maîtres et les esclaves).

La déclaration « universelle » (des droits de l'Homme et du Citoyen), ont-ils ajouté à cet égard, notez-le, dans le nom de ce document. Pourquoi ? Car, le « Parce que c'est notre projet ! » qu'ils avaient alors, et qui malheureusement pour les populations, peut-être considéré actuellement en phase terminale d'accomplissement, ce projet était (et demeure) justement d'étendre cette mystification politique à tous les peuples.

D'où l'instauration, de force, ensuite, partout dans le monde, de Républiques peu ou prou du même acabit que la nôtre, en autant de pays artificiellement créés à l'intérieur des territoires colonisés.

Pourquoi ? Afin d'accentuer la portée du « Diviser pour mieux régner » que cette « aristocratie » utilise. Ce levier qui facilite le chaos. Le chaos permanent qui permet à cette « aristocratie » désormais mondialisée, d'imposer sa mainmise sur la masse des êtres humains, alors qu'en nombre d'individus, cette « aristocratie » représente moins de 0,000001 % de la population mondiale.

Car, que personne ne soit plus dupe. Les droits édictés par cette déclaration, seuls les « Hommes » en bénéficient réellement, à savoir les membres de cette « aristocratie », pas les « Citoyens », à savoir le nom gentil qui est donné depuis lors aux « gueux » que nous sommes tous, nous autres qui ne faisons pas partie de cette entité collusoire malfaisante. Leur bétail humain. Des esclaves modernes consentants qui eux n'ont que des devoirs. Des multiples devoirs, tous liés au bon fonctionnement du système, afin que les « citoyens » puissent accomplir leur devoir premier : « servir leurs maîtres. » Se donner à eux corps et âme. Travailler jusqu'à en mourir, pour assurer à leurs maîtres une pitance abondante et de qualité, et pour qu'ils s'adonnent à tous les loisirs (légaux ou criminels) auxquels ils s'adonnent pour occuper leur oisiveté. Y compris le devoir récurrent qu'ils imposent à leur cheptel humain, d'aller mourir à la guerre, soi-disant pour sauver la patrie. Ou encore de faire appel au peuple à travers une contribution supplémentaire pour combler le déficit qu’eux-mêmes ont creusé. C’est d’un cynisme extrême et il suffit d’entendre l’ancien rapporteur du budget s’exonérer de fautes ou de manquements dans une interview sur FranceInfo.  Les journalistes de la chaine publique n’ont bien sûr rien dit dans un consentement qui n’est même pas déguisé, allant jusqu’à exonérer sans preuve de fautes les services du budget.  Un chef d’entreprise se serait fait débarquer pour moins que cela, tel que je l’écrivais dans un tweet. On se trompe de 50 % et aucune responsabilité n’est recherchée. Cependant, ce sont bien les Français à qui l’on demande des restrictions ou de payer un impôt supplémentaire.

Diable !

Ces privilégiés se votent des lois s'accordant à eux-mêmes, des largesses en pécuniaire et avantages en nature pharaoniques financés par nos impôts. Et chaque jour, on peut constater le deux poids deux mesures dont font montre toutes les institutions, les autorités et les autres organes de contrôle, au bénéfice des membres de cette entité collusoire, et au préjudice du citoyen lambda. Pour eux, tous les passe-droit, et une application de la loi à leur avantage et qui les favorise au maximum. Pour nous, c'est l'inverse : aucun passe-droits, et une application de la loi en notre défaveur et le plus sévèrement qui soit. Il faut même « se rationner » dit aujourd’hui Gérard Larcher président du Sénat, dans une version moderne de l’histoire.

Voilà. Il fallait que cela fût dit. D'où l'ajout que j'ai fait dans la retranscription que je vous livre ici, de la version longue de ces événements d'octobre 1789. J'y reviens.

Et après la signature de la Déclaration universelle des droits de l'homme et du Citoyen, La Fayette convainc également Louis XVI de se rendre à Paris. C'est ainsi qu'à 13 heures, la famille royale abandonne définitivement Versailles pour la capitale. Sa voiture est précédée par la foule triomphante des émeutiers, qui exposent au bout de piques les têtes des gardes tués le matin même. D'où l'expression « mettre la tête au bout d'une pique », elle aussi toujours utilisée de nos jours, dans les médias, pour matérialiser la finalisation de la révolte populaire, ils brandissent la menace.

Une cinquantaine de voitures contenant du grain et de la farine accompagnent cet étrange convoi. Conducteurs et escorte s'exclament fièrement : « Nous ne manquerons plus de pain, nous ramenons le boulanger, la boulangère, et le petit mitron ». Le roi est accueilli dans sa capitale par un discours emphatique du maire Jean Bailly : « Quel beau jour, sire, que celui où les Parisiens vont posséder Votre Majesté et sa famille ! »

Dans la salle du Manège des Tuileries, où se tient l'Assemblée constituante à partir d'octobre 1789, les députés prennent l'habitude de choisir leur place en fonction de leurs affinités politiques.

En soirée, la famille royale s'installe tant bien que mal dans le palais des Tuileries, à l'abandon depuis trois décennies. Quelques jours plus tard, l'Assemblée constituante quitte à son tour la ville du Roi Soleil et s'installe près des Tuileries, dans la salle dite « du Manège » (qui à cette occasion porta là magnifiquement son nom), située en bordure de l'actuelle Place de la Concorde. 

Les députés hostiles à la Révolution ou soucieux de la contenir (l'opposition contrôlée de l'époque) s’assoient sur le côté droit de la salle, par rapport au Président de l'Assemblée (le côté qu'on appelle à ce titre « le côté de la reine »). Les autres, plus ou moins favorables à la Révolution, s’assoient eux à la gauche du Président (« le côté du Palais-Royal »).

C'est de cette répartition des députés par affinités que datent les clivages gauche-droite qui rythment aujourd'hui encore la vie politique dans toutes les démocraties. La monarchie et l'Assemblée constituante se retrouvent prisonniers de Paris, et aussi soumis aux accès d'humeur de ses habitants. Il suffira dès lors, pour renverser un Gouvernement, qu'un groupe d'émeutiers envahisse la Chambre des députés. C'était le bon temps. Celui de la démocratie « directe » exprimée par la rue par l'entité censée être le souverain dans ce système politique, le peuple, pour remédier aux trahisons des élus félons : les représentants théoriques du peuple qui dans la pratique vont à l'encontre de ses intérêts.

Protégés qu'ils sont par « les forces de l'ordre » à « cheval vapeur blindé » cette fois, les félons ne craignent plus cette vindicte légitime.

Placés qu'ils se retrouvent ainsi (dit-on) « entre le marteau et l'enclume », les hommes et les femmes qui constituent « les forces de l'ordre » sont pourtant parmi les Français qui sont le plus durement affectés par l'entente collusoire malfaisante. Hélas, malgré cela, ils persistent à « Protéger et Servir » cette entente collusoire malfaisante, en lieu et place de « Protéger et Servir » le peuple dont ils font partie. Les quelque 70 millions de Français qui, complètement divisés qu'ils sont, eux, autour des clivages que cette entente collusoire malfaisante leur a mis dans les pattes, n'arrivent pas à sortir du piège.

Une solution existe. Elle est autant extrêmement simple que très difficile à réaliser en l'état, par ces clivages : « S'unir ou subir ! »

Et puisque la religion est le clivage le plus profond dans notre société, à cette formulation « S'unir ou subir ! », j'adjoins, via cette autre formule, la dimension spirituelle qu'il lui faut ajouter, me semble-t-il, à ce combat pour l'émancipation qu'il nous faut mener, pour indispensable qu'il est dorénavant pour la survie de l'humanité, cet autre message déjà cité plusieurs fois dans mes éditos :

« Commencez à penser en homme libre. Cessez d’obtempérer sans arrêt aux injonctions paradoxales de ceux qui nous gouvernent et nous mènent sur le chemin opposé à celui de notre intérêt.

Reprenons notre destin en main. Et, quitte à disparaître, plutôt que de nous entretuer, débarrassons-nous de ceux qui font tout pour que nous nous entretuions.

Et, ceci avec un seul choix possible en ligne de mire, qui doit s'imposer à tout individu et à tout corps constitué : se trouver du côté du peuple, non à côté de ceux qui veulent le dominer et l’exploiter. C’est notre devoir. »

 

1) les personnes qui ont pris part à la Révolution française, qui sont présentées avec véhémence dans les livres d'histoire comme des « héros » de celle-ci, sont les personnes qui ont participé le plus pernicieusement, et dans une très grande mesure, dans la préparation, l'exécution et l'aboutissement de cette catastrophe absolue pour le peuple français. Tant à l'époque, durant les dix années d'horreurs abominables et de massacres de masse qui ont été commis au nom de « la République », que durant les deux cent cinquante-cinq qui suivirent, série en cours : les deux guerres mondiales notamment, et cette troisième dans laquelle nos dirigeants veulent nous entraîner.

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