Excès de mortalité au Japon : les vaccins à ARNm en question. La confiance en crise.


Une étude publiée dans le JMA Journal sous forme d'avis scientifique par Hideki Kakeya, Takeshi Nitta, Yukari Kamijima et Takayuki Miyazawa met en lumière une augmentation notable des décès en excès au Japon, pays ayant administré 3,6 doses de vaccins à ARNm contre la COVID-19 par habitant en mars 2024, le taux le plus élevé au monde pour ce type de vaccin. Initialement salué pour sa gestion efficace de la pandémie, avec des cas et des décès limités, le Japon a vu les infections bondir avec l’arrivée du variant Omicron en 2022, malgré une couverture vaccinale dépassant 80 %. En 2023, les décès en excès ont atteint plus de 1400 par million, un chiffre trois fois supérieur à celui des États-Unis, dont seulement 10 % étaient directement attribuables à la COVID-19, selon les données analysées.
Exploration des causes possibles
Les chercheurs examinent plusieurs hypothèses pour expliquer cette tendance. La première concerne les décès liés à la COVID-19 non diagnostiqués ou les pressions sur le système de santé dues à la vague Omicron. Cependant, la reclassification de la COVID-19 en maladie de classe 5 en mai 2023, alignée sur la grippe saisonnière, a permis aux hôpitaux de traiter plus facilement tous les patients, sans pour autant réduire les décès en excès. Une deuxième hypothèse porte sur les effets indésirables des vaccins à ARNm. Des cas de myocardite, péricardite, troubles de la coagulation et maladies auto-immunes ont été rapportés, potentiellement liés aux nanoparticules lipidiques et à la production prolongée de protéines de pointe. L’étude note également une augmentation des décès par cancers liés aux récepteurs d’œstrogènes, comme la leucémie, le cancer du sein, du pancréas, de la cavité buccale, des ovaires et de l’utérus, depuis le déploiement massif des vaccins. Une troisième piste explore l’immunosuppression après des vaccinations répétées, favorisant des infections chroniques. Des études récentes montrent une hausse des anticorps IgG4 (de type immunosuppressif) et des cellules T régulatrices après les doses de rappel, ce qui pourrait expliquer la persistance du virus, notamment dans l’intestin, indétectable par tests nasaux. Les données de surveillance des eaux usées appuient cette hypothèse.
Les auteurs soulignent un manque de transparence des données japonaises, exacerbé par des erreurs passées, comme la classification initiale de personnes vaccinées sans date d’inoculation comme non vaccinées. Après correction, il est apparu que les vaccinés étaient parfois aussi, voire plus, susceptibles d’être infectés que les non-vaccinés. Le Japon, avec une population ayant reçu jusqu’à huit doses, offre une opportunité unique d’étudier les effets des vaccinations répétées, mais des recherches approfondies et un accès accru aux données sont nécessaires.
Réactions sur les réseaux sociaux
La publication a suscité des discussions intenses sur X. Kevin McKernan, expert en génomique, a écrit : « Le Japon à 3,6 injections par habitant avec plus de décès par ARNm que tous les vaccins précédents sur 47 ans. Le pays le plus vacciné avec l’ARNm dans le monde. » Ce commentaire met en avant le volume élevé de vaccinations à ARNm et les 903 décès reconnus comme liés aux vaccins au Japon (au 18 novembre 2024), un chiffre dépassant celui pour tous les autres vaccins sur 47 ans. D’autres utilisateurs, comme @JimFergusonUK ont évoqué un « signal d’alarme mondial », reflétant une inquiétude croissante. Ces réactions, bien que révélatrices d’un débat parmi les citoyens, n’est toujours pas repris par les autorités - les preuves ne sont-elles pas assez complètes pour que les autorités procèdent à une analyse rigoureuse ?
Un phénomène observé ailleurs
L’augmentation des décès en excès n’est pas propre au Japon. En Italie, une analyse de Med Lav (2023) a révélé une mortalité accrue, notamment chez les travailleurs, avec un pic en 2020 et une persistance en 2022-2023. Les pays nordiques (Danemark, Finlande, Norvège, Suède) ont aussi enregistré des excès, selon Eur J Public Health (2024), liés à la COVID-19, au vieillissement de la population et aux effets des restrictions sanitaires.
Cependant, une étude publiée dans l’International Journal of Risk & Safety in Medicine (2025) examine une « augmentation paradoxale » des décès liés à la COVID-19 malgré la vaccination. Basée sur les données de l’OMS de 2020 à 2023, elle rapporte une hausse variant de +43,3 % en Afrique à +1275 % dans le Pacifique occidental. Louée pour son usage de données observées, elle est critiquée pour ne pas pleinement intégrer l’impact des variants, la baisse de l’efficacité vaccinale ou les disparités des systèmes de santé.
En France, l’Insee documente 69 970 décès toutes causes confondues en janvier 2025, soit une hausse de 8,4 % par rapport à janvier 2024 (5 400 décès supplémentaires), causée d’après l’INSEE en partie par une épidémie de grippe. Aucune trace d’une hypothèse liée à une relation de corrélation avec les campagnes successives de vaccination Covid malgré les études scientifiques qui apparaissent.
Un manque de transparence persistant
En France, la demande de clarté reste sans réponse. Depuis plus de trois ans, Laurent Toubiana et l’association BonSens.org réclament les données de mortalité toutes causes confondues, ventilées par statut vaccinal et classe d’âge. Au 4 juin 2025, ces informations ne sont toujours pas accessibles et la requête déposée au Tribunal Administratif de Paris n’est toujours pas audiencée. Ce silence des autorités alimente les interrogations et complique l’analyse des liens entre vaccination, mortalité et autres facteurs, comme les épidémies saisonnières ou les retards de soins. Une transparence accrue est essentielle pour éclairer les décisions de santé publique.
Une confiance ébranlée en France
https://edition.francesoir.fr/politique-france/macron-rejete-dette-decriee-democratie-reclamee-le-peuple-veut-le-pouvoir-sondageLa confiance dans les vaccins contre la COVID-19 s’effrite en France, nourrie par des perceptions de manque de franchise des autorités. Un sondage MIS Groupe pour France-Soir/BonSens.org révèle une défiance marquée envers le président Macron et les institutions, avec un rejet des politiques vaccinales suite aux mensonges répétés des autorités. Un autre sondage de mars 2025 estime qu’il pourrait y avoir jusqu’à 4,5 millions d’effets secondaires en lien avec ces vaccins, renforçant les préoccupations sur leur sécurité. Enfin, les Français appellent à plus de transparence (la levée du secret défense sur la crise covid et une commission d’enquête indépendante) et à une démocratie renforcée, souhaitant un accès direct aux données pour évaluer les mesures de santé. Ce climat de doute souligne le besoin urgent d’une communication claire et de données ouvertes.
Vers des réponses nécessaires
L’étude japonaise met en évidence une hausse préoccupante des décès en excès, questionnant les effets des vaccins à ARNm et l’immunosuppression. Les débats sur X, les données mondiales et les chiffres de l’Insee en France révèlent l’ampleur du défi. Face à une confiance en déclin et à l’absence de données claires, comme celles réclamées par Laurent Toubiana et BonSens.org, l’appel à la transparence et à des études rigoureuses devient crucial pour comprendre ces tendances et préparer les futures réponses aux crises sanitaires.
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