Affaire Benalla : Schiappa revient sur le "qu'ils viennent me chercher" de Macron

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La rédaction de France-Soir
Publié le 25 juillet 2018 - 10:38
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La secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, à Paris le 30 mai 2018
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© ludovic MARIN / AFP/Archives
Marlène Schiappa pense que Macron "parle de tous ces gens qui établissent des listes".
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Emmanuel Macron a adopté une étrange posture, mardi soir devant les députés de LREM, demandant à ce qu'on "viennent le chercher" dans l'affaire Benalla. Marlène Schiappa est revenue sur cette formule ce mercredi matin.

C'est l'une des phrases qui a fait le plus réagir alors de l'allocution d'Emmanuel Macron Mardi 21 au soir à la Maison de la Chimie face aux parlementaires LREM. Se désignant comme le seul "responsable" de l'affaire Benamlla, le président de la République a appelé ceux qui le souhaitre à venir "le chercher".

"On ne peut pas être chef par beau temps et se soustraire lorsque le temps est difficile. S'ils veulent un responsable, il est devant vous. Qu'ils viennent le chercher. Je réponds au peuple français", a donc expliqué le chef de l'Etat.

Lire - Affaire Benalla: Macron rompt le silence et se pose comme "seul responsable"

Invité ce mercredi 25 au matin sur BFMTV, Marlène Schiappa a tenté de préciser à qui Emmanuel Macron s'adressait. Selon le secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les Femmes et les hommes, le président de la République s'est adressé à "tous ceux qui en appellent à son expression, et ceux qui réclament des scalps. Il a dit que nous ne sommes pas dans la République des fusibles et donc qu’il ne sert à rien de dresser des listes de têtes qu’il faudrait couper".

"Je ne sais pas à qui il s'adresse précisément", a poursuivi la ministre avant de préciser: "Moi, ce que j'entends quand le président de la République dit «le responsable, c'est moi, qu'ils viennent le chercher», je pense qu'il parle de tous ces gens qui établissent des listes".

Une petite phrase qui a toutefois provoqué beaucoup de réaction sur les réseaux socaiux. En premier lieu de Marine Le Pen qui a tweeté: "«Qu’ils viennent me chercher» (#Macron)... : pas très fair play quand la Constitution (ce que nous ne contestons pas) le protège précisément de toute obligation de rendre des comptes". Même chose chez l'insoumis Alexis Corbière qui s'est enflammé: "L'ivresse des cîmes. «Qu’ils viennent me chercher» dit le Président devant son cercle de députés fidèles. Il ne viendra donc pas de sa propre volonté s'expliquer? C'est un bras d'honneur au Parlement et au Peuple ! Un Président ne devrait pas dire cela".

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