Alain Gibelin persiste : il ne savait pas que Benalla venait à la manifestation

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La rédaction de France-Soir
Publié le 27 juillet 2018 - 09:59
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Alain Gibelin, directeur de l'ordre public et de la circulation.
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Alain Gibelin persiste sur sa version et contredit Alexandre Benalla.
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Alain Gibelin, directeur de l'ordre public et de la circulation, a été entendu une seconde fois en commission d'enquête parlementaire jeudi. Il a persisté dans sa version: il ne savait pas qu'Alexandre Benalla venait à la manifestation du 1er mai malgré les accusations de l'ancien chargé de mission.

Alain Gibelin, directeur de l'ordre public et de la circulation (DOPC), persiste et signe. Alexandre Benalla l'a accusé jeudi 26 dans Le Monde d'avoir menti en affirmant n'avoir appris sa présence à la manifestation du 1er mai que le lendemain. Interrogé une seconde fois par l'Assemblé nationale dans la journée, le haut-gradé a maintenu sa version des faits.

Dans son entretien au quotidien du soir, l'ancien chargé de mission de l'Elysée explique avoir déjeuné le 25 avril avec le directeur de la DOPC, en compagnie du général Eric Bio-Farina, commandant militaire de l'Élysée. "À la fin de ce déjeuner, (Alain Gibelin) m'a demandé si je venais toujours le 1er mai et si j'avais reçu l'équipement que je devais recevoir", a expliqué Alexandre Benalla.

Voir aussi - Affaire Benalla: il contre-attaque et se dit la cible de "politiciens et de policiers"

En commission d'enquête, Alain Gibelin a reconnu avoir pris part au déjeuné et avoir eu une conversation sur l'équipement d'Alexandre Benalla, mais qui ne concernait pas spécifiquement le 1er mai selon lui. "A aucun moment" lors de ce déjeuner de travail le 25 avril, Alexandre Benalla "n'a émis l'idée que ça soit le 1er mai spécifiquement" qu'il se rendrait en tant qu'"observateur" sur une manifestation, a-t-il assuré. Et d'ajouter: "En aucun cas, je n'ai invité M. Benalla sur cette manifestation".

Concernant l'équipement, il n'a jamais été question de fournir un brassard siglé "police" ni un poste de radio Acropol dont disposait l'ancien garde du corps du candidat Macron comme en atteste les images. "En aucun cas je n'aurais accepté, toléré, incité, demandé à qui que ce soit de doter M. Benalla de tels équipements", a souligné Alain Gibelin. "Mon honneur est en jeu", s'est ému le directeur de la  DOPC.

Les accusations d'Alexandre Benalla sont toutefois corroborer par les propos tenus mercredi devant la commission d'enquête par le général Éric Bio-Farina: il y a eu, selon lui, le 25 avril, lors de ce déjeuner, "un aparté entre Alain Gibelin et Alexandre Benalla, qui avait trait à la manifestation (...) du 1er mai", notamment "sur les équipements qui seraient fournis à Alexandre Benalla".

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