"Vaccins" : le double langage du gouvernement

Auteur(s)
Alain Tranchant, pour FranceSoir
Publié le 23 juin 2021 - 19:34
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L'Avis Tranchant d'Alain
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Poser la question, c'est sans aucun doute y répondre...
FS

L'avis Tranchant d'Alain :

1. "L'efficacité des vaccins n'est que partielle".

2. "L'efficacité des vaccins est devenue particulièrement contingente du fait de l'apparition des nouveaux variants".

3. "Les personnes vaccinées sont aussi celles qui sont les plus exposées aux formes graves et aux décès en cas d'inefficacité du vaccin ou de réinfection post-vaccinale, du fait d'une immuno-sénécence (impact du vieillissement du système immunitaire sur la qualité de la protection vaccinale ainsi que sa durabilité, même si les premières données sont rassurantes sur ce point malgré le manque de recul) ou de la virulence d'un variant".

4. "Même lorsqu'il a une efficacité sur les personnes concernées, en l'état des connaissances scientifiques, le vaccin ne les empêche pas de transmettre le virus aux tiers. L'impact de la vaccination sur la propagation du virus n'est pas encore connu. Les personnes vaccinées peuvent développer des formes peu graves voire ne pas être symptomatiques et diffuser tout de même le virus à l'ensemble des personnes avec lesquelles elles entrent en contact, par les mêmes voies que si elles étaient visiblement atteintes : gouttelettes respiratoires, contacts directs ou indirects via des objets (poignées de porte, surface de meubles, objets passant d'une main à l'autre etc...) aussi bien que par voie aéroportée / aérosolisation".

Il faut toujours se reporter aux textes. Et même - voire surtout - quand on le fait avec retard, il n'est pas rare que la démarche soit plus instructive encore. J'en veux pour preuve ces citations qui ne sont extraites ni des "Carnets de guerre" du professeur Raoult, ni des livres du professeur Perronne consacrés à la gestion pitoyable de la pandémie en France. Les lignes qui précèdent se trouvent dans un mémoire du ministre des Solidarités et de la Santé adressé au président de la section du contentieux du Conseil d'État. Elles sont datées du 28 mars 2021. Ce sont alors les arguments présentés par le ministère de la Santé pour justifier que les personnes vaccinées soient soumises aux mêmes restrictions de liberté que les personnes non vaccinées. Certes, trois mois nous séparent de leur remise à la haute juridiction administrative. Mais il reste à prouver qu'elles aient perdu de leur valeur.

À moins de renoncer à faire preuve du moindre esprit critique, comment ne pas considérer qu'il y a là un problème, un vrai et grave problème ? "Prenant le pouls" de la région des Hauts de France le 17 juin dernier, le président de la République déclarait à propos de la campagne de vaccination : "Notre approche est de jouer sur l'adhésion, l'intelligence et la responsabilité". Il n'était évidemment pas question pour lui de reprendre le terrible aveu des scientifiques britanniques, reconnaissant voici quelques semaines, en toute franchise : "Nous avons utilisé la peur pour imposer des mesures totalitaires, pour faire accepter le confinement à la population". Et pourtant, ce sont bien les mêmes méthodes qui ont été utilisées dans notre pays.

Mais nous ne sommes plus en mars 2020. Et l'on ne saurait être accusé de porter atteinte au moral d'une nation "en guerre", en suggérant au chef de l'État que la "responsabilité" qu'il revendique devrait consister, en juin 2021, à admettre enfin l'existence de traitements contre la maladie. Car d'une part, il paraît difficilement envisageable de revacciner la population à l'apparition de tout nouveau variant, et d'autre part il serait à proprement parler scandaleux que le peuple français continue à être privé des traitements qui font la preuve de leur efficacité ailleurs, au seul motif - inavouable, mais non moins réel - que leurs dirigeants sont d'abord préoccupés par la gestion de leur risque pénal, qui leur impose aujourd'hui encore de ne pas dévier de la ligne qu'ils ont choisie il y a désormais plus d'un an : il n'existe pas de traitement de la maladie, point final !

Et si M. Macron doute de l'existence d'un traitement (bien que son épouse et lui-même aient été soignés contre le covid-19, tout de même), qu'il rende à nouveau visite au professeur Raoult ! Qu'il se fasse présenter les résultats obtenus par les équipes de l'IHU Méditerranée Infection ! Et qu'il lui demande pourquoi des Français sont venus des quatre coins de l'hexagone se faire soigner à Marseille, ce qui équivaut d'ailleurs à une profonde et inacceptable rupture dans le principe d'égalité de traitement des Françaises et des Français vis-à-vis du covid-19 ! S'il écoutait le professeur Raoult, le chef de l'État apprendrait qu'en Angleterre - pays cité en exemple pour la vaccination, le variant indien est la cause de la contamination de 10 000 personnes par jour, "dont 20 % sont vaccinées", qu'"un élément essentiel a été oublié : il faut soigner les gens, organiser les soins", qu'il faut aussi "éviter de transformer cette épidémie en vaste champ d'expérimentation pour des médicaments ou des vaccins nouveaux" et qu'il s'est produit "une folie autour des traitements qui ne sont pas rentables", en particulier l'hydroxychloroquine, "médicament prescrit plus de 50 milliards de fois", et que l'on fait passer pour "toxique" !

Au total, le gouvernement ne peut pas tenir deux langages. Un pour le grand public : "Allez-y !", faites-vous vacciner, proclamait encore à l'envi le ministre de la Santé ces derniers jours. Et un autre langage lorsqu'il est assigné devant la juridiction administrative, et qu'il est contraint d'admettre que les "vaccins", imposés au peuple français en échange de la fin de son enfermement, n'offrent pas toutes les garanties de sécurité et d'efficacité qui devraient pourtant s'imposer. Ainsi est-il stupéfiant de lire, dans le mémoire en défense du ministère de la Santé au Conseil d'État, que "les personnes vaccinées sont aussi celles qui sont les plus exposées aux formes graves et aux décès en cas d'inefficacité du vaccin ou de réinfection post-vaccinale (...) du fait de la virulence d'un variant".

Combien de Françaises et de Français ont été informés de la possibilité d'être en quelque sorte victimes du "vaccin", avant de se faire vacciner ? Poser la question, c'est sans aucun doute y répondre...

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