Faire de la politique en France en 2025

Auteur(s)
Rorik Dupuis Valder pour France-Soir
Publié le 22 mai 2025 - 15:29
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Macron Sarkozy Hollande
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Marin AFP
Marin AFP

Les Allemands ont une expression populaire assez parlante pour désigner quelqu’un d’imperméable aux critiques et aux malheurs des autres, une personne sur qui tout glisse, connue pour son cynisme et son égocentrisme pathologiques : « der Teflon-Mann », soit « l’homme-Téflon » — du nom de cette matière anti-adhésive qui recouvre certaines poêles. 

En 2017, les Français ont « élu » un homme-Téflon à la présidence du pays. En 2022, les Français ont « réélu » cet individu pour cinq ans de plus. Par masochisme ? Par charité ? Par inadvertance ? Mystère. 

Tout le monde l’a compris, Emmanuel Macron est avant tout un comédien. Qu’il ait épousé son professeur d’art dramatique en dit long ! Reconnaissons que celui-ci est particulièrement doué dans l’art du baratin : il impressionne, le bougre. Et devant cette pièce malaisante que le faux président et sa troupe nous donnent à voir, l’on ne sait jamais s’il faut rire ou pleurer… 

Comme ce camarade de classe un peu perché, à la limite de la schizophrénie, que vous aimeriez sincèrement aider mais qui vous fait comprendre qu’il est déjà trop tard, Emmanuel Macron souffre en fait de n’avoir jamais été stoppé dans son délire.

Ce qui est assez étonnant, c’est que les gens continuent de s’adresser à lui le plus normalement du monde, comme si leur parole avait un quelconque impact sur sa politique. Comme s’ils pouvaient encore en espérer quelque chose.

Étonnant, aussi, de voir à quel point cette vieille méthode de gestionnaire vicieux (ou simplement paresseux) qui consiste à binariser un problème ou une situation fonctionne encore aussi bien auprès des gens, ainsi divisés et soulagés de faire partie d’un « camp » à défendre. 

Le binarisme idéologique, redoutable faiseur de « pro- » et d’« anti- » prêts à en découdre, a encore de beaux jours devant lui… D’ailleurs il n’épargne personne, pas même les dissidents 2.0, qui voient la géopolitique tantôt comme un jeu vidéo où le gentil « Sud global » prend sa revanche sur le méchant « Occident collectif », tantôt comme une compétition de magie où Satan fait des tours à Dieu… 

La Macronie est, en ce sens, la fausse « troisième voie ». Le choix du tocard manipulé, coincé entre une extrême droite puérile qui promet de sauver la France en construisant des prisons, et une extrême gauche déconnectée qui milite pour l’assistanat généralisé. Sauf qu’entre les deux, il y a quelque chose qui s’appelle le travail (et concerne accessoirement 30 millions de personnes)… 

Or, quel mouvement politique défend aujourd’hui le travail ? Où sont les représentants de la véritable troisième voie française ? À deux ans des prochaines élections présidentielles, le paysage politique n’a rien de très rassurant, mon bon Monsieur. Ça pue le vieux meuble et l’eau de toilette de communicant.

Au-delà de l’effondrement culturel et de la médiocratisation accélérée de nos élites, c’est aussi à une crise générale de la représentativité, à proprement parler, que nous assistons depuis une vingtaine d’années en France ! Après le gnome va-t-en-guerre Sarkozy, l’inutile Hollande, au phrasé d’attardé et au physique d’informaticien, puis le startuper sociopathe Macron, que devrons-nous encore subir pour parfaire le déshonneur français à l’international ?… 

Quant à la gauche sociale, voilà un moment qu’elle n’existe plus, celle-ci ayant largement démissionné au profit de la tendance « inclusiviste » avec ses délires LGBT et ses lubies pro-immigration, dont la mission consiste à crier tous azimuts à la « menace fasciste » que représentent quelques trolls névrosés et ploucs alcooliques, taguant des croix gammées comme on dessine des verges sur les murs des toilettes publiques… Douce France !

Personnellement et professionnellement, j’ai toujours évolué au sein de milieux dits « de gauche », avec une sensibilité particulière pour les questions sociales et environnementales, en défendant une certaine idée de la paix et du multiculturalisme. À vrai dire, les gens « de droite » ont tendance à m’ennuyer — disons que je suis bien plus sensible à la musique de Pink Floyd qu’à celle de Michel Sardou… —, mais je dois admettre qu’aujourd’hui en France, ce sont bien les partis souverainistes, comme ceux de Nicolas Dupont-Aignan, Florian Philippot ou François Asselineau, les premiers à défendre une politique de bon sens au vu de la situation actuelle du pays et du monde. 

Aussi, il semble important que ces différents partis parviennent à une entente, une coalition intelligente en vue des prochaines élections — si tant est que le « processus démocratique » veuille encore dire quelque chose… —, pour espérer une percée significative du bon sens sur la scène politico-médiatique, livrée aux vendus, aux communicants populistes et aux incapables.

Car enfin, la paix est-elle si compliquée que cela ? Pourquoi ce besoin de conflit permanent ? Et si chez les va-t-en-guerre le canon est, au moins symboliquement, le substitut du phallus défaillant, peut-être conviendrait-il de mener une réelle politique de santé mentale en vue d’accompagner au mieux cette minorité de frustrés pathologiques, qui ne peut s’empêcher d’imposer sa violence et sa haine à une majorité innocente et naturellement pacifique.

 

 

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