Imane Khelif : un test de caryotype de 2023 révèle un scandale qui ébranle la légitimité des JO de Paris 2024


Le 1 juin 2025, une nouvelle onde de choc a secoué le monde du sport avec la publication d’un rapport médical explosif concernant la boxeuse algérienne Imane Khelif, médaillée d’or aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Selon un test de sexe réalisé en 2023 par le Dr L Path Labs à Delhi, et rendu public récemment, Imane Khelif présente un caryotype masculin (XY), confirmant ainsi les doutes qui planaient sur son éligibilité à concourir dans la catégorie féminine. Ce résultat, relayé par le Telegraph et amplifié sur les réseaux sociaux, soulève des questions brûlantes sur l’équité dans le sport et la gestion de cette affaire par le Comité International Olympique (CIO).
Un test qui change la donne et la médaille ?
Le rapport médical, daté du 17 mars 2023, est sans équivoque : « L’analyse chromosomique révèle un caryotype masculin. Aucune anomalie chromosomique ou structurelle n’a été détectée à une résolution de 450-550 bandes. » Ce document, réalisé dans un laboratoire certifié et accrédité contredit les affirmations selon lesquelles les accusations portées contre Khelif relevaient de la « désinformation russe », comme certains l’avaient suggéré après que l’Association Internationale de Boxe (IBA) – aujourd’hui déchue de son statut par le CIO – avait disqualifié Khelif en 2023 pour des raisons similaires.

Imane Khelif, qui a toujours concouru dans la catégorie féminine et s’identifie comme femme, avait été autorisée à participer aux JO de Paris 2024 par le CIO, qui s’appuyait sur des critères d’éligibilité basés sur le genre indiqué sur le passeport des athlètes. Cependant, ce test chromosomique met en lumière une réalité biologique : les chromosomes XY confèrent généralement des avantages physiques significatifs, notamment en termes de force et d’endurance, des atouts non négligeables dans un sport comme la boxe.
Une controverse qui éclate à Paris 2024
Lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, Imane Khelif avait dominé la catégorie des 66 kg féminins, remportant la médaille d’or. Mais sa participation avait suscité une vive polémique, notamment après que sa première adversaire, l’Italienne Angela Carini, avait abandonné le combat au bout de seulement 46 secondes, déclarant craindre pour sa vie face à la puissance de Khelif. Les rumeurs sur la biologie de Khelif avaient alors enflé, alimentées par les déclarations de l’IBA, qui affirmait que Khelif et une autre boxeuse, Lin Yu-ting, présentaient des chromosomes XY et des niveaux de testostérone élevés.
Le CIO, qui avait repris la gestion de la boxe olympique après avoir retiré son accréditation à l’IBA en 2023, avait défendu sa décision de laisser Khelif concourir, arguant que les athlètes étaient éligibles si leur passeport indiquait qu’elles étaient de sexe féminin. Thomas Bach, président du CIO, avait même dénoncé les « discours de haine » entourant cette affaire, qualifiant les critiques de transphobes. Pourtant, le rapport médical de 2023, dont le CIO avait été informé un an avant les Jeux, jette une lumière crue sur les failles de ce système d’éligibilité.
Une question d’équité et de sécurité
Cette affaire met en lumière un problème plus large dans le sport : comment garantir l’équité et la sécurité des compétitrices dans des disciplines où les différences biologiques peuvent avoir un impact direct sur les performances et la sécurité ? Comme le souligne un éditorial sur la parité en boxe, le sport a longtemps lutté pour institutionnaliser l’égalité entre hommes et femmes, notamment en termes d’accès et de reconnaissance. Cependant, la participation d’athlètes présentant des caractéristiques biologiques masculines dans des compétitions féminines pose un dilemme éthique et pratique.
De nombreuses voix, sur les réseaux sociaux et ailleurs, appellent à une révision des médailles attribuées lors des JO de Paris 2024. « Il faut retirer ses médailles et les donner aux véritables gagnantes féminines », écrit un utilisateur sur X, tandis qu’un autre va jusqu’à demander l’arrestation de Khelif pour avoir « battu des femmes sous les yeux du monde entier ». N’est-ce pas encore plus d’actualité quand on prend en considération le fait que qu’en France le président Macron a fait de la violence aux femmes une priorité nationale ? Ces réactions témoignent de la frustration des athlètes et des spectateurs face à ce qu’ils perçoivent comme une injustice. De plus il va falloir revoir la communication des médias mainstream qui se sont empressés d’accuser les russes de désinformation – cela rappelle la communication de l'Élysée suite à la « giffle » de Brigitte Macron sur son époux qui a fait l’objet d’une communication plus qu’approximative de l’Elysée. La violence aux femmes est une réalité, pourquoi devrait-elle être sacrifié dans le ring de la communication ?
World Boxing intervient, mais trop tard ?
Face à la montée de la controverse, World Boxing, l’organisation qui a pris le relais de l’IBA pour gérer la boxe au niveau mondial, a décidé d’agir. En mai 2025, elle a annoncé que Khelif ne pourrait plus concourir dans la catégorie féminine sans passer un nouveau test de sexe. Cette décision, bien que tardive, vise à protéger « la santé physique et mentale de tous les participants », selon l’organisation. Cependant, Khelif n’a pas encore fourni de nouveaux résultats de test depuis le scandale. Son avenir dans la boxe reste incertain, bien qu’elle ait exprimé son intention de continuer jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028.
Une remise en question des règles olympiques
Le cas d’Imane Khelif n’est pas isolé. Des athlètes comme la coureuse sud-africaine Caster Semenya, qui présente également des différences de développement sexuel (DSD), ont été au centre de débats similaires. Mais l’issue des JO de Paris 2024, combinée à la révélation du test de caryotype, pourrait marquer un tournant dans la manière dont les instances sportives internationales abordent ces questions.
Le CIO, en particulier, se trouve dans une position délicate. En privilégiant une approche basée sur l’identité de genre déclarée, il a peut-être sous-estimé les implications biologiques et les risques pour les autres compétitrices. Les appels à une réforme des critères d’éligibilité se multiplient avec des propositions visant à intégrer des tests chromosomiques ou hormonaux plus rigoureux pour les disciplines où les différences biologiques jouent un rôle déterminant.
Un scandale qui ternit l’esprit olympique et le respect des droits des femmes en Franc
Le scandale Imane Khelif a révélé les failles d’un système qui, sous couvert d’inclusion, a peut-être négligé les principes fondamentaux d’équité et de sécurité dans le sport. Les Jeux olympiques de Paris 2024, qui se voulaient un symbole de parité et de progrès, se retrouvent entachés par une controverse qui aurait pu être évitée avec une meilleure gestion en amont. Alors que le débat fait rage, une question demeure : comment concilier les droits de tous les athlètes avec l’impératif d’une compétition juste et équilibrée ? Une chose est sûre : le monde du sport devra tirer les leçons de cette affaire pour éviter qu’un tel scandale ne se reproduise. Et la France devra revisiter sa copie en terme de défense des droits des femmes.
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