Affaire Benalla : des accessoires de police et un port d'arme pour le chargé de mission

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La rédaction de France-Soir
Publié le 20 juillet 2018 - 10:02
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Alexandre Benalla au Touquet, le 17 juin 2017
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© CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP/Archives
Alexandre Benalla dispose d'un port d'arme et d'accessoires policiers sur son véhicule.
© CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP/Archives
L'affaire Benalla secoue le monde politique et l'opinion publique depuis mercredi. Ce collaborateur d'Emmanuel Macron est accusé fait preuve de violence envers un manifestant en marge des manifestations du 1er mai, sans avoir aucune autorisation pour cela. Dévoilée jeudi, une photo de sa voiture prouve qu'il était équipé d'accessoires de police et il disposait d'un port d'arme.

Chargé de mission à l'Elysée, Alexandre Benalla est soupçonné d'avoir outrepassé le cadre de ses fonctions lors des manifestations du 1er mai. Alors qu'il participait, en tant qu'observateur, à une intervention de police l'homme a été filmé en train de frapper un manifestant.

La vidéo a secoué la sphère politique et l'opinion publique et les révélations pleuvent. L'Elysée semble d'ailleurs avoir du mal à gérer la polémique.

Jeudi 19 au soir, BFMTV dévoilait une photo de la voiture d'Alexandre Benalla, enlevée quelques heures plus tôt dans la matinée selon la chaîne d'information.

A voir aussi: 1er mai - un collaborateur de Macron filmé en train de frapper un manifestant (vidéo)

Le véhicule était équipé d'accessoires de police, réservés aux agents comme des dispositifs lumineux à l'intérieur de l'habitacle et sur le pare-choc de la voiture. Alexandre Benalla n'avait pourtant aucune autorisation d'être équipé de tels dispositifs, n'appartenant ni de près ni de loin à la police.

Ce vendredi 20, Le Parisien fait une nouvelle révélation sur ce chargé de mission suspendu deux semaines après les manifestations du 1er mai, une sanction jugée insuffisante par de nombreuses personnalités politiques.

Alexandre Benalla disposait aussi d'un port d'arme "dans le cadre de ses fonctions" auprès d'Emmanuel Macron. C'est la préfecture de police qui a autorisé le chargé de mission à être muni d'une arme. "La préfecture de police a suivi la procédure habituelle en matière d’accueil d’observateurs. Il n’y a pas eu d’impunité, il n’y a pas eu de négligences", a pourtant assuré une source issue de l'entourage du président.

Seul hic, Alexandre Benalla n'aurait pas attendu d'avoir une autorisation pour être muni d'une arme.

Les faits remonteraient à novembre 2016, alors qu'Emmanuel Macron n'était encore que candidat à la présidence de la République. Alors qu'il escortait l'ancien ministre en scooter, l'une des pneus de son deux-roues a crevé.

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Des photographes présents autour de lui l'aident mais, "au moment de repartir, il leur dit qu'il a oublié des affaires dans la selle du scooter: une arme!", a écrit le quotidien.

Selon l'un des photographes présent sur les lieux, Fabien Klotchkoff, Alexandre Benalla lui a alors expliqué que sa demande de port d'arme était "en cours" et que c'était pour cette raison qu'il dissimulait son arme.

Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris et l'Assemblée nationale a aussi ouvert une commission d'enquête pour en savoir plus sur les agissements de cet homme, chargé de la sécurité de l'Elysée. Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, a quant à lui saisi l'IGPN, la "police des polices".

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