Audiovisuel public : cinq chantiers "prioritaires", première étape de la réforme

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 21 décembre 2017 - 21:22
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La ministre de la Culture Françoise Nyssen, le 25 octobre 2017 à Paris
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© Patrick KOVARIK / AFP
La ministre de la Culture a fixé jeudi cinq "chantiers prioritaires" aux patrons du secteur, appelés à être "encore plus offensifs, plus ambitieux".
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Avec en ligne de mire la grande réforme de l'audiovisuel public, vivement souhaitée par l'Elysée d'ici la fin 2018, la ministre de la Culture a fixé jeudi cinq "chantiers prioritaires" aux patrons du secteur, appelés à être "encore plus offensifs, plus ambitieux". 

Le président Emmanuel Macron a confirmé dimanche vouloir lancer en 2018 un "grand travail de réflexion" sur l'audiovisuel public, estimant que le système devait notamment s'adapter aux nouveaux usages des téléspectateurs, en particulier les jeunes.

Première étape de cette "réflexion" : les patrons des médias concernés vont plancher jusqu'à fin janvier sur ces cinq "chantiers" de coopération, touchant à la reconquête du jeune public, aux coopérations internationales, à l'offre de proximité, à une offre commune en ligne et à des synergies sur leurs ressources. Le tout dans un contexte de coupes budgétaires, France Télévisions devant notamment digérer une réduction de 50 millions d'euros de son budget pour 2018.

Les dirigeants de France Télévisions, Radio France, France Médias Monde (comprenant notamment RFI et France 24), l'Ina (Institut national de l'audiovisuel) et Arte ont été reçus jeudi matin par la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, pour présenter de premières pistes de coopération, qui constituent le socle des cinq chantiers retenus par le ministère. Ils proposent notamment des "tranches" matinales communes à France 3 et France Bleu ou une "plateforme numérique intégrée" axée sur la culture et associant leurs groupes.

Un rapprochement des réseaux de correspondants à l'étranger est également envisagé, avec la "création de bureaux communs" dans cinq pays où RFI et Radio France disposent aujourd'hui de correspondants séparés (Pékin, Moscou, Jérusalem, Washington et Bruxelles).

L'Ina et France Télévisions devraient opérer ensemble la future plateforme de vidéo en ligne du service public. Associées à Radio France, les deux sociétés étudient également la création d'un centre de formation commun. La ministre leur a demandé pour fin janvier des propositions précises et un calendrier de mise en oeuvre.

En parallèle, à l'Assemblée nationale, "un groupe de travail resserré" va également plancher sur des pistes de réforme de l'audiovisuel. Composé d'une "dizaine de députés", il se réunira à partir de début janvier et devrait remettre une série de propositions au gouvernement au mois de mars, a annoncé mercredi Gabriel Attal, chef de file LREM à la commission des Affaires culturelles et de l'Education.

Ces pistes de collaboration entre groupes publics constituent la première étape de la réforme promise par Emmanuel Macron dans son programme présidentiel, et qui devrait aboutir à une loi fin 2018, selon le ministère de la Culture. Le candidat Macron proposait également que les conseils d'administration des groupes publics désignent désormais leurs dirigeants, à la place du CSA.

Selon un document de travail provisoire, et non validé, qui avait fuité à la mi-novembre du ministère de la Culture, le gouvernement réfléchissait à la création d'une holding qui regrouperait les sociétés du secteur, comme une sorte de "BBC à la française". Une fusion de France 3 et France Bleu était aussi imaginée, ainsi que la suppression de France Ô ou le passage de France 4 à une diffusion 100% numérique.

Ce document de travail avait suscité le mécontentement des syndicats qui y voient le risque d'une destruction du service public.

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