Air France : la gauche s'indigne des six interpellations
La gauche de la gauche ne décolère pas. Suite à l'interpellation de six salariés d'Air France lundi 12, dont cinq ont vu leurs gardes à vue prolongées ce mardi, car ils sont soupçonnés d'avoir participés aux échauffourées en marge du CCE de la semaine dernière, les responsables politiques les plus à gauche ont vivement réagi. Jean-Luc Mélenchon est même allé jusqu'à se dire "prêt à aller en prison à la place des salariés d'Air France", ce mardi matin sur BFMTV.
"Arrêtés chez eux à 6 h du matin? Pourquoi? Pour les humilier devant leurs familles ou parce qu'ils préparaient une fuite à St Martin?", a ainsi twitté dès lundi Cécile Duflot. L'ex-ministre et chef de file d'Europe Ecologie-Les Verts en profite ainsi pour dénoncer ironiquement la méthode des arrestations tout autant que de lancer une pique à l'opposition. Patrick Balkany, député LR des Hauts-de-Seine, avait ainsi fui la France pour cette île des Caraïbes à la fin des années 1990 pour échapper à ses premiers déboires judiciaires.
Une indignation déjà forte, mais pas autant que celle de Jean-Luc Mélenchon. Le tribun du Parti de gauche et député européen a pour sa part proclamé rien de moins qu'un "jour de deuil". "Jour de deuil. 4 salariés arrêtés pour fait de lutte. Que la résistance et la colère soient plus contagieuses que la peur! #AirFrance", en a-t-il ainsi appelé lundi sur Twitter également. Puis d'enfoncer le clou, ce mardi sur BFMTV: "je suis prêt à aller en prison à la place des salariés d'Air France car eux ils ont des enfants. (...) C'est une honte que les salariés d'Air France restent en garde-à-vue. Ce ne sont pas des trafiquants de drogue".
Dans un registre plus convenu, mais non moins indigné, le patron des communistes français Pierre Laurent a quant à lui dénoncé une provocation. Par voix de communiqué, il a estimé que "le gouvernement et la direction jouent l'humiliation et s'enfoncent dans la honte, la riposte doit être massive et unitaire", a-t-il martelé, regrettant au passage que les salariés d'Air France soient "traités comme des criminels, arrêtés chez eux devant leur famille au petit matin".
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