Affaire Benalla : Mélenchon s'interroge sur l'existence d'une police parallèle (vidéo)

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La rédaction de France-Soir
Publié le 19 juillet 2018 - 21:44
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Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, à l'Assemblée nationale à Paris le 16 mai 2018
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© Eric FEFERBERG / AFP/Archives
Jean-Luc Mélenchon s'est interrogé sur l’existence d'une police parallèle.
© Eric FEFERBERG / AFP/Archives
Jean-Luc Mélechon aurait reconnu un troisième homme sur la vidéo mettant en cause Alexandre Benalla et Vincent Crase. Il dit avoir croisé cette personne lors de la marche blanche en hommage à Mireille Knoll, en mars dernier.

On savait déjà que les collaborateurs du président de la République Alexandre Benalla et Vincent Crase avaient pris part le 1er mai dernier à des violences contre un manifestant place de la Contrescarpe (5e arr.) à Paris. Plane désormais l'ombre d'un troisième homme, comme l'a fait remarquer Jean-Luc Mélenchon à l'Assemblée nationale ce jeudi 19.

"Sur une photo, j'ai reconnu formellement l'homme qui m'a demandé, ainsi que mes camarades parlementaires, de me retirer de la marche silencieuse (en hommage à Murielle Knoll) où nous avons été agressés par des membres de la Ligue de défense juive", a expliqué Jean-Luc Mélenchon.

Jean-Luc Mélenchon dit avoir reconnu cet individu à côté d'Alexandre Benalla au moment où "ils interceptent une jeune femme", quelques instants avant que le chargé de mission de l'Elysée ne tabasse un manifestant au sol rue de la Contrescarpe, le 1er mai dernier, alors "qu'il n'avait aucune responsabilité pour le faire". Sur la vidéo des faits, l'homme reconnu par le leader des Insoumis apparaît également furtivement dans les dernières images, à l'arrière plan.

"Est-ce qu'à côté des services de sécurité de l'Etat, qui n'ont jamais été défaillants, il y a un groupe privée qui s'est auto-attribué le rôle de protection du chef de l'Etat et d'infiltration des manifestations?", s'est interrogé Jean-Luc Mélenchon. Et de poursuivre, en réponse aux huées des députés de la majorité: "ces questions dépassent nos formations politiques, il en va du bien de l'Etat et de l'autorité que l'on reconnait de l'usage de la violence par la police", avant d'appeler le ministre Gérard Collomb à venir s'exprimer sur le sujet.

Voir aussi - Affaire Alexandre Benalla: la stratégie catastrophique de l'Elysée

Plus tôt dans la journée, le député des Bouches-du-Rhône avait expliqué que "l'autorité de l'État a été engagée d'une manière tellement ample, tellement forte que la sanction doit être exemplaire. Elle doit le concerner lui, tous ceux qui ont des activités invisibles de cette nature et évidemment ses chefs".

La journée a d'ailleurs été particulièrement mouvementée au Palais Bourbon. Débats chaotiques, suspensions de séance à rallonge, demandes de commission d'enquête des oppositions: le "scandale d'Etat" de l'affaire Benalla a parasité les débats déjà compliqués sur la réforme constitutionnelle. En fin de journée, de guerre lasse, François De Rugy a accepté la création d'une enquête parlementaire sur cette affaire.

Signe de la gêne particulièrement importante de l'exécutif, Emmanuel Macron, en déplacement toute la journée en Dordogne, n'a pas réagi pour commenter l'affaire malgré les multiples sollicitations des journalistes.

Lire:

Quand l'affaire Benalla parasite les débats à l'Assemblée

Affaire Benalla: Macron sous pression, la justice saisie

Affaire Benalla: Benalla et Crase armés pendant la manifestation du 1er mai?

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