Chronique N°80 – « Omicron, le nouveau microbe qui affole les hyper-précautionnistes de principe »

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FranceSoir
Publié le 12 décembre 2021 - 12:38
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François Pesty, chronique 80
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"Plutôt que de développer un vaccin à ARN messager adapté au variant Omicron, il me semble plus urgent, que Pfizer, ou d’autres laboratoires, trouvent une pilule pour traiter efficacement l’hyper-précautionnisme de principe..."
FS

CHRONIQUE — Je ferai dans les prochains jours une demande devant l’Académie française d’entrée dans le dictionnaire du mot « précautionniste ». J’en donne la définition suivante : celle ou celui qui prend trop de précautions en vertu du principe éponyme… J’ai bien dit « précautionniste » et non pas « précautionneux » qui existe déjà dans la langue française. Car, il s’agit plus d’une doctrine appliquée systématiquement, que d’une attitude ponctuelle… Nous ne sommes pas loin d’ailleurs d’une nouvelle maladie mentale. Que nous devrions même probablement introduire dans le DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux. Pour les anglo-saxons, « Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders », car l’ouvrage est édité par l’association américaine de psychiatrie). Comme sa dernière édition, le DSM5, date de 2013, ne serait-il pas opportun de passer au DSM6 ? Cette maladie mentale touche plus particulièrement les hommes politiques quand ils accèdent au pouvoir. Avec une prévalence très élevée chez les énarques, à un moindre niveau en France, les diplômés de Sciences Po, et même certains médecins…

Le 26 novembre sur France 2, c’était au JT de 13 heures que Julian Bugier en parlait pour la première fois :

« Bonjour à tous. Bienvenue. Ravi de vous retrouver comme chaque jour pour votre journal de 13h. Voici les titres de ce vendredi 26 novembre. Le grand défi de la 3ème dose, c’est parti. 19 millions de Français doivent être revaccinés avant le 15 janvier. Des centaines de centres vont rouvrir, les pharmaciens, les médecins, seront mobilisés, alors qu’un nouveau variant inquiète. La France annonce d’ailleurs la fermeture de toutes ses liaisons avec six pays africains. Le Docteur Damien Mascret répondra à toutes vos questions ».  

Suivait un reportage.
Julian Bugier « Depuis quelques heures, maintenant, les autorités s’inquiètent aussi, je le disais, de l’arrivée d’un nouveau variant du virus, découvert en Afrique du Sud. La France vient d’ailleurs de décider, comme d’autres pays européens de fermer ses frontières à six pays africains. Alors, faut-il s’en inquiéter ? Que sait-on précisément de ce nouveau variant ? On fait le point avec Florence Mathieux : « Des vols suspendus, les bourses qui s’affolent. Il vient à peine de faire son apparition qu’il suscite déjà la plus grande inquiétude. Le nouveau variant sud-africain sème le trouble. Olivier Véran l’affirme, il est placé sous très hautes surveillance ».

Olivier Véran « Il est absolument indispensable de prendre toutes les mesures de précautions. Ce que nous avons systématiquement fait [1] lorsqu’il y avait émergence d’un nouveau variant quelque part dans le monde ».  

[1] C’est bien ça le problème, M. Véran et tous les responsables de l’exécutif, jusqu’au chef de l’État, panique à chaque nouvelle annonce et font « systématiquement » les pires hypothèses pour prendre les mesures les plus dures. Revoilà ce questionnable « Principe de précaution » qui a depuis le début de cette pandémie, balayé la médecine moderne, qui se fondait, elle, sur les preuves et qui avait placé le patient au centre du dispositif, pour finalement maltraiter ses populations aux fins inavouées de mieux protéger le « politique » du discrédit de ne pas en avoir fait assez ! Courage, fuyons… Les hommes politiques font fi de la sagesse de l’adage populaire : « Dans le doute on s’abstient ».

Le reportage se poursuit. Florence Mathieux : « La France a décidé de suspendre immédiatement les arrivées en provenance de sept pays d’Afrique australe. Et ce, au moins pour 48h. Ceux qui ont voyagé dans ces régions sont invités à se faire tester au plus vite. Le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie, ont pris des mesures similaires [2].

[2] Qui se ressemble, s’assemble…

Florence Mathieux : « A cette heure, le nouveau variant sud-africain n’a pas encore franchi les frontières européennes. Dans le monde, moins d’une trentaine de cas ont été officiellement détectés. Mais, il semble extrêmement contagieux. » Le Pr Salim Abdool Karim, épidémiologiste et membre du comité scientifique au ministère de la Santé sud-africain : « Il semble bien à première vue que ce variant possède les deux caractéristiques qui nous préoccupent le plus. Une transmissibilité élevée et une plus forte résistance aux vaccins [3]. »

[3] Cela reste entièrement à documenter par des données scientifiques robustes. Il faut se rappeler, et c’est l’histoire naturelle de ces virus, que généralement, à chaque mutation, ils se transmettent plus facilement, tandis que leur dangerosité s’atténue. C’était le cas avec le variant delta au Royaume-Uni, sept fois moins létal que le variant alpha (Voir ma chronique N°66 : ici, au niveau du commentaire [28]). Alors pas de panique !

Florence Mathieux : « L’Organisation Mondiale de la Santé doit se réunir en urgence aujourd’hui pour évaluer les risques liés à ce nouveau variant. »

Le 26 novembre 2021 au fil info de 15h (à réécouter : ici). Marie Bernardeau « Il est 15h00, bienvenue ». Puis, une voix féminine « France Info, 14h-17h, Marie Bernardeau ». Puis jingle, puis Marie Bernardeau « Armand Peyrou-Lauga, pour l’info ».

AP-L : « La France suspend les vols en provenance d’Afrique australe après la découverte d’un nouveau variant en Afrique du Sud. Variant qui progresse très rapidement dans le pays. Un premier cas a été détecté en Belgique. Ce virus porte des mutations pouvant le rendre plus contagieux. Olivier Emond ».

OE : « Baptisé B.1.1.529, ce nouveau variant a été identifié chez quelques dizaines de personnes testées positives ces derniers jours dans la province la plus peuplée d’Afrique du Sud, autour de Prétoria et de Johannesburg. Il a aussi été repéré au Botswana voisin et à Hong-Kong, notamment, chez une personne arrivée d’Afrique du Sud. En séquençant très rapidement son génome, les spécialistes sud-africains se sont aperçus que cette nouvelle version du SARS-COV-2 est porteuse de très nombreuses mutations sur sa protéine Spike. Celle qui lui permet de s’accrocher aux cellules et d’y pénétrer. Ce qui, sur le papier, peut lui conférer une plus grande capacité d’infection ou de transmission et le rendre plus résistant aux vaccins. Mais, attention, il faut encore attendre des études consolidées pour confirmer ou non ces inquiétudes ».

Armand Peyrou-Lauga : « Et Pfizer a lancé une étude, pour savoir si ce variant est résistant ou non à son vaccin. Le laboratoire américain attend les résultats d’ici deux mois et pense pouvoir développer en une centaine de jours un nouveau vaccin contre ce variant si nécessaire ».

Un peu plus tard, même jour, même radio, Nicolas Teillard (Se caler à 1:28 de l’enregistrement audio : ici) : « Soyez les bienvenus sur France Info, 17h30, c’est l’info avec Augustin Arrivé ». Jingle, puis AA : « Après la France, le Royaume-Uni, et le Maroc, par exemple, c’est l’Italie qui supprime toutes ses liaisons aériennes avec l’Afrique australe. Rome va plus loin en interdisant l’entrée sur son territoire à tous ceux qui auraient séjourné dans la région depuis deux semaines. L’apparition en Afrique du Sud d’un nouveau variant du Covid inquiète la planète. Un cas a été déjà détecté en Belgique. Les scientifiques craignent une plus grande résistance au vaccin. L’Agence européenne des médicaments juge prématuré de prévoir une adaptation de ces vaccins.

Le lendemain, samedi 27 novembre. Jules de Kiss (Se caler à 2:11 de l’enregistrement audio : ici) : « Il est 13h50 sur France Info, c’est donc l’heure du fil info, avec Victor Matet : « L’Afrique du Sud s’estime punie, après avoir découvert le variant Omicron (Oo) [4] les vols vers une partie de l’Europe et des Etats-Unis sont suspendus. L’agence de santé de l’UE parle d’un risque élevé à très élevé que ce variant se répande maintenant en Europe. Pour l’instant, un seul cas avéré en Belgique. Un autre suspect pour l’instant en Allemagne. Le port du masque à nouveau obligatoire en extérieur [5] dans plusieurs cas à Paris, devant les écoles, sur les marchés, au niveau des aéroports également. Mesures qui arrivent en même temps que l’ouverture ce samedi de la dose de rappel pour tous les adultes. Il faut attendre cinq mois après la dernière injection » ?

[4] Notre nouveau microbe a désormais un nom plus sexy que « B.1.1.529 », à savoir, la 15ème lettre de l’alphabet grec

[5] Cette obstination à rendre obligatoire le masque alors que dix études cliniques bien conduites montrent qu’il est inefficace contre les virus respiratoires, c’est dingue quand même…

Victor Matet, encore à la manœuvre pour le fil info de 14h00 (Se caler à 2:49 de l’enregistrement audio : ici) : « La propagation du variant Omicron du coronavirus suivie de très près, et notamment en Europe. Plusieurs pays, dont la France, empêchent depuis hier l’arrivée de tout avion en provenance d’Afrique australe. 60 passagers testés positifs au covid à Amsterdam attendent des examens complémentaires. Un premier cas suspect détecté également en Allemagne. » Voix féminine  :« France Info ». Jules de Kiss : « Difficile, très difficile de stopper un virus aux frontières, même l’annulation en catastrophe des liaisons aériennes avec l’Afrique australe, n’équivaut pas à une protection complète. Un premier cas suspect du variant Omicron a été annoncé ce matin en Allemagne. Alors qu’aux Pays-Bas, dans l’un des derniers avions à s’être posés hier en provenance d’Afrique du Sud, des dizaines de passagers ont été testés positifs. Antoine Mouteau ça a nécessité une logistique d’accueil compliquée. » Antoine Mouteau : « Sur les 539 personnes testées à leur arrivée hier à l’aéroport international de Schiphol, les résultats se sont avérés positifs chez au moins 61 d’entre elles. C’est en tous cas ce qu’ont déclaré les autorités sanitaires néerlandaises. Dans un communiqué, elles expliquent que des recherches sont en cours pour déterminer chez ces 61 personnes s’il s’agit ou non du variant Omicron. En attendant, elles ont été placées à l’isolement dans un hôtel proche de l’aéroport pour une période d’au moins cinq à sept jours. Les autres passagers aux tests négatifs rentrant chez eux aux Pays-Bas doivent respecter une quarantaine. Pour accueillir ces passagers de deux vols KLM en provenance d’Afrique du Sud, d’importants dispositifs de tests avaient été en urgence mis en place à Schiphol. La Haye, Antoine Mouteau, France Info ». Jules de Kiss : « Bonjour Anne Sénéquier. »

(Retrouvez l’interview intégrale d’Anne Sénéquier à 4:21 de l’enregistrement audio : ici)

Anne Sénéquier : « Bonjour. »

Jules de Kiss : « Vous codirigez l’observatoire de la santé mondiale à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS). Est-ce que ce n’est pas un peu vain d’isoler l’Afrique australe, comme beaucoup de pays le font depuis hier ? »

AS, après quelques secondes : « Disons que c’est une étape, mais, bien sûr, en fait ça ne suffit pas à réduire ce flux de communications, c’est pas le virus qui circule, ce sont les gens. Ne serait-ce que le principe même des escales dans les vols intercontinentaux, le délai d’incubation de 14 jours, fait que finalement, vous pouvez arriver de Singapour et voyager avec le variant Omicron. Si à un moment donné, vous avez rencontrez quelqu’un là-bas, qui venait d’Afrique australe. Donc, bien sûr, que aujourd’hui, cibler ces vols-là, euh, euh, je dirais que c’est une réaction spontanée et de première intention, mais, ça n’est pas ce qui va empêcher, le variant, si jamais il doit avoir une transmissibilité beaucoup plus importante que le variant actuel delta, ne vienne impacter le reste des autres continents du Monde [6] ».

[6] Autrement dit, une précaution tout à fait inutile !

Jules de Kiss : « Est-ce qu’on peut faire ensemble un petit point d’étape sur ce qu’on sait de ce variant. Sachant que les informations sont très parcellaires. Qu’est-ce qui ? Sur quoi reposent les inquiétudes qui font qu’il est classé "préoccupant" par l’OMS ? »

AS : « Les hypothèses, qui, qui amènent justement cette préoccupation. Ça c’est une, euh, le fait qu’une augmentation exponentielle de l’incidence, dans la région du Gauteng, en Afrique du Sud, dans vraiment les dernières semaines. On avait un taux d’incidence assez bas et d’un coup, d’un seul, ça a émergé au milieu des choses. Et c’est vrai qu’il y a une particularité autre, qui est plus sur le versant génétique même du virus. C’est la multiplicité des mutations. Dans les différents variants, on avait effectivement une mutation, on est allé jusqu’à dix mutations. Là, euh, il est question d’une trentaine de mutations, dont certaines sur la protéine Spike. Cette fameuse protéine avec laquelle le virus s’accroche au système immunitaire et aux cellules dans l’organisme. Mais, c’est via cette protéine là qu’on a créé notre vaccin. Donc, si cette protéine là ne correspond plus à celle qu’on avait précédemment, on peut se poser effectivement la question d’un échappement immunitaire. C’est-à-dire que le vaccin ne serait plus efficace. Alors, c’est vrai qu'on a cette inquiétude. Aujourd’hui, on l’a nommé pour ne pas être dans une discrimination vis-à-vis de l’Afrique du Sud, Omicron, mais, euh, on a encore besoin de quelques semaines pour évaluer sa transmissibilité et sa virulence. »

Jules de Kiss : « Est-ce qu’il y a déjà eu des variants résistants plus ou moins aux vaccins, avec des modifications, comme vous venez de l’expliquer sur cette protéine Spike, mais qui ne seraient pas devenus majoritaires, pour une raison X ou Y ? »

AS : « Oui, tout à fait, c’est le variant « bêta », qui émane aussi d’Afrique du Sud, en mai 2020. Et il n’est pas devenu majoritaire parce que, finalement, le delta est arrivé quelques mois après et finalement avait une transmissibilité plus importante. Par contre, le variant delta, lui, n’avait, était toujours très sensible à nos vaccins de première génération, que l’on utilise toujours. Donc, finalement, on a eu cette chance que le, chance entre guillemets, bien sûr, que le variant delta, soit devenu dominant, et du coup, évite la transmission accrue, et que le bêta devienne dominant, parce qu’il avait une petite baisse d’efficacité sur la vaccination. On a également, cet été, connu le variant Mu (μ) qui a en Colombie avait également un petit échappement immunitaire. Mais, pour les mêmes raisons, n’a pas été dominant. Finalement, le, un variant devient dominant à partir du moment où il montre un avantage par rapport à celui qui est dominant sur la place publique du moment. Donc, aujourd’hui, on a une transmissibilité très importante sur le variant delta [7].

[7] N’exagérons rien ! Avec seulement 10,7% de personnes testées positives en France aux différents variants du nouveau coronavirus, au bout de deux années, ma modélisation mathématique me dit qu’il faudrait attendre la 19ème année de pandémie pour que tous les Français aient été contaminés !

AS : « Donc, pour qu’Omicron, finalement, devienne dominant, il faudrait déjà, qu’il ait déjà une transmission encore plus importante que le Delta. Donc, c’est ce qu’on va… »

Jules de Kiss : « C’est une possibilité,… »

AS : « Bien sûr. »

Jules de Kiss : « Et c’est pour ça que ça inquiète. Euh, ça interroge tout de même, cette éventuelle résistance au vaccin, puisque nous venons d’entrer dans la campagne de vaccination de la 3ème dose. Campagne disons à grande échelle, parce qu’elle existait déjà chez les plus âgés d’entre nous. On peut se dire, à quoi bon faire cette 3ème dose si on se retrouve face à un variant pour lesquels ce vaccin-là, tel qu’on le connait, ne fonctionne plus ? ».

AS : « Alors, pour l’instant, cette 5ème vague en Europe, elle est clairement à mettre au compte du variant delta. Et là, la question ne se pose pas. Il faut effectivement, ramener l’immunité des personnes vulnérables et qui ont fait une vaccination depuis plus de 5-6 mois au maximum pour qu’ils puissent traverser cette vague le plus sereinement possible [8]. Par contre, la vraie question qui se pose aujourd’hui, c’est la répartition équitable des vaccins dans le monde. Parce que lorsque l’on regarde l’historique de toutes les émergences des variants, cela a toujours été dans une région du monde qui n’était pas vaccinée. Variant Alpha, au Royaume-Uni, qui était au tout début de sa campagne de vaccination, variant Bêta, en Afrique du Sud, qui encore aujourd’hui n’a pas 25% de sa population qui est vaccinée. Variant Delta, en Inde, pareil. Variant Gamma au Brésil, pareil. Donc, tant qu’on n’arrivera pas à inonder [9] le monde de vaccins pour stopper les transmissions, la circulation de ce virus, on va avoir un effet boomerang, et à chaque fois courir derrière un nouveau variant. D’autant plus que, en Afrique du Sud, il y a aussi une très grande prévalence du VIH (Virus de l’immunodéficience humaine). C’est-à-dire des gens immunodéprimés, où le virus va pouvoir rester plus longtemps chez un même hôte, et multiplier la possibilité des mutations, ce qui fait qu’aujourd’hui on arrive avec un variant avec 30 mutations ».

[8] Oui, je suis d’accord pour la vaccination des seuls vulnérables, même si tous ne seront pas forcément protégés par le vaccin. Car, d’une part les personnes du grand âge n’ont que très peu été incluses dans les essais cliniques randomisés en double aveugle versus placebo, si bien qu’on n’en ignore toujours l’efficacité. Et que d’autre part, nous savons grâce aux travaux de l’équipe de l’immunologiste anglaise Ravindra Gupta, de l’Université de Cambridge dont les résultats ont été publiés dans la prestigieuse revue Nature (voir ma chronique N°69 : ici), qu’une personne sur deux au-delà de 80 ans possède une immunité tellement précaire que le vaccin, fusse-t-il à ARN messager, a peu de chance de lui éviter l’infection…

[9] Non, je ne suis pas d’accord pour étendre la vaccination anti-covid aux non vulnérables. Vacciner tout le monde, c’est suivre bêtement le « principe de précaution ». Ce n’est en aucun cas de la médecine moderne fondée sur les preuves et pratiquée dans l’intérêt des patients. Ce serait vraiment bêta, puisque l’on est dans les variants…, de vacciner du sol au plafond toutes les populations

Jules de Kiss : « Réponse planétaire…, indispensable… »

Anne Sénéquier : « Il y a cette urgence, aujourd’hui, de vacciner le monde [10]. »

[10] Non, pas tout le monde, mais tous les vulnérables du monde… Et penser aussi à bien les nourrir, car la malnutrition (ici), la dénutrition (ici), amoindrissent également les défenses immunitaires

« Merci, Anne Sénéquier, Codirectrice de l’observatoire de la santé mondiale à l’Institut des relations internationales et stratégiques »

Remarque importante : Pour comprendre pourquoi il est contreproductif de vacciner la population non vulnérable, il faut bien avoir aussi en tête que l’immunité acquise lors d’une infection au SARS-COV-2 est bien plus complète et puissante que celle conférée par un vaccin, fusse-t-il à ARN messager. En effet, cette immunité ne se développe pas contre une seule et unique protéine (Spike). Il faut protéger les vulnérables (personnes du grand âge, 80 ans et plus et personnes porteuses de pathologies vraiment à risque de faire une forme sévère). Les autres ne risquent que de faire des formes légères et très souvent asymptomatiques, et d’acquérir une immunité plus robuste que celle obtenue par la vaccination, alors même qu’elles seraient inutilement exposées aux risques de survenue d’événements indésirables sévères. La médecine moderne est une médecine qui agit avec discernement.

Le 28 novembre 2021, il était question de mesures hyper-précautionnistes en Israël, le pays de la surenchère en matière de surmédicalisation de la société (retrouvez le reportage d’Alice Froussard, correspondante de France Info en Israël, à 10:21 de l’enregistrement audio : ici). Jules de Kiss ou Victor Matet : « Face à l’apparition de ce nouveau variant, de nombreux pays, dont la France, ont suspendu leurs vols en provenance de l’Afrique australe. Israël, de son côté, a décidé de fermer ses frontières à tous les visiteurs étrangers pendant 2 semaines afin de contenir la propagation du virus. Alice Froussard : « Les frontières avaient rouvert il y a un mois, après un an et demi de fermeture complète et d’interdiction d’entrer aux touristes. Mais, après la découverte dans le pays, d’une personne contaminée par ce nouveau variant du coronavirus, une femme qui revenait du Malawi, et de sept autres cas suspects, selon le ministère de la Santé, Israël se barricade, devenant ainsi le premier pays à refermer ses frontières aux étrangers [11]. Nous sommes dans un espace d’incertitude. Un espace qui n’est ni simple, ni confortable a déclaré hier, Naftali Bennett, le Premier ministre, après la prise de décision. Cette interdiction entrera en vigueur dans la nuit, s’étendra pendant 14 jours, sous réserve d’approbation du gouvernement. Les Israéliens vaccinés de retour de l’étranger auront la possibilité de revenir normalement, mais devront faire une quarantaine, un test PCR à leur arrivée et un second 72 heures plus tard. En revanche, ceux revenant de pays d’Afrique australe ne peuvent pas entrer sur le territoire. Et selon le plan adopté, toutes les personnes arrivées de pays africains la semaine dernière doivent s’isoler, leurs téléphones seront traqués par des technologies du Chibek, les services de renseignement israélien, une mesure déjà utilisée l’an dernier et largement controversée [12]. Jérusalem, Alice Froussard, France Info. »

[11] Non, il n’est jamais trop tard, Israël, confinez donc toute votre population de triplement vaccinés…

[12] Bref, Israël se situe au summum de l’hyper-précautionnisme de principe. D’ailleurs, est-ce toujours Israël, ou est-ce la Chine ?

Le 28 novembre 2021, au fil info de 10h40 (Réécoutez : ici). Jingle, puis voix féminine « France Info, 10h-14h, Jules de Kiss ».

JdK : « Le variant Omicron, on n’en sait pas encore grand-chose, il est peut-être potentiellement plus dangereux. Il entraîne peut-être plus de contagions. On attend, évidemment des conclusions plus précises des scientifiques de la planète. Mais, en attendant, que peut-on nous faire face à cette menace, à notre échelle ? C’est ce qu’on va voir avec Jimmy Mohamed, médecin généraliste, consultant santé de France Info, dans un instant, après le fil info à 10h40. Thomas Bénech ».

TB : « Plusieurs pays à travers le monde tentent de freiner la diffusion d’Omicron, ce nouveau variant du coronavirus apparu en Afrique du Sud, déjà détecté en Australie et en Israël. En France, il n’a pas été encore officiellement repéré. Le ministère de la Santé décide d’isoler tous cas contacts d’une personne contaminée par Omicron, même vaccinés [13]. »

[13] Il n’est pas précisé si c’est la personne contaminée ou si ce sont ses cas contacts qui, même vaccinés, devront s’isoler. En tout cas, vu la mesure prise, ils ne peuvent être que de véritables pestiférés…

TB : « La pression sur les non-vaccinés contre le Covid-19 en France accentuée à partir de demain : la durée de validité des tests passe de 72h à 24h [14]. Autre nouveauté, à partir de ce lundi, il n’y aura plus de fermeture de classe systématique dans les écoles primaires, dès le premier cas de coronavirus détecté chez un élève. »

[14] Je ne relève même pas. Je suis personnellement privé depuis le 10 août, si ma mémoire est bonne, de toute sortie dans les lieux culturels, les bars, les restaurants, etc. Mais, je ne cèderai jamais à cet odieux et discriminatoire chantage à la vaccination !

Jingle, voix féminine « France Info ». Puis, JdK : « Sur le front de l’épidémie de Covid, il y a deux menaces désormais aujourd’hui. Le variant Omicron. On attend d’en connaître plus précisément, euh, les détails, les conséquences possibles dans la pandémie. Et puis, en France, il y a la 5ème vague, l’augmentation assez constante du nombre de cas depuis plusieurs semaines. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, est d’ailleurs en ce moment dans un centre de vaccination à Paris. Il milite pour la dose de rappel et la primovaccination pour, euh, les Français qui n’ont pas encore franchi le pas. Mais, face à ces menaces, quel peut être le comportement individuel des Français, comment peut on agir, notamment en attendant d’en savoir plus sur ce variant Omicron. C’est ce que nous allons voir avec vous Jimmy Mohamed. Bonjour ».

JM : « Bonjour à tous. »

JdK : « Médecin généraliste, consultant santé de France Info. Alors, est-ce que ça change concrètement quelque chose pour chacun de nous, ce variant qui arrive. Dont, on ignore pour l’instant s’il est vraiment plus dangereux [15] et si il l’est, à quel point ? »

[15] Alors, non, la meilleure formulation serait « dont on ignore pour l’instant s’il est vraiment MOINS dangereux ! En effet, au contraire du principe de précaution systématiquement employé par les hommes politiques qui accèdent au pouvoir, que les journalistes suivent comme des moutons, il se trouve que l’histoire naturelle de ce type de virus aille plutôt dans le sens d’une diminution de la virulence et de la dangerosité au fur et à mesure des mutations…

Dr Jimmy Mohamed : « Alors, pour l’instant, à l’échelle individuelle, ça ne change strictement rien. Ça fait quasiment deux ans qu’on a appris à vivre avec le coronavirus et les multiples variants. Souvenez-vous, on a eu les mêmes problématiques avec les variants sud-africain, brésilien, ou indien, qu’on appelle désormais Delta. Donc, pour l’heure, l’épidémie qui est très présente, c’est le Delta. Et puis, à côté de ça, moi ce que je constate en consultation, c’est qu’il y a une recrudescence de toutes les infections virales, quelles qu’elles soient. Du Covid, en particulier chez les non-vaccinés [16], mais aussi des bronchiolites, des gastros, des syndromes grippaux. Ce qui veut donc dire que nous avons relâcher en quelque sorte, un petit peu les gestes barrières. Donc, variants ou pas, il y a une mesure simple qu’on peut faire, c’est de reprendre un petit peu les habitudes qu’on avait. De bien porter le masque [17], de se laver les mains, d’aérer, et puis d’accélérer comme le dit Olivier Véran cette campagne de rappel ou de 3ème dose [18]. »

[16] Il semble bien avoir appris sa leçon puisqu’il entonne le discours gouvernemental pour pousser à la vaccination anti-covid. Mais nous allons confronter ce qu’il dit à la pratique des 1 314 médecins généralistes et des 116 pédiatres du réseau Sentinelles qui assurent le suivi chaque hiver des épidémies virales. Je pense que le nombre de consultations qu’ils font doit être substantiel et bien plus conséquent que ce que le Dr Jimmy Mohamed peut rencontrer dans sa pratique isolée. Ci-dessous, le graphique d’évolution des infections respiratoire aiguës virales sur les 11 dernières semaines. Depuis la 3ème semaine de septembre et jusqu’à la mi-octobre, ce sont les rhinovirus qui dominaient en ville. Le virus respiratoire syncytial, responsable de la bronchiolite, progresse chaque semaine depuis début septembre. Jusque-là, il n’y a eu que très peu de cas de grippe. Quant au Covid, le réseau Sentinelles n’en n’a pas beaucoup vu…

[17] Tout ce qui brille n’est pas d’or. Le port du masque, vous pouvez l’oublier. C’est un faux ami. Je vous invite à prendre connaissance des conclusions de la 4ème actualisation de la revue méthodique avec méta-analyses de la collaboration Cochrane publiée le 20 novembre 2020 (ici). Le port du masque chirurgical ne fait pas ou peu de différence avec l’absence de port. Le port du masque FFP2 ne fait pas ou peu de différence avec le port du masque chirurgical. La Cochrane a effectué une recherche systématique de toutes les études publiées. Elle a examiné et rejeté celles qui présentaient un risque de biais inacceptable (elle a notamment écarté toutes les études observationnelles, ou cas témoins, pour ne conserver que neuf essais cliniques randomisés prospectifs et contrôlés, dont huit en grappes, 3 507 participants. L’objectif de toutes ces études était d’observer si le masque permettait de réduire les contaminations jugées soit sur l’apparition des symptômes, soit sur la positivité de tests de laboratoires d’analyses. Il n’est pas éthique de faire croire aux populations que les masques sont efficaces pour éviter des infections virales respiratoires. Ce n’est pas vrai ! Les tromper ainsi, mériterait des sanctions pénales exemplaires ! Cette croyance aveugle pouvant inciter à un dangereux relâchement des distanciations physiques, seule barrière éventuellement capable de protéger des virus (Et encore, c’est loin d’être démontré, car on ne connait toujours pas quelle est la bonne distance à respecter (1 m, 1,5 m, 2 m, 3 m…)

[18] France Info, c’est un peu la radio officielle d’Etat, la voix de Moscou (Voir ma chronique N°72 : ici).

Intrigué, je procède alors à une recherche du Dr Jimmy Mohamed dans l’annuaire du Conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM)

Le Dr Jimmy Mohamed est bien référencé comme médecin généraliste. Sa pratique est particulière puisqu’il travaille à « SOS Médecins » (Visites médicales à domicile – Prise en charge d’urgences médicales).

Je regarde aussi dans la base transparence santé à la recherche de quelques conflits d’intérêts du Dr Jimmy Mohamed

 

Un bon point, un seul avantage perçu a été déclaré dans la base de données publique, en l’occurrence une invitation au restaurant, pour la très modique somme de 20 €.  Au moins il ne semble pas être sous influence des labos, comme il peut l’être des membres de l’exécutif et des journalistes à leurs bottes…

L’animateur radio du jour, JdK, reprend le micro (Se placer à 2:50 de l’enregistrement audio : ici) : « Le ministre de la Santé, Olivier Véran, doit prendre la parole dans quelques instant. C’est lui aussi un médecin. Est-ce que vous attendez de lui justement, qu’il sonne un peu le rappel, qu’il rappelle aux Français que vu le contexte sanitaire qui est en train de se dégrader, il faut reprendre les gestes barrières, en particulier parce qu’on est l’hiver et qu’on vie plus à l’intérieur peut-être ? »

Dr JM : « Exactement, et puis qu’on apprenne à vivre avec le virus. On parle de cette campagne de rappel, mais ce qu’on oublie, c’est que pour l’heure, on parle de la perspective du variant Omicron, mais l’épidémie qui amènera les gens à l’hôpital, elle est chez l’individu, elle est à l’échelle collective, qui va saturer le système de réanimation [19], c’est le variant Delta qui est présent. Je vous rappelle que la vaccination, lorsqu’on fait cette dose de rappel, est efficace très rapidement. Au bout d’une semaine, vous avez un pic de vos anticorps. Ce qui veut donc dire qu’en allant vous faire vacciner maintenant, eh bien, vous allez vous protéger, protéger aussi votre entourage, d’une éventuelle contamination, ou d’une forme grave. A chaque jour, suffit sa peine, j’ai envie de vous dire. Préparez-vous psychologiquement à avoir une espèce de tour de France des variants présents à Nantes, à Strasbourg, à Metz, mais peu importe. Pour l’heure, c’est le variant Delta, et nous avons une arme très efficace [20]. C’est la vaccination donc. Prenez les rendez-vous quand cela est possible, parce que malheureusement, c’est un peu compliqué ».

[19] « Qui va saturer le système de réanimation ». Ça n’en prend pas le chemin. Que l’on regarde les taux d’hospitalisations tous services sur les sept derniers jours glissants et pour 100 000 habitants (graphique ci-dessous), les hospitalisations en soins critiques ou les décès, point besoin d’être épidémiologiste « modélisateur » pour observer qu’à chaque vague/variant, tous ces indicateurs sont en forte baisse. Autrement dit, les nouvelles vagues, les nouveaux variants, sont toujours moins virulents ou dangereux. Alors pourquoi tant d’alarmisme ? À noter que pour la 3ème vague, en avril 2021, on n’avait pas encore vacciné grand monde. Donc, ce sont bien « les mutations qui font le larron » et pas forcément le vaccin.

[20] Alors moi, j’ai une arme très efficace pour doucher un peu ce « Béni Oui Oui » qui récite trop bien sa leçon, parfaitement dans les clous gouvernementaux, mais qui n’a manifestement aucun esprit critique. Il gobe tout. On va la voir la belle efficacité du vaccin Pfizer, parce qu’il n’y a plus que celui-là, hein, aujourd’hui. Alors la publication dans le New England Journal of Medicine le 4 novembre 2021, des résultats du suivi après six mois de l’étude clinique randomisée en double aveugle versus placebo initiale de Pfizer/BioNtech (téléchargeable : ici). Après s’être félicités d’avoir maintenu une efficacité à six mois de 91,3% pour les contaminations et de 96,7% contre les formes sévères (deux résultats miraculeux bien en vue dans l’abstract), les auteurs ne se vantent pas de l’efficacité contre les décès toutes causes. C’est le moins que l’on puisse dire. Voici la traduction avec l’aide de DeepL du texte surligné ci-dessous, qui figure en page 7 sur 13 de la publication : « Pendant la période en aveugle, contrôlée par placebo, 15 participants dans le groupe BNT162b2 (vaccin Pfizer) et 14 dans le groupe placebo, sont décédés ; au cours de la période ouverte, trois participants du groupe BNT162b2, et deux du groupe placebo initial, qui ont reçu du BNT162b2 après la levée de l'insu. Aucun de ces décès n'a été considéré comme lié au BNT162b2 par les investigateurs ». Ainsi, sur les plus de 44 000 participants à l’essai initial de Pfizer / BioNtech, six mois après la deuxième injection, 18 décès sont à déplorer dans le groupe vacciné contre 16 dans le groupe placebo. Il est donc très clair que l’essai n’a pas permis de démontrer la moindre efficacité du vaccin pour éviter des décès !

Jules de Kiss reprend la main (A 3:53 du fichier d’enregistrement : ici) : « Alors vous, médecin généraliste, comme tous vos confrères, vous avez à faire à des patients qui parfois ne sont pas vaccinés, qui refusent la vaccination, qui n’en veulent pas. Comment faire pour les convaincre, puisque c’est le rôle que vous vous donnez, tout comme les autorités de santé, vu l’importance de ce vaccin et son utilité [21]. Comment faire pour convaincre ceux qui s’opposent toujours à la vaccination ? »

[21] C’est pourtant bien simple à comprendre, mais peut-être trop complexe pour un journaliste de radio d’État, qui s’en remet totalement à la propagande gouvernementale qu’il relaye d’ailleurs. Le vaccin est utile chez les personnes vulnérables (au grand maximum 25% de la population française, soient 17 millions d’individus). Il n’a aucun intérêt chez tous les autres, car il les expose aux événements indésirables parfois gravissimes, sans leur apporter le moindre bénéfice, au contraire. En effet, ils ne feront qu’une forme légère, voire totalement asymptomatique, qui leur confèrera une immunité beaucoup plus robuste et complète que celle obtenue avec le vaccin à ARN messager qui, lui, ne cible qu’une seule protéine du virus.

Dr Jimmy Mohamed : « Alors, j’ai remarqué qu’il y avait deux types de population. La première, c’est celle qui est totalement hermétique. Et on a beau avoir tous les discours pédagogiques, d’expliquer que nous avons du recul, que près d’un humain sur deux sur Terre est vacciné et que donc, la vaccination, on aurait déjà vu des choses graves dans les effets secondaires [22]. Ceux-là, ils sont totalement hermétiques et donc, ils ne se feront pas vacciner. L’idée du test PCR valable simplement 24h, c’est une forme de passe vaccinal pour essayer d’accélérer la campagne de vaccination chez les non-vaccinés. Et puis, à côté de ça, il y a des jeunes, qu’on peut comprendre à l’échelle individuelle en disant, écoutez, j’ai vingt ans, je suis en bonne santé, je vis seul, pourquoi irais-je me faire vacciner ? Et, là je leur explique que, eux ne sont pas à risque de formes graves de covid, mais qu’ils risquent de faire ce qu’on appelle un covid long [23]. C’est 10 à 15% des contaminations, même si vous n’allez pas à l’hôpital, simplement avoir le nez qui coule et de la fièvre, eh bien, eux, lorsque je leur dis qu’ils risquent peut-être des semaines, voire des mois de symptômes qu’on a du mal à expliquer et que la vaccination pourra permettre d’éviter ça [24]. Eh bien, de temps en temps, j’arrive à en convaincre quelques-uns. Mais, il faut bien comprendre que les derniers réfractaires, je pense qu’on aura du mal à aller les chercher ».

[22] C’est à se demander si cet hystérique qui parle encore plus vite qu’Olivier Véran a seulement réalisé que rien que pour le vaccin COMIRNATY® de Pfizer / BioNtech, plus de 600 000 déclarations de cas individuels ayant subi un ou plusieurs événements indésirables, pouvant aller jusqu’au décès, ont déjà été faites dans la base de données européenne, Eudravigilance. Qui va expertiser toutes ces déclarations en prenant en compte les informations contenues dans les dossiers médicaux complets de ces éventuelles victimes, pour statuer sur l’imputabilité du vaccin dans la genèse de ces événements indésirables ? Où sont les experts ? Combien de dossiers ont-ils déjà expertisé ? La réalité c’est que nous ne saurons jamais ! Et cela arrange bien les fanatiques de la vaccination pour tous…

[23] Que je sache, aucune étude n’a jusqu’ici démontrer que la vaccination permettait de réduire le nombre de « covid long ».

[24] Fausse promesse en l’absence de données robustes pour répondre à cette question.

Jules de Kiss : « Il y a donc, l’importance de la dose de rappel [25], qu’Olivier Véran va très certainement rappeler dans quelques instants, qui intervient au moment où il y a ce variant Omicron et il y a le doute sur le fait qu’il sera plus ou moins résistant au vaccin. On entend même que les laboratoires internationaux préparent une nouvelle réponse, un nouveau vaccin. Il peut donc y avoir la tentation pour certain Français de se dire, ben je vais peut-être attendre pour ma dose de rappel, si elle est pas efficace et si il y en a une qui va arriver. Est-ce que ça c’est un risque justement, qui pourrait freiner, euh, la dose de rappel ? »

[25] Quelle importance et quel l’intérêt d’une 3ème dose, dès lors que l’essai clinique randomisé en double aveugle versus placebo, conduit par Pfizer chez 10 000 personnes, non encore publié dans une revue médicale, mais dont les résultats figurent dans deux communiqués de presse de la firme américaine, montre certes, une réduction des contaminations après un rappel vaccinal environ 11 mois après la vaccination complète (deux doses), mais pas d’efficacité sur les formes sévères, ni sur les décès !

Dr Jimmy Mohamed : « Exactement, vous avez tout à fait raison. Attention, aux alertes des laboratoires, qui vont faire un peu de spéculation, soyons très honnêtes, mais qui derrière, vont peut-être agiter le drapeau rouge, et dans la tête des gens de se dire, je vais attendre. Moi je vous rappelle que l’épidémie qui flambe, c’est le Delta. 37 000 nouveaux cas. On a une progression exponentielle avec un retentissement petit à petit sur les services de réanimation. Donc, pour l’heure, si vous voulez protéger en particulier les plus fragiles, eh bien on a un vaccin qui est très efficace et puis, si jamais on se rend compte que les laboratoires d’ici une à deux semaines vont pouvoir nous dire si la vaccination est efficace et si elle ne l’est pas. S’ils peuvent adapter leur réponse, eh bien ce sera pas tout de suite. Ce sera dans plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Le temps que la logistique se mette en place, et que les vaccins arrivent chez nous. Peut-être que d’ici-là on aura fait une cinquième ou une sixième vague. »

Jules de Kiss : « Donc, il est important de ne pas temporiser pour la dose de rappel. Message que va peut-être adresser Olivier Véran, qui prend la parole à l’instant depuis un centre de vaccination dans Paris, dans le 18ème arrondissement. On l’écoute ».

Olivier Véran (Réécoutez son intervention en vous calant à 6:37 de l’enregistrement audio : ici) : « Mais du fait de l’ouverture de la campagne de rappel à l’ensemble de la population adulte, on voit évidemment un engouement pour la vaccination. Une augmentation très importante des prises de rendez-vous qui était attendue. Et donc, une augmentation du rythme d’exercice de ces rappels de vaccination. Pourquoi est-ce que nous proposons un « booster » de l’immunité pour l’ensemble des adultes de ce pays, parce que les scientifiques [26] nous disent désormais que ce booster permet, je dirais de permettre [27] dans la durée à notre organisme de fabriquer des anticorps [28], des armes destinées à combattre le coronavirus. Et on sait que, dès les premières heures, dans les 48 premières heures après cette vaccination de rappel, le niveau d’immunité conféré par le vaccin, remonte à son maximum [29], ce qui est une protection. Et dans la période où le virus circule beaucoup, en France et dans le monde, cette protection doit nous permettre de pouvoir passer cette vague sans mesure de restriction des libertés pour l’ensemble des Français [30].

[26] Lesquels ? Y en a-t-il encore qui ont su résister à la gestion de cette pandémie ?

[27] « Permet de permettre », quelle puissance du verbe !

[28] L’immunité ne se résume pas aux seuls anticorps dirigés contre la seule protéine Spike.

[29] Non, le niveau des défenses immunitaires n’est pas corrélé au titre des anticorps présents dans le sang ! En plus, nous manquons cruellement de données sur la « remontée » des titres d’anticorps chez les personnes bénéficiant d’un rappel vaccinal selon leurs profils (tranches d’âges, surtout dans le grand âge ; Comorbidités ; Immunodéprimés…).

[30] Il se paye notre tête celui-là. Et le passe-sanitaire obligatoire presque partout, l’obligation vaccinale des soignants et autres professionnels au contact du public, la durée de validité des tests réduite à 24 heures pour les non-vaccinés, le renvoi chez eux des enfants scolarisés en cas de test positif, le port du masque obligatoire y compris chez nos enfants, la désactivation des passe-sanitaires sept mois après la 2ème dose chez les adultes qui n’auront pas fait la 3ème

OV : « Donc, je remercie à nouveau l’ensemble des élus locaux, Monsieur le Maire, des agents des collectivités territoriales, les ARS, les préfets [31], les médecins, les infirmières, les sages-femmes, les kinés, les pharmaciens qui vaccinent aussi massivement en ville, de cette extraordinaire mobilisation dans la durée. Sur les deux derniers jours, ce sont plus de 700 000 Français qui ont pu bénéficier d’une vaccination de rappel [32]. Pour la moitié d’entre eux, ça a été fait d’ailleurs en pharmacie de ville, chez un médecin ou un infirmier libéral, un kiné, une sage-femme, euh, qui peuvent également vacciner en ville. Donc, on voit bien cette orientation de la vaccination, qui se fait progressivement depuis les centres, où c’était une vaccination quasiment exclusivement en centre initialement, vers progressivement la médecine de ville, qui peut commander autant de vaccin qu’il le souhaite. Je rappelle que nous avons plus de 25 à 30 millions de doses de vaccins à ARN messager en stock. Donc, il n’y a aucun sujet de disponibilité et d’accessibilité des doses. Et de la même manière, je rappelle que nous organisons les centres. Nous allons ouvrir 300 centres supplémentaires et nous organisons avec la médecine de ville, que je remercie vraiment, parce que je sais qu’ils reçoivent énormément d’appels depuis quelques jours, nous nous organisons pour que chacun puisse avoir été vacciné dans les délais. Donc, pas d’inquiétude de ce point de vue-là ».

Jules de Kiss : « Le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui s’exprime en ce moment depuis Paris. Depuis un centre de vaccination, notamment, sur l’importance de la dose de rappel, la campagne qui est lancée en France. »

[31] Est-ce une déclaration de candidature à l’élection présidentielle ?

[32] Souhaite-t-il faire son entrée dans le Guinness Book des records ?

OV : « Dès qu’il y a un cas suspect, nous isolons la personne et nous procédons à des tests poussés, c’est-à-dire un séquençage. Nous regardons le profil génétique du variant et du virus. A date, il n’y a pas encore eu d’identification de ce type de variant Omicron, sur le territoire national, mais c’est une question d’heures, très probablement. Il faut se dire les choses. Il circule déjà en Belgique [33]. Il a été identifié en Italie, il a été identifié en Allemagne. Je voyais qu’il était identifié également en Australie. Donc, euh. Il provient vraisemblablement de l’Afrique australe. Nous sommes en train de travailler avec une coordination internationale pour pouvoir identifier tous les tenants et aboutissants. Parce que, nouveau variant ne veut pas forcément dire nouvelle vague ou que le variant soit plus dangereux. Mais, manifestement, s’il arrive à circuler et à faire sa place dans des pays où il y a déjà une vague de variants Delta qui est très contagieux, c’est que nous pouvons craindre que ce variant, nouveau variant, soit au moins aussi contagieux que le delta. Ce qui n’est pas évidemment une bonne nouvelle [34]. »

[33] Oui, un seul cas (au moment où il s’exprimait). Pas de panique !

[34] Et revoilà le principe de précaution. Toujours retenir l’hypothèse la plus défavorable pour prendre les mesures les plus dures pour se protéger politiquement d’être un jour critiqué pour ne pas en avoir assez fait ! À ce stade nul ne connait la contagiosité de ce variant. En revanche, ce que l’on sait de l’histoire de ces coronavirus, c'est qu’habituellement les mutations les font évoluer vers une atténuation de leurs virulence et létalité

OV : « Ensuite, c’est un variant hybride entre le Bêta [35], qui venait d’Afrique du Sud et le Delta que nous connaissons bien. Ils ont des profils de mutation un peu similaire à ces deux variants. Notamment des variants qui concernent la protéine Spike qui est la clef d’entrée du virus dans les cellules. Ce qui fait que les chercheurs du monde entier, évidemment, sont à pied d’œuvre pour regarder si ce variant présente des éléments qui doivent nous inquiéter ou pas [36]. »

[35] C’est vous le gros bêta…

[36] Blablabla…

OV : « De toute façon, dans le doute, nous agissons [37], comme si ce variant était potentiellement dangereux. »

[37] Le voilà le signe clinique, le symptôme qui caractérise sa maladie mentale. L’hyper-précautionnisme de principe. Le bon sens populaire veut que dans le doute, on s’abstienne. Eh bien, cet hyperactif névrosé, lui, il agit. Il ne sait pas si son action, les mesures qu’il prendra, seront utiles. Mais c’est le cadet de ses soucis. Il faut absolument qu’il agisse. Pourtant, comme disait le regretté Henri Salvador : « Rien faire c’est la conserver ». C’est grave quand même… Le « wait and see » des anglo-saxons est inconnu chez Véran et chez toutes celles et tous ceux qui souffrent du même trouble mental. Voici donc le réflexe situationnel pathologique qui pousse la médecine à en faire trop. On ne sait pas ce qu’il faut faire, mais ce qui est primordial, c’est de faire quelque chose, sans quoi on est un mauvais aux yeux des autres. Peu importe si la mesure prise s’avère faire plus de mal que de bien. Quel nombrilisme (« Egocentrisme narcissique » Définition du Petit Larousse Illustré 2020). Tout le contraire de la sagesse. M. Véran est un grand impulsif. Pourtant médecin, il semble avoir oublié le premier principe d’Hippocrate « primum non nocere », en premier ne pas nuire. Comme il s’agit plus d’un « administratif », d’un « politicien » que d’un médecin, quelles mesures autres que liberticides peut-il prendre ? Moi, je dis que ces gens sont dangereux et que leur action est loin d’améliorer la santé publique. La France se positionne comme jamais elle ne l’avait fait à ce point, dans l’outrance de la surmédicalisation, des surdiagnostics et des "surtraitements". Cette gestion de la pandémie en est le paroxysme.

OV : « Et donc, nous isolons, vous avez vu, il y a des mesures qui ont été prises dans le monde entier. En France d’ailleurs, il n’y a plus de vols qui peuvent provenir d’Afrique australe depuis plusieurs jours. J’ai signé ce matin. Ce matin est paru un arrêté qui prolonge jusqu’à mardi soir, euh, euh, a minima, l’interdiction de vols en provenance de l’Afrique australe à destination de la France. Et nous travaillons d’arrache-pied avec les cellules territoriales des Agences régionales de santé pour identifier des éventuels cas suspects, les isoler, les tester et regarder si ce variant a déjà fait son apparition sur le territoire. Mais, je le redis, dès lors qu’il circule en Angleterre, en Italie, en Belgique, il est probable qu’il y ait déjà des cas en circulation. Nous les identifierons et nous ferons, ce que nous avons déjà fait, c’est-à-dire, nous freinerons au maximum sa diffusion et sa circulation ! »

[38] « Fier-à-bras » a parlé (Dans mon dictionnaire, les synonymes : « Fanfaron », « Matamore »). Ils vont freiner le virus. Mais non. Ils n’ont jamais réussi à le faire et en tout cas à démontrer qu’ils étaient en capacité de le ralentir. La stratégie française du « testing » est un véritable fiasco. Lorsque l’on n’est pas capable d’identifier avec les tests de laboratoires plus d’un contagieux sur six, on ne peut pas bomber le torse et affirmer ainsi qu’on a freiné le virus. Toutes ces mesures administratives qui vont de l’enfermement strict (1er confinement), en passant par les couvre-feux, la fermeture des commerces « non essentiels », des bars et des restaurants, le télétravail évidemment, la diminution des « jauges », n’ont fait que déplacer les personnes à leur domicile, pour mieux se contaminer entre soi dans les foyers. Comment peuvent-ils encore prétendre avoir contrôlé la situation ? Le masque qui a été imposé à tous, tout le temps et partout, malgré son inefficacité notoire et bien documentée par une dizaine d’essais clinique randomisés… Tout cela est ridicule. Nous n’avons jamais été aussi vaccinés en France, et nous essuyons quand même une vague épidémique. Lorsqu’en médecine, on revendique une efficacité, il est nécessaire de la prouver. Où sont les preuves ? Quand on ne fait pas d’essai comparatif bien conduit, on se tait ou on démissionne (lorsque l’on est ministre).

Suivent alors quelques questions posées par les journalistes présents (A 10:46 du fichier d’enregistrement : ici)

Une journaliste : « Est-ce que le séquençage des tests PCR est systématique ? »

OV : « Il n’est pas systématique sur toutes les PCR [39]. En revanche nous réalisons selon les semaines entre 6 000 et jusqu’à 12.000 séquençages par semaine [40] avec l’ensemble des laboratoires de ce pays qui sont mobilisés, et je les en remercie. Ce qui fait que la France est l’un des premiers contributeurs au monde [41] au réseau international de séquençage. Donc, nous sommes capables d’identifier si des variants devaient circuler, des nouveaux variants apparaissaient, etc… C’est une cellule de veille. Et nous avons aussi du criblage, qui est une autre technique et qui permet de, d’identifier des mutations, plutôt que d’identifier des variants ? Ce qui nous permet de regarder s’il y a un profil différent de virus en circulation. »

[39] « Systématique sur toutes. » Oh, le beau pléonasme. Pas aussi éloquent sur le terrain qu’à l’Assemblée nationale notre ministre

[40] À vue de nez, avec 50 000 nouveaux cas sur 24 heures ces jours-ci. Cela représente 350 000 cas par semaine. Ils ne séquencent donc que 2 à 3% des tests PCR positifs. Cela parait faible quand même. Surtout si l’on craint l’émergence d’un nouveau variant. Va falloir booster tout ça (termes à la mode), si nous voulons savoir si Omicron est bien chez nous…

[41] Quel patriote, toujours soucieux de souligner la première place de la France chaque fois que possible. On a du mal à le croire quand même… Dans ce domaine, il faut se souvenir que nous avons eu au moins six mois de retard en France sur notre voisin du Royaume-Uni

Une journaliste : « Vous le disiez à l’instant, cette campagne de rappel devrait nous permettre d’éviter de nouvelles mesures, pour l’instant. Pas de couvre-feu, pas de confinement, mais jusqu’à quand ? Quand on voit, comme vous le disiez à l’instant qu’il y a l’apparition de ce paramètre, l’apparition de cas dans nos pays voisins. Euh, jusqu’à quand cette stratégie va fonctionner ? Est-ce que de nouvelles mesures sont envisagées dans les prochaines semaines ? »

OV : « À l’heure à laquelle je vous parle, qu’il y ait ou non un ou deux cas ou dix cas de personnes contaminées par ce variant en circulation en Europe, voire en France, n’impacte pas le profil de la vague épidémique que nous connaissons. C’est une vague qui est déjà liée à un variant qui est très contagieux, qui est le variant Delta. Donc, ça n’impacte pas. Ça ne change pas la donne de ce point de vue-là, sur du court terme et moyen terme. Ce que nous voulons, c’est freiner absolument la circulation de ce variant, le contenir. Nous l’avons fait, hein. Souvenez-vous, on aurait pu avoir une épidémie de variant Bêta en provenance d’Afrique du Sud [42], du variant brésilien, des variants dont on parle peu aujourd’hui, qui ont pu monter çà et là sur le territoire national. Par exemple, la Moselle avait été très fortement impactée. Et ensuite, on avait réussi à contenir la circulation de ce variant. Et c’est bien le variant Delta qui a pris le leadership sur tous les autres et qui circule aujourd’hui. Donc, ça ne change pas la donne. Notre stratégie, je la rappelle. Ce que nous montrent les modélisations [43], c’est qu’en ayant tous un profil immunitaire maximal [44], c’est-à-dire en étant tous vaccinés [45]. Je le dis pour les six millions d’entre nous qui hésitent encore [46]. Même si hier, par exemple, plus de 30 000 Français ont franchi le cap et ont décidé enfin de se faire vacciner [47]. C’est bien, il faut continuer à le faire ».

[42] Ce ministre est un fabulateur, un mythomane. Il s’arroge, s’attribue indûment la paternité, le mérite d’avoir réussi à contenir le variant sud-africain (Bêta), de l’avoir empêché de venir en France. Alors, qu’un peu plus haut dans ma chronique les explications d’Anne Sénéquier sont très claires. Si le variant Bêta n’est pas venu chez nous (ni ailleurs en Europe), c’est parce que le variant Delta, plus transmissible est arrivé rapidement et est vite devenu dominant. Ce ne sont pas je ne sais quelles mesures prises par Véran, mais tout simplement les caractéristiques différentes et intrinsèques aux deux variants. Ces politiques ont toujours le réflexe de s’approprier des mérites qui ne sont pas les leurs…

[43] Le ministre s’obstine à suivre les modèles mathématiques des prévisionnistes fous de l’Institut Pasteur ou de l’Imperial College of London. Aucune de leurs macabres prédictions ne s’est jamais réalisée. Ils se sont immanquablement trompés à chaque reprise. Souvenez, sans confinement le Royaume-Uni aurait eu à déplorer 400 000 morts du Covid (soit la mortalité annuelle toutes causes Outre-Manche), et chez nous plus de 600 000 décès, davantage que la mortalité totale d’une année en France… Pourquoi se trompe-t-il toujours ? Parce que justement, ils introduisent dans leurs modèles mathématiques le principe de précaution. Vous avez 4 ou 5 ou 10 facteurs de risque d’une catastrophe annoncée. Pour chacun d’eux vous ne retenez que la pire hypothèse. Et bien entendu cela ne se réalisera jamais.

[44] Non, le profil immunitaire maximal contre le Covid, c’est la personne jeune et en bonne santé qui va contracter l’infection par le SARS-COV-2, et développer une immunité complète dirigée non pas vers la seule et unique protéine Spike, mais aussi vers d’autres protéines virales, et qui exercera aussi ces cellules immunitaires (cellules tueuses à mémoire, cellules B…) plutôt que de fabriquer uniquement des anticorps visant la Spike…

[45] Eh bien non, tous vaccinés, c’est précisément l’erreur à ne pas commettre de la médecine qui en fait trop.

[46] Pourquoi hésiter à me faire vacciner ? Je n’hésite pas. Je ne veux tout simplement pas me faire vacciner. J’estime ne pas en avoir besoin. Je laisse mes doses de vaccins aux vulnérables et fragiles qui sont les seuls éventuels bénéficiaires d’une vaccination. En sachant que comme ils n’ont pas été inclus dans les essais cliniques randomisés, nous ignorons encore aujourd’hui quelle est l’efficacité vaccinale pour la réduction des contaminations, des formes vraiment sévères et des décès chez les 80-84 ans, les 85-89 ans, les 90-94 ans, les 95-99 ans, les 100 ans et plus. Idem pour les profils avec comorbidités. J’ai déjà précisé plus haut dans la chronique pourquoi nous ne connaitrons jamais la réalité des événements indésirables sévères attribuables à ces vaccins.

[47] Cette affirmation est probablement vérifiable. Nous allons regarder ensemble cela sur Géodes, la plateforme en Open Data de Santé Public France. Le ministre s’exprimait donc en matinée le 28 novembre. Voyons quels étaient les chiffres de vaccination la veille, donc le 27 novembre 2021. Eh bien, non, il n’y pas eu le 27 novembre 2021 plus de 30 000 personnes vaccinées en 1ère dose, mais 22 531. En revanche, il y a eu 29 114 personnes vaccinées en 2ème dose et 234 322 en dose de rappel. Au passage, le ministre avait parlé au début de son intervention de « plus de 700 000 personnes en deux jours qui avaient fait la 3ème dose. C’est également une exagération de sa part. Le vrai chiffre est 644 234.

Jules de Kiss : « Le ministre de la Santé, Olivier Véran, dans un centre de vaccination à Paris, avec euh, plusieurs messages adressés aux Français et notamment celui-ci. C’est une question d’heures, d’après lui, pour que l’on identifie des cas du variant Omicron en France. Olivier Emond, chef du service santé, technologie, environnement de France Info est avec nous. Bonjour Olivier ».

Olivier Emond : « Bonjour Jules ».

JdK : « On peut craindre que ce variant soit au moins aussi contagieux que le variant Delta. C’est ce que dit Olivier Véran. Et donc, que sa présence en France n’est qu’une question d’heures. C’est assez logique finalement ? »

Olivier Emond : « Oui, vu qu’il y a déjà des cas repérés en Grande Bretagne, en Allemagne, en Belgique, en Italie. Au-delà de l’Europe, il y a des cas identifiés ce matin en Australie. Donc, on voit bien que ce variant est en train de se diffuser. Alors, ce sont quelques cas pour l’instant. Mais, c’est vrai qu’il y a peu de doute. Et là, Olivier Véran l’a rappelé, qu’il y ait des cas qui soient déjà présents, pas encore identifiés ou qui vont arriver de ce variant en France. Ça c’est à peu près sûr et certain. »

JdK : « Et ce qu’il dit de ce variant, c’est quelque chose que l’on dit depuis quelques jours maintenant. Mais, c’est que, il est potentiellement dangereux. Au moins aussi dangereux que le variant Delta, au moins en termes de contaminations [48]. »

[48] Ces journalistes semblent patauger complètement, confondant la contagiosité et la dangerosité des virus. Bref depuis la question posée par Jules de Kiss à Olivier Emond et la prise de parole de ce dernier, je ne peux que me rappeler la célèbre phrase de Pierre Dac : « Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes majeurs et rigoureux de tous ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l'ouvrir ». Arrêtons de sodomiser les diptères et de se perdre en conjectures. Il n’y a pas d’information nouvelle. Si l’on prend la peine de regarder ce qu’il se passe en Afrique du Sud en termes de nouveaux cas (3 797 en moyenne des 7 derniers jours ce 1er décembre 2021, contre 26 645 en 3ème vague le 3 juillet 2021) et de décès quotidiens (30 en moyenne sur les 7 derniers jours au 1er décembre 2021, contre un pic à 839 lors de la seconde vague le 19 janvier 2021), il n’y a pour le moment rien d’épouvantable. Ces journalistes n’ont même pas eu le réflexe d’aller regarder…

 

Olivier Emond a quand même le mérite de répondre : « Alors, pour l’instant, euh, on n’en sait pas grand-chose de ce variant. Euh, il a été identifié. Ça c’est sûr. Séquencé par des équipes de très très haut niveau qui se trouvent en Afrique du Sud. Euh. Et sur le papier, quand on regarde son génome, sa carte d’identité, on se rend compte qu’il possède des mutations, euh, nombreuses. Notamment, sur cette fameuse protéine Spike. On en parle beaucoup. Hein, c’est cette... En gros le petit crochet qui est sur le virus et qui lui permet de, d’accrocher les cellules et ensuite de pénétrer à l’intérieur pour se multiplier. On voit qu’il y a beaucoup de mutations autour de cette protéine. Donc, on se dit, bah, là, ça peut peut-être potentiellement [encore un pléonasme] lui donner un caractère contagieux plus important, une transmissibilité plus grande. Et peut-être aussi. Mais tout est dans le peut-être, vraiment j’insiste là-dessus, parce que pour l’instant, on a vraiment, quasiment aucune donnée sur ce variant. Peut-être aussi une possibilité d’échapper, et d’échapper partiellement aux vaccins actuels. Donc, tout ça fait que évidemment, l’OMS s’en empare, dit que c’est un variant, euh, euh, euh…, concernant [49] »…

JdK : « Préoccupant »

Olivier Emond : « Concernant, préoccupant. Merci. Euh, donc, évidemment, il faut travailler dessus, et les scientifiques le font depuis qu’on l’a découvert. Essayer de voir. Alors, déjà regarder le profil des gens qui ont été infectés par ce variant, leur profil médical. Regarder aussi globalement, comment les, comment les vaccins vont réagir sur ce variant ? Enfin, il y a beaucoup, beaucoup de travail à faire. C’est pour ça que l’OMS dit, il va falloir un peu de temps. Euh, plusieurs semaines. Les laboratoires disent de leur côté, on travaille dessus aussi. Euh, pour voir comment on va pouvoir, s'il le faut, adapter les vaccins actuels ».

[49] Ne lui jetons pas la pierre. Les anglo-saxons disent « Variants of Concern » (VOC)

JdK : « Donc, voilà de ce que Olivier Véran a dit, de ce qui préoccupe beaucoup de gens et qui inquiète, hein. Y compris beaucoup de Français. La menace de ce variant Omicron. Il a aussi pris la parole, bien sûr pour rappeler l’importance de la campagne de rappel vaccinal. Et puis même de la primovaccination. Jimmy Mohamed, vous êtes toujours avec nous ? Médecin généraliste, consultant santé de France Info. Donc, on a assez de doses. Il veut le rappeler, le ministre de la Santé. Il souligne le rôle important que doivent jouer les médecins de ville. Que vous devez jouer, vous dans cette phase de rappel vaccinal ? »

Dr Jimmy Mohamed : « Oui, évidemment, on a tous notre part de responsabilité, les pharmaciens vont aussi être un relais assez extraordinaire, qui avait été mis de côté. Souvenez-vous, pour des, des histoires de conditionnements du vaccin, qui devait être dans des super-congélateurs. Désormais, les médecins généralistes, les pharmaciens sont équipés. Mais, il va falloir aussi accélérer la réouverture des centres de vaccination et je vous rappelle un détail : c’est peut-être pas politiquement correct, mais la rémunération des professionnels de santé a baissé dans ces centres de vaccination. Donc, il va falloir aussi les motiver pour repartir au travail. Je sais que c’est difficile à entendre. Moi, j’ai pu récupérer quatre flacons, il y a quelques jours, du vaccin Pfizer. Je vais donc pouvoir vacciner au minimum 24 patients. Et la semaine prochaine, on a reçu une alerte, nous disant, qu’il n’y aura plus de restrictions sur le nombre de flacons à commander. Ce qui veut donc dire que nous médecins généralistes, évidemment on a notre part de responsabilité. On doit jouer le rôle et les Français sont aussi demandeurs. Autour de moi, je suis saturé de demandes et on le voit bien, la France est un des pays les mieux vaccinés au monde, donc la France joue le jeu, mais c’est au gouvernement aussi de permettre logistiquement de pouvoir permettre aux Français de se faire vacciner, avec, je précise quand même, ça c’est important, de mettre l’accent sur les plus de 50 ans [50]. Je comprends, vous avez 20 ans, 25 ans, 30 ans, vous voulez vous faire vacciner pour votre passe sanitaire. Mais l’important c’est vraiment de vacciner les plus fragiles, ceux à risque et dernier message clef, si jamais vous avez des enfants en bas âge autour de vous, et que vous souhaitez rendre visite à Papy ou Mamie [51], peut-être ce week-end ou le week-end prochain, si papy ou mamie n’a pas fait sa dose de rappel, eh bien, je vous conseille de temporiser et d’attendre la vaccination avant éventuellement de se retrouver, car pour l’heure je vous le rappelle, c’est le variant Delta qui est très présent, qui contamine les personnes. »

[50] Pourquoi 50 ans. À 50 ans, on est encore jeune et bien portant, nullement besoin de se faire vacciner. Vraiment, il faut insister sur la vaccination prioritaire des plus vulnérables. Il y aurait encore, dit-on, près de 20% des 80 ans et plus qui ne seraient pas vaccinés. L’urgence elle est là. L’exécutif a eu tort de mettre la charrue devant les bœufs. L’urgence sanitaire est de vacciner prioritairement les vulnérables en France et partout dans le monde…

[51] Tout dépend de l’âge et de l’état de santé de Papy et Mamie. Attention à ne pas tomber aussi dans la médecine qui en fait trop à l’instar de ce fichu principe de précaution.

JdK : « Jimmy Mohamed, vous nous dites qu’il faut rouvrir des centres. Ça tombe bien parce que c’est aussi ce que dit le ministre de la Santé, Olivier Véran, et que ça va monter en puissance. Qu’est-ce qu’on sait précisément Olivier Emond, chef du service santé de France Info, de ce plan de l’organisation du gouvernement à venir pour la réouverture de ces centres, …, dans les jours à venir ? »

Olivier Emond : « Alors, l’idée c’est de rouvrir à peu près 300 centres. C’est vrai qu’on les avait fermés notamment, vous vous souvenez, les grands vaccinodromes. Ceux qui étaient en région parisienne. Il y en avait un à Saint-Quentin dans les Yvelines. Il y en avait un très grand, Porte de Versailles. Il y avait eu des vaccinodromes mis en place dans certains stades de football, également en province. Donc, l’idée, c’est peut-être pas d’ouvrir des centres aussi grands, aussi vastes, parce que la campagne n’est pas aussi massive pour l’instant. Il y a pour l’instant une vingtaine, à peu près 20 millions de personnes éligibles à cette dose de rappel. Il y en a à peu près sept millions de personnes qui l’ont déjà faite, donc, et puis ça s’étale sur plusieurs semaines. Mais, l’idée c’est quand même de renforcer ce dispositif. Donc, de rouvrir des centres. Il y en a qui rouvre dans les villes, dans les mairies, on va rouvrir sans-doute quelques salles des fêtes, quelques gymnases. Euh, tout ça se fait évidemment en concertation avec les autorités locales, parce que comme Jimmy Mohamed le rappelle, il va falloir faire revenir du monde. Il s’agit pas juste de rouvrir la salle et de pousser la porte. Il faut qu’il y ait des médecins, des infirmiers. Qu’ils puissent venir assurer ces périodes de vaccination. Donc, euh. Et comme on est aussi dans une période où l’activité médicale est déjà assez intense, tout ça demande un peu d’organisation. Mais, ça va se faire au cours des prochaines semaines. »

JdK : « Merci à vous, Olivier Emond, chef du service Sciences, technologies, environnement, de France Info. Merci aussi à vous. Jimmy Mohamed, consultant santé de France Info, médecin généraliste. Et on rappelle ces mots d’Olivier Véran qui incite évidemment au rappel vaccinal, à la primovaccination, et puis qui dit surtout que l’apparition du variant Omicron, en France, variant du covid, n’est qu’une question d’heures et qu’on peut craindre qu’il soit au moins aussi contagieux que le variant Delta. »

Le lendemain lundi 29 novembre 2021, nous sommes au Fil Info de 9 h 10, au cœur de l’émission culte « Les bien mal informés » où il va être bien évidemment question d’Omicron, toujours et encore sur France Info (Réécoutez : ici). Une journaliste : « Les ministres de la Santé des pays du G7 [52], se réunissent en urgence [53] au sujet de variant Omicron. Il pousse le Japon à fermer à son tour ses frontières. En France, huit cas possibles, euh, ont été repérés. Des analyses sont en cours pour les confirmer. Ce nouveau variant, il inquiète le secteur touristique. Cette année, les pertes vont encore approcher les 1 800 milliards d’Euros selon l’Organisation Mondiale du Tourisme ».

[52] Pour mémoire, Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni et Union européenne (En fait, un G8, puisque après le Brexit, l’Angleterre ne fait plus partie de l’UE…

[53] L’urgence est bien évidemment un facteur d’aggravation de l’hyper-précautionnisme de principe…

Puis, jingle, voix masculine : « Les informés, Renaud Dély, Marc Fauvelle. » Marc Fauvelle : « Et on parle toujours de ce variant Omicron. Ce matin à la table des informés, Renaud Dély, Alix Bouillaguet et Jean-Jérôme Bertolus, nous disaient quasiment d’une même voix, il y a quelques instants, que ça ne servait pas à grand-chose de fermer les frontières. Vous êtes d’accord ? »

Renaud Dély : « Ben, que ça ne servait pas à grand-chose, sauf à rassurer en partie les populations [54], si j’écoutais bien Alix Bouillaguet et Jean-Jérôme Bertolus, c’est précisément, ça montre bien que ça sert à quelque chose. C’est-à-dire que sur le plan sanitaire, on peut s’interroger effectivement sur la pertinence d’une telle décision, voyez. Surtout dès lors que ce variant Omicron, est déjà présent dans un certain nombre de pays européens. Il a déjà été identifié. Et il est peut-être probablement même [55], selon le ministre de la Santé, Olivier Véran, déjà présent en France. Mais, en même temps, il est difficile d’un point de vue politique, me semble-t-il, de tenir, pour l’exécutif, un, un, un discours, euh, totalement étranger. Enfin, de ne pas tenir compte, justement de cette préoccupation de l’opinion. C’est-à-dire de manifester des contrôles. Alors, fermeture ou pas. En tous cas des, des des tests supplémentaires, des mesures de détection supplémentaires, soit à l’entrée sur le territoire national, soit à l’entrée dans l’espace européen. Je pense que cette question, elle s’est déjà posée lors de précédentes vagues. Qu’il y a eu parfois, justement, des réactions qui écartaient, de façon un petit peu, euh, soudaines, sans même la soumettre à la réflexion, euh, ces hypothèses-là, sans même soumettre ces hypothèses-là à la réflexion. Et on a vu ensuite un certain nombre de mesures de contrôle qui ont été instaurées, y compris d’ailleurs à l’époque lors de précédentes vagues, au sein de l’espace européen, au sein même de l’espace Schengen. Donc, je pense que le gouvernement aurait tort de s’en tenir à la déclaration de Clément Beaune [56] de ce matin, parce que politiquement, là aussi, ça serait une prise de risque [57]. »

[54] « Rassurer les populations », pas forcément. Car, il s’agit bien d’une dramatisation brutale de la situation. « Oulala, s’ils ferment, c’est vraiment que le variant est beaucoup plus dangereux ». Le réflexe moutonnier peut pousser le troupeau d’ovidés à se jeter dans le précipice…

[55] « Peut-être probablement », il n’y a pas que les ministres qui font des pléonasmes, stressés par la question de l’hyper-précautionnisme de principe…

[56] Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé des Affaires européennes

[57] Pourquoi ne dit-il pas clairement que cette décision a été prise selon le principe de précaution ? Parce que voilà encore un exemple d’une mauvaise décision prise, qui impactera négativement, c’est certain, sur le tourisme, secteur dont on vient de nous dire qu’il était en grande difficulté, sans bénéfice sanitaire, uniquement parce que le politique ouvre grand son parapluie ! Encore une décision prise dans le seul intérêt du politique, contre l’intérêt général…

Marc Fauvelle : « Alix Bouillaguet ? »

Alix Bouillaguet : « Oui, ben, on dit un petit peu la même chose, vous êtes dans la nuance, comme d’habitude, Renaud, hein, euh (rires d’Alix)… »

Renaud Dély : « C’est important, la nuance, Alix Bouillaguet. »

Marc Fauvelle : « C’est vrai qu’il le prend bien, quand même. »

Renaud Dély : « La nuance, la précision… »

Marc Fauvelle : « Il y a d’autres plateaux où ce serait l’inverse, mais, euh, Renaud est plutôt flatté quand on dit ça. Je ne vise personne en l’occurrence. »

Alix Bouillaguet : « Bien évidemment, c’est un signal qu’on envoie aux populations. Mais, c’est vrai que le problème clef qu’il faut résoudre maintenant, c’est effectivement, comme c’est un virus mondialisé, c’est le problème de la vaccination, et notamment des pays pauvres, de relancer le programme Covax, qui, qui, on va dire, euh, prend son temps. Là, je crois qu’il y a eu un nouveau petit coup d’accélérateur, euh, il est passé au-dessus de la barre des 500 millions. La France, elle aussi, a accéléré la cadence. Elle (ne) donnait pas beaucoup. Elle est passée de 4,3 à 62, euh, millions, euh de doses. Euh, et c’est vrai que c’est…, quand on fait l’état des lieux, qu’on voit que 2% seulement en Afrique, 2% des personnes sont vaccinées, on se dit qu’il y a une grosse urgence de ce côté-là, parce que c’est aussi de ça que viendront les mutations, parce que, on n’en n’est plus à notre premier mutant venu. »

Marc Fauvelle : « C’est ce que disait le Président sud-africain cette nuit sur France Info, vous l’avez peut-être écouté avec nous, tout à l’heure. C’est bien de bloquer, disait-il, les vols en provenance d’Afrique australe, mais le plus utile pour nous aujourd’hui serait d’avoir des vaccins. L’Afrique du Sud, c’est la deuxième fois qu’un variant nait dans ce pays. On a aujourd’hui à peine un petit quart de la population qui est vaccinée. Un autre variant était venu d’Inde, lui aussi, autre pays sous-vacciné et ça fait des mois, on l’oublie peut-être un tout petit peu, que l’organisation mondiale de la santé, dit « avant de penser à la 3ème dose dans les pays riches, pensez à la 1ère et à la seconde dans les pays en voie de développement ». Jean-Jérôme Bertolus, est-ce que ça va être peut-être l’un des débats des jours qui viennent ? Qui est, levons un peu le nez. La situation en France, où on se félicite tous les jours des chiffres de la vaccination, pour voir ce qui se passe ailleurs, parce que de toute façon, sans les pays en voie de développement, on ne s’en sortira pas. Et on aura comme ça des mutants et des variants à répétition jusqu’à la fin de l’alphabet grec. »

Jean-Jérôme Bertolus : « Oui, euh, tout à fait d’accord. Et puis, ce qui est vrai, c’est que quand on dit d’une mutation à l’autre, on est en plein dans la 5ème vague en France, et on parle déjà de la 6ème vague avec ce nouveau variant [58]. Donc, clairement, il faudrait prendre un tout petit peu de hauteur [59] va-t-on dire et oui, ce qui s’est passé avec l’Afrique du Sud, quand même ce week-end ou ces derniers jours, est quand même un tout petit peu préoccupant. Voilà un pays qui séquence effectivement, qui fait l’effort de séquencer le virus, un effort de transparence, salué par les Etats-Unis, et finalement, qu’est-ce qui se passe, eh bien, on arrête les vols avec ce pays. C’est une véritable punition. C’est les dirigeants sud-africains qui le disent. Et ils n’ont pas complètement tord [60]. Ça veut dire qu’effectivement, le Nord ne peut pas se protéger du Sud, et qu’il n’y a qu’ensemble, effectivement, que on parviendra à vaincre ce virus. Maintenant, on le sait, il va être là pour longtemps. Et si on ne se préoccupe pas de l’accès aux vaccins, de l’accès aux moyens de de santé des pays du Sud, on s’en sortira jamais. »

[58] Peut-être un peu hâtivement. Encore l’hypothèse la plus défavorable. Le principe de précaution n’est pas loin. Mais, bon-sang, « le mieux est l’ennemi du bien », « le pire n’est jamais certain »…

[59] Pourquoi « un tout petit peu », il va falloir en prendre beaucoup de la hauteur…

[60] Non, ils n’ont pas complètement tort, mais pas tout à fait raison.

Pour conclure : Plutôt que de développer un vaccin à ARN messager adapté au variant Omicron, il me semble plus urgent, que Pfizer, ou d’autres laboratoires, trouvent une pilule pour traiter efficacement l’hyper-précautionnisme de principe dont sont atteints nombres d’hommes politiques aux manettes de la gestion de la pandémie, au premier rang desquels, Emmanuel Macron, Jean Castex et Olivier Véran…

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