Alep : selon Hollande, des sanctions contre la Russie sont possibles et font "partie des options"

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 16 décembre 2016 - 10:04
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François Hollande.
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©Stéphane de Sakutin/AFP
Selon François Hollande, "le Conseil européen aurait à se prononcer dans les prochaines semaines" en cas de nouvelles "violations des droits humanitaires les plus élémentaires".
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A l'issue d'un sommet européen, François Hollande a affirmé jeudi soir à Bruxelles qu'il "n'imagin(ait) même pas" que la Russie puisse s'opposer à la résolution humanitaire" que la France entend désormais faire adopter par le Conseil de sécurité des Nations unies. Pour le chef de l'Etat, des sanctions de l'Union européenne font "partie des options qui pourraient être ouvertes"

Le président français François Hollande a affirmé jeudi 15 au soir à Bruxelles qu'il "n'imagin(ait) même pas" que la Russie puisse s'opposer à la "résolution humanitaire" que la France entend désormais faire adopter par le Conseil de sécurité des Nations unies. Des sanctions de l'Union européenne font "partie des options qui pourraient être ouvertes" mais "nous n'en sommes pas là", a poursuivi M. Hollande devant la presse, à l'issue d'un sommet européen.

Selon lui, toutefois, "le Conseil européen aurait à se prononcer dans les prochaines semaines" en cas de nouvelles "violations des droits humanitaires les plus élémentaires". "Plusieurs fois, la Russie a mis son veto (à des résolutions sur la Syrie, NDLR), mais là, la Russie mettrait son veto à une résolution dont la finalité serait humanitaire? Quelle responsabilité elle prendrait si elle allait jusque-là!", s'est exclamé le chef de l'Etat français. "Je n'imagine même pas qu'il soit possible de le faire", a-t-il assuré.

Il s'agit "en l’occurrence de sauver les populations alors même que les combats ont quasiment cessé", de "nourrir une population estimée de 50 à 100.000 personnes" à Alep et "de soigner des enfants, des vieillards", a-t-il fait valoir. "Ce n'est pas un manque de dialogue qui est responsable de la situation, le fait qu'on aurait voulu écarter une partie prenante", la Russie, a soutenu M. Hollande, questionné sur les griefs formulés par le candidat conservateur à l'élection présidentielle de 2017 en France, François Fillon.

"Non, il ne suffit pas de parler à Vladimir Poutine", a-t-il insisté. "Ce que voulait la Russie, c'est l'écrasement de l'opposition" modérée avec "une confusion toujours entretenue entre l'opposition et les groupes terroristes", a encore accusé François Hollande. Quant à Bachar al-Assad, "a-t-on voulu l'écarter?", s'est-il interrogé: "Oui, c'est un dictateur qui a voulu massacrer son propre peuple". "Jusqu'au mois de mai prochain, je continuerai à tenir la ligne" de la "recherche d'une solution politique" en "associant toutes les parties prenantes et en en n'écartant aucune", a poursuivi le président en fin de mandat.

Le Conseil de sécurité se réunira en urgence vendredi, à la demande de la France, pour examiner la situation humanitaire dans la deuxième ville de Syrie. La France, a précisé François Hollande, souhaite une résolution donnant "un cadre de droit" au déploiement d'observateurs internationaux. Des milliers de civils et de rebelles ont été évacués jeudi d'Alep, un mois après une offensive dévastatrice du régime soutenu par la Russie et l'Iran et qui s'apprête à proclamer sa plus importante victoire dans la guerre avec la reprise totale de la grande métropole du nord de la Syrie.

 

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